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L’Essor N° 17666 du 30/4/2014

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Assemblée nationale : Regards croisés sur la DPG
Publié le vendredi 2 mai 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par mouhamar
Déclaration de politique Générale du Premier Ministre
Bamako, le 29 avril 2014. Assemblée Nationale. Le premier ministre Moussa MARA a présenté ce matin sa Déclaration de politique Générale du Premier Ministre.


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Selon qu’on soit de la majorité présidentielle ou de l’opposition, l’appréciation sur le la Déclaration varie du tout au tout. C’est ce vendredi que les députés débattront de la Déclaration de politique générale que le Premier ministre Moussa Mara aexposée mardi dernier devant la représentation nationale. Les débats seront suivis d’un vote.

Si la tradition observée jusqu’ici par l’Assemblée nationale est respectée, il est déjà possible de prévoir une séance marathon de plusieurs heures avec deux temps de passage des intervenants entrecoupés par les pauses et les réponses du Premier ministre.

Auparavant, la conférence des présidents se sera réunie pour déterminer la répartition du temps de parole entre les élus. Cette répartition sera fixée en prenant en compte la taille des groupes parlementaires et devra aussi gérer la présence des « non alignés » dans le parlement.

La Déclaration de politique générale du gouvernement représente de par sa rareté même un moment fort dans la vie de l’Assemblée nationale. Pour certains élus, il constitue souvent l’unique occasion de prendre la parole en plénière. Il faut reconnaître que de nombreux parlementaires font un usage très particulier de cette opportunité. Au lieu de se concentrer uniquement du texte endiscussion, ils mettent à profit l’événement pour soulever des problèmes locaux. La présence de la télévision nationale n’est pas étrangère à ce choix. Des députés, à travers leurs interventions, s’efforcent d’être perçus par les électeurs comme les champions de la défense des intérêts de leurs circonscriptions.

Les sujets sur lesquels vont se concentrer les échanges sont faciles à deviner. Aujourd’hui, sans surprise, il sera beaucoup question de routes à construire, d’électricité à apporter, d’eau potable à assurer, bref de ces commodités qui sont encore inégalement fournies au Mali. En attendant, il était déjà intéressant de connaître les premières réactions à la DPG.

LA FAISABILITÉ LOIN D’ÊTRE ÉTABLIE. Mercredi, lors du passage de notre équipe de reportage, les débats sur le texte étaient entamés et les réunions préparatoires se succédaient. Nous avons voulu recueillir les premières impressions des uns et des autres en attendant le débat de ce jour. Que pense-t-on de la DPG ? La réponse naturellement varie selon le camp dans lequel se situent nos interlocuteurs.

Au groupe Vigilance républicaine et démocratique (VRD), qui se réclame de l’opposition, l’honorable Mody Ndiaye s’apprêtait à conduire un examen collectif du texte tandis que les élus de la majorité devaient entrer en réunion au sein de l’intergroupe.

Le président du groupe VRD se veut tout d’abord objectif en saluant la présentation diligente de la DPG par le nouveau chef de l’Exécutif. Il rappelle au passage que l’observation de cette procédure représente une exigence de longue date de l’opposition. Pour l’élu de Baraouéli, le PM a le mérite d’avoir rapidement sacrifié à une obligation constitutionnelle. Le groupe VRD avait régulièrement et en vain souhaité que son prédécesseur le fasse. Pour autant, Mody Ndiaye estime que le texte ne fait pas suffisamment ressortir une réelle maîtrise de l’état des lieux.

De son point de vue, la description faite par le Premier ministre de la situation du pays ne rend pas compte assez de la réalité profonde. Le député se dit peu satisfait de la présentation faite des difficultés à résoudre. Par conséquent, il se déclare sceptique quant à la pertinence des propositions de solutions. Le président du groupe VRD n’est pas convaincu que la Déclaration ait suffisamment pris en compte les actions qu’attendent les populations au regard des préoccupations de l’heure. Il dit cependant attendre le débat de vendredi pour se prononcer définitivement. Pour le moment, il préfère considérer la DPG comme un catalogue de bonnes intentions dont la faisabilité est loin d’être établie.

Ce point de vue est totalement pris à contrepied par le président du groupe parlementaire RPM, Seydou Dembélé, que nous avons rencontré un peu avant qu’il ne monte pour une réunion de l’intergroupe de la majorité. Lui assure avoir tiré une bonne impression de la présentation de la DPG. Le texte, à ses yeux, présente le mérite d’embrasser tous les axes de la vie de la Nation. Pas un secteur n’a été délaissé, constate-t-il.

L’impact des mesures prévues

. L’honorable Dembélé trouve que le chef du gouvernement s’est livré à une étude approfondie des secteurs abordés. Il salue la finesse de l’analyse développée sur les grandes questions et le soin apporté à la quantification des besoins. Mais, ce que retient surtout le patron des élus du parti présidentiel, c’est que la DPG épouse parfaitement dans ses grandes lignes la vision et le programme du candidat Ibrahim Boubacar Keïta. Les amis du président notent une totale identité de vues entre le texte du PM et les orientations développées par le chef de l’Etat.

Le président du groupe parlementaire RPM, qui dit se reconnaître donc dans la DPG, est persuadé que si les mesures prévues par le gouvernement sont appliquées, elles auront un impact significatif dans le redressement du pays et contribueront, comme l’annonçait le président de la République, au bonheur des Maliens.

Cette adhésion aux objectifs exposés par la DPG se retrouve aussi chez Zoumana Ntji Doumbia, président du groupe parlementaire Alliance pour le Mali (APM), qui se réclame de la majorité présidentielle. L’élu indique avoir tiré une très bonne impression du document présenté par le chef du gouvernement, document qu’il juge très détaillé, bien fourni. Le député de Bougouni note que les six grands axes du contrat de législature dont son groupe est signataire se retrouvent dans la DPG.

Le texte les détaille, secteur par secteur, chronogramme d’exécution à l’appui. Pour lui, il y a dans cette Déclaration un fait nouveau majeur : les ministres seront évalués. Les élus de la nation dont l’une des missions est le contrôle de l’action gouvernementale ne peuvent qu’applaudir qu’à l’instauration du devoir de résultats. L’innovation introduite par le Premier ministre permettra de voir clair dans le travail des membres du gouvernement et de porter une appréciation argumentée sur celui-ci. Le président du groupe parlementaire APM dit s’attendre à un débat riche et de qualité.

A. LAM

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