Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Indépendant N° 3491 du 2/5/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Non contents du traitement négligent qui leur est réservé : Les groupes armés sédentaires du nord du Mali décident de s’unir
Publié le vendredi 2 mai 2014  |  L’Indépendant


© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de deux journalistes de RFI à kidal : les mouvements armés de l`Azawad se prononce
Lundi 4 novembre 2013. Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l`Azawad (MAA) et le Haut conseil de l`unité de l`Azawad (HCUA) ont animé une conférence de presse pour réagir à l`assassinat de deux journalistes de RFI et évoquer leur projet d`union.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

C’est donc un sentiment de révolte, de frustration et de mépris qui anime les groupes armés sédentaires du septentrion malien. En effet, ces derniers ne comprennent toujours pas les traitements de faveur accordés aux groupes armés touaregs aussi bien par les autorités maliennes que par la communauté internationale. Réunie vendredi 15 novembre dernier au CICB de Bamako, la coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance qui regroupe l’ensemble des groupes armés sédentaires du nord a exploré les différentes pistes pour l’élaboration d’une plateforme regroupant toutes leurs préoccupations.

selon ces groupes, la négligence des nouvelles autorités et même de la communauté internationale vis-à-vis d’eux, s’est récemment caractérisée dans la désignation des délégués de Gao devant participer aux assises sur le nord qui ont eu lieu à Bamako du 1er au 3 novembre dernier. A cela s’ajoute l’influence grandissante des groupes armés touaregs qui sont les seuls à être considérés alors qu’ils ne représentent pas toutes les populations du nord du Mali.

C’est dans ce cadre que les groupes armés sédentaires ont décidé de se donner la main pour parler d’une seule voix afin d’appeler les nouvelles autorités du pays à prendre en compte leurs revendications. Ils ont aussi profité de l’occasion pour réitérer leur attachement à la paix et à l’intégrité territoriale du Mali. Notons que trois thèmes ont été retenus pour servir de fil conducteur aux débats. Il s’agit d’abord de la sécurité puis la gouvernance institutionnelle et administrative et enfin le développement de cette partie du territoire.

S’agissant du premier thème, les participants ont exhorté les autorités à prendre des décisions courageuses pour éviter que le pays ne retombe dans les travers de la crise sécuritaire qui l’a ébranlé durant près d’une année. Ainsi, ils ont préconisé d’exclure de l’armée tous ceux qui ont retourné leurs armes contre le Mali et d’accorder un plus grand rôle aux chefs coutumiers dans la prévention et la gestion des crises.

D’autres ont surtout réclamé la criminalisation et la proscription du terme Azawad ainsi que la lutte contre l’impunité. Pour les participants à cette réunion, la sécurité est une affaire de tous et chacun doit y jouer sa partition. Ils ont déploré le maintien de certaines pratiques dans la région qui ont prévalu lors de la chute de la ville aux mains des terroristes, dont la corruption chez les hommes en uniforme.

Dans le domaine de la gouvernance, ils ont suggéré un audit des programmes de développement en cours dans le nord du Mali et une plus grande implication des leaders locaux et des collectivités. Ils ont aussi préconisé l’élaboration d’un plan d’aménagement et de gestion des terroirs. Pour eux, ce sont les ressources naturelles qui sont au cœur de toutes les rébellions.

S’agissant du développement des régions du nord, ils ont demandé aux autorités la création d’emplois pour les jeunes afin de leur éviter d’être des proies faciles pour les terroristes et que les projets profitent réellement aux fils du terroir. Ils estiment qu’il y a un paradoxe sur le fait que les régions du nord soient les moins loties alors que les fonctionnaires en service là-bas s’enrichissent de façon fulgurante.

Des voix se sont également élevées pour dénoncer le maintien des militaires au poste de gouverneur plus particulièrement dans cette partie du territoire, d’où la recommandation formulée par certains, relative à la désignation des civils à ces postes. Ainsi, c’est donc en unissant leurs forces que les groupes armés sédentaires comptent peser sur la balance après avoir constaté l’avancée prise par leurs frères d’armes nomades.

Massiré DIOP

 Commentaires