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Guerre de tranchées entre le pouvoir et l’opposition : Le Paréna lance un défi à IBK
Publié le vendredi 2 mai 2014  |  Le Débat




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Depuis la publication de son Mémorandum intitulé «IBK, sept mois après : le Mali est dans l’impasse», une guerre des tranchées s’est ouverte entre le Paréna de Tiébilé Dramé et le parti présidentiel, le Rpm, qui a vigoureusement réagi suite à cette déclaration. Visiblement fragilisé par les propos de Tiébilé Dramé, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a profité de sa rencontre avec les Maliens vivant au Maroc pour lancer des piques à ses détracteurs diffusées sur les ondes de l’Ortm. Une goutte d’eau qui a fait déborder le vase, provoquant ainsi une colère noire dans le camp du Paréna, lequel a décidé de lancer un défi au président IBK.

La guerre entre le pouvoir et l’opposition semble atteindre son point culminant depuis la publication du Mémorandum du Paréna intitulé «IBK, sept mois après : le Mali est dans l’impasse», le 17 avril dernier. En effet, en visite au Maroc, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a profité de sa rencontre avec les Maliens vivant dans ce pays pour charger Tiébilé Dramé et ses partisans. La diffusion de ces propos sur les ondes de l’Ortm le 25 avril 2014 a, semble-t-il, provoqué une certaine colère et indignation dans le camp du Paréna.

Touchés dans leur orgueil, les partisans de Tiébilé Dramé, à travers le Secrétaire général du parti, Djiguiba Keïta dit PPR, a adressé un droit de réponse au Directeur général de l’Ortm pour lui demander «d’accorder au parti à la même plage horaire (après le journal Télévisé) un droit de réponse afin qu’ils puissent répondre aux allégations du président IBK qui, selon eux, portent atteinte à l’honneur et la crédibilité de leur parti». Reste maintenant à savoir si le Directeur général de l’Ortm, Baly Idrissa Sissoko, acceptera leur doléance.

Ces allégations, selon Tiébilé Dramé et ses acolytes, indiquent que lors de son séjour marocain, le président IBK, dans son adresse aux Maliens du Royaume chérifien, a insinué que le parti du bélier blanc l’a démarché pour entrer dans le nouveau gouvernement. C’est face au supposé refus du président IBK de cette sollicitation nocturne du Paréna, estime-t-on du côté de Koulouba, que ce parti publié le Mémorandum sur la marche du pays pendant les sept derniers mois. Mieux, le Paréna ajoute qu’au cours de sa rencontre avec les Maliens établis au Maroc, le président IBK verse dans le chantage en disant : «Ô tim bali fana nk’u nominè» (cela ne m’empêchera pas non plus de les poursuivre).

Face à ces propos, le parti du bélier blanc lance un défi au chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, en lui demandant de dire aux Maliens les noms des dirigeants Paréna qui ont effectué cette démarche auprès de lui et d’édifier nos compatriotes sur le jour, l’heure et les témoins de l’audience au cours de laquelle il a été démarché. Désormais dos au mur après cette demande expresse du Paréna, le président de la République va-t-il lever le voile pour l’éclatement de la vérité ?

En tout cas, très acculé par l’opposition qui se radicalise de plus en plus, IBK tente de choisir la solution musclée à travers l’intimidation, histoire de la faire taire. Ce qui semble être compris par ceux qui l’animent, car le président des Fare-Anka Wuli, Modibo Sidibé, a profité de sa visite en Commune I le samedi dernier pour rappeler à IBK que l’opposition ne va se taire parce qu’on la menace. Pis encore, il ajoute ceci : «Les menaces ne suffiront pas, les attaques personnelles ne suffiront pas», comme pour dire à IBK que cette solution ne semble pas être la bonne.
Zakariyaou Fomba

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