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L’Essor N° 17666 du 30/4/2014

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Lutte contre l’insécurité alimentaire : Un programme innovant a Nara et Nioro
Publié le vendredi 2 mai 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par I.DIA
Atelier de Renforcement des Capacités des Acteurs de la Sécurités Alimentaire au Mali sur le Cadre Harmonise
Bamako, du 09 au 13 septembre 2013 à la DFM de l`Agriculture du Mali. La cérémonie d`ouverture de l`Atelier de Renforcement des Capacités des Acteurs de la Sécurités Alimentaire au Mali sur le Cadre Harmonise, a été présidée par le Directeur General de l`Institut du Sahel, Pr. Antoine SOME.


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Ses 10,3 milliards de Fcfa permettront d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables de ces deux cercles, en favorisant leur accès aux facteurs de production, aux technologies et aux marchés.

La partie sahélienne de notre pays est durement éprouvée par la sécheresse et les divers effets des aléas climatiques. Zones d’élevage par excellence, les cercles de Nara et de Nioro du Sahel connaissent d’énormes difficultés alimentaires. Le déficit pluviométrique fait qu’on y enregistre en moyenne, une bonne récolte sur trois saisons. C’est à la lumière de toutes ces difficultés que les pouvoirs publics avec l’appui de la Belgique, ont lancé le Programme de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les cercles de Nara et Nioro du Sahel. Ce programme qui coûtera 10,3 milliards de Fcfa, entend améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables des deux cercles, en favorisant leur accès aux facteurs de production, aux technologies et aux marchés tout en renforçant les capacités des acteurs locaux dans la prise en charge de la sécurité alimentaire dans le développement local.

Le lancement du programme a fait l’objet d’une cérémonie, le 29 avril dernier à Nara, sous la présidence de Nango Dembélé, représentant le ministère du Développement rural. Outre les autorités politiques et administratives du cercle, on notait la présence du commissaire à la Sécurité alimentaire, Cheick Sidiya Diaby, du représentant résident adjoint du Fonds des Nations unies pour l’alimentation (FAO), Jean pierre Renson, de la conseillère principale de la coopération belge au Mali, Marion Van Offelen, et du coordonnateur national du programme, Fidèle Dara.

Devant les habitants de Nara sortis massivement pour la circonstance, Nango Dembélé a présenté le programme comme une opportunité pour les cercles concernés, de lutter contre le grave problème d’insécurité alimentaire et de malnutrition que connaissent leurs populations.

C’est la première fois que ces localités bénéficient d’un tel programme, avec la prise en compte à la fois des différentes dimensions de la sécurité alimentaire, a-t-il signalé.

Marion Van Offelen s’est appuyée sur l’excellent rapport de coopération entre nos deux pays, pour expliquer pourquoi le Mali est le premier bénéficiaire de ce fonds, financé aux 2/3 par le Fonds belge de sécurité alimentaire crée par le parlement du royaume, donc par les citoyens belges. De façon spécifique, le programme permettra d’améliorer les revenus et l’accès aux marchés pour les petits producteurs et les groupes vulnérables, de favoriser un accès durable à une alimentation équilibrée et saine et aux services et infrastructures de base pour les groupes vulnérables. Enfin, il renforcera les capacités des acteurs pour l’analyse, la planification, la mise en œuvre et la coordination de stratégie de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

Ce programme de 5 ans comporte cinq composantes : l’intensification et la sécurisation des productions végétales et animales traditionnelles et des stratégies défensives des groupes vulnérables ; la diversification des productions et le développement des filières porteuses et des AGR en favorisant l’intégration économique des groupes vulnérables et des femmes. A ceci s’ajoutent l’amélioration des équilibres nutritionnels, l’accès à l’alimentation et la réduction de la malnutrition pour les groupes vulnérables, l’amélioration de l’accès aux services socio-économiques et infrastructures pour ces mêmes groupes et le renforcement des capacités des acteurs locaux à agir sur l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Ces composantes seront exécutées par les partenaires tels que Protos, SOS Faim, ONU Femmes, la Croix rouge belge, Vétérinaires sans frontières, Solidarité mondiale, United nations capital developement fund (UNCDF), avec une coordination globale assurée par le commissariat à la Sécurité alimentaire, appuyée techniquement par la FAO.

Le programme intervient pour un départ dans 4 communes et va s’étendre progressivement aux autres communes des deux cercles. Il aura sans doute un impact réel sur la situation de sécurité alimentaire des ménages et des groupes vulnérables de ces localités, a estimé Nango Dembélé.

Ce programme multi-acteurs de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition, de par son caractère innovant, une fois bien exécuté, servira de modèle propre à être utilisé partout ailleurs pour lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Les ménages bénéficiaires, essentiellement composés de femmes économiquement vulnérables, ont été identifiés parmi les communautés rurales particulièrement affectées par les questions d’insécurité alimentaire et de malnutrition.

Cette initiative cadre avec la stratégie globale d’amélioration de la sécurité alimentaire du Programme national de la sécurité alimentaire (PNSA), dont l’un des objectifs est de réduire l’insécurité alimentaire de moitié d’ici 2015.

C. A. DIA

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