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Paix et sécurité dans les régions nord du Mali : « Qui veut la paix, prépare la guerre »
Publié le samedi 3 mai 2014  |  Le 26 Mars


© aBamako.com par Dia
Cérémonie de remise des prisonniers MNLA par les autorités maliennes
Bamako le 02 Octobre 2013 à l`hôtel Kempinski. Le Gouvernement malien a procédé à la remise des prisonniers rebelles à la Minusma, cet après midi, dans le cadre des accords de Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le chef de la MINUSMA Bert Koenders.


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Le processus de sortie de crise dans les régions du nord du Mali se trouve dans l’impasse. Et pour cause, les groupes armés viennent de rejeter, en bloc, toutes les propositions faites dans ce sens par nos hautes autorités.

En retour, ils ne proposent rien. L’Etat malien doit donc, à la fois continuer à tendre la main aux groupes armés et se préparer à les combattre militairement. Le MNLA n’est plus, officiellement, le seul obstacle à la paix. S’est ajouté à lui, le Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (HCUA), une branche dissidente d’Ansar Dine, le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), et même la Coalition du Peuple de l’Azawad (CPA) d’Ibrahim Ag Assaleh que beaucoup pensaient plus ouvert au dialogue.

Dans un communiqué daté du lundi 28 avril, ils ont rejeté le plan de sortie de crise proposé par le ministre de la réconciliation nationale, Zahaby Ould Sidi Mohamed. Les groupes armés y accusent le Ministre Zahabi de bricoler de façon « unilatérale » un « plan de pourrissement de la situation » qui selon eux, risque de « coûter très cher » au Mali.

Dans un langage condescendant et irrespectueux, ils qualifient les propos du Ministre d’être « parsemés de contre-vérités » et « d’incohérences » qui démontrent son « profond amateurisme » et sa « méconnaissance totale des règles et fondement élémentaires de la diplomatie ».

Les groupes armés ne font que rejeter en bloc toute proposition émanant du gouvernement. Certes, dans un processus de négociation, une des parties a le droit de rejeter les recommandations émanant de son vis-à-vis. Mais, en retour, il est tenu de faire ses contre-propositions qui lui semblent pertinentes pour la bonne marche du processus enclenché. Si, elle s’abstient de le faire, cela démontre une seule chose : sa mauvaise foi. Se contenter de rejeter des propositions de solution de sortie de crise tout en se montrant irrespectueux à l’égard des autorités maliennes est la ligne de conduite adoptée par les groupes rebelles.
Unis au sein d’une même coalition, ne parlant plus que d’une seule et même voix, leur véritable revendication demeure, à nos jours, inconnu. Que veulent-ils réellement ? Cherchent-ils à obtenir la libération d’autres prisonniers rebelles ?

Attendent-ils la mise en œuvre effective de l’aide internationale promise à notre pays à Bruxelles, le 10 mai 2013, dans les régions du Nord pour pouvoir en bénéficier ? Ou, s’accrochent-ils encore à cette chimère qu’ils nomment Azawad ?

En tout cas, dès son élection, le président Ibrahim Boubacar Keita a été clair : « pas d’indépendance, pas d’autonomie ». Autrement dit, le Mali reste un et indivisible. Quant au début effectif des pourparlers de paix, il ne commencera pas tant que le désarmement des groupes rebelles ne sera consommé.

Le refus du dialogue des groupes armés ne peut durer indéfiniment
A tort, la Communauté Internationale accuse les autorités maliennes de mutisme dans la résolution de la Crise. Mais, peut-on dialoguer tout seul ?!
Face à cette situation, le Mali doit certes continuer à œuvrer pour le dialogue, mais, il faut en même temps préparer la guerre.
On se souvient que, durant l’occupation jihadiste des trois régions du Nord, malgré l’oppression quotidienne que subissaient les populations locales, la Communauté Internationale exhortait les autorités de transition au dialogue avec les groupes armés. Il a fallu que les groupes islamistes lancent une offensive en direction du reste du pays pour se rendre compte que l’option militaire était la seule solution qui s’imposait.

Mais, autant lors de l’occupation jihadiste, l’idée de faire du Mali, un Etat islamiste était inacceptable, autant, de nos jours, une indépendance d’une partie du territoire national est inadmissible.

Or, les groupes armés qui compromettent la paix et la sécurité dans les régions nord du Mali, n’ont toujours pas renoncé à leur dessein de créer un Etat Azawad au Mali. Ce qui explique leur total manque de volonté d’aller vers le dialogue et la réconciliation. Quelle attitude, l’Etat malien doit-elle désormais adopter face à ces groupes armés ?

Il s’agit, contrairement à la déclaration du Premier ministre Moussa Mara selon laquelle, « il ne aurait avoir de solution militaire au problème de rébellion », de se préparer plutôt à cette option, tout en continuant d’œuvrer dans le sens du dialogue.
Ahmed M. Thiam
Malick Camara

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