Honorable Mme Haidara Aichata Cissé : «Le MNLA reste très actif à l’extérieur et nous ne devons pas minimiser ses actions» #aBamako

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Honorable Mme Haidara Aichata Cissé : «Le MNLA reste très actif à l’extérieur et nous ne devons pas minimiser ses actions»

Publié le lundi 5 mai 2014 | Le 22 Septembre

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Rencontre entre le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra et les Ressortissants du Nord du Mali
10/08/2012. Bamako.Primature. La députée malienne Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato, élue à Bourèm (région de Gao).

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Politique Générale : Débats à l’assemblée Nationale

- 3/5/2014

Dans le dossier

Activités de l’Assemblée Nationale 2014

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à l’entame de mes propos, je tiens tout d’abord à vous féliciter vous et votre Gouvernement pour le choix que le Président de la République a porté sur vous.

Courage et bonne réussite.
Monsieur le Premier Ministre, la crise qu’à connu notre pays l’a fragilisé de façon générale mais le Nord en particulier. Je me réjouis du fait que l’intégrité du pays, la sécurité et la réconciliation figurent en bonne place dans votre déclaration.
Monsieur le Premier Ministre, toutes les Résolutions des Nations Unies mettent un accent sur le désarmement et le cantonnement des groupes armées, c’est aussi la volonté affichée du Gouvernement.

Qu’en est-il ? Surtout à Kidal où les populations restées républicaines sont frustrées, cloitrées et exclues de toute la gestion de leur vie quotidienne ?

- Quel est le rôle assigné à la MUNISMA ?

- Pourquoi l’armée Malienne ne patrouille pas à Kidal, Abeibara, Tinessako, InHalid, les communes de Trakint, Bamba, Téméra,Taboye dans la commune de Bourem où il y a souvent des attaques et des enlèvements de véhicules ?

Ces localités sensibles souvent de gite à toute culture de violence qui peut rayonner sur tout le pays, voire tout le sahel.

Tout en vous félicitant pour votre promesse de ne plus intégrer des combattants dans l’armée, je vous demande de donner des instructions fermes pour que tous ceux qui ont pris les armes contre le Mali soient radiés, tout corps confondus car il nous revient que des combattants au front continuent à percevoir leurs salaires.

Monsieur le Premier Ministre,
Qu’en est-il de la plainte que le mali a adressée à la CPI ?
Sans justice Monsieur le Premier Ministre aucune paix n’est possible.

La diplomatie :
-La diplomatie parlementaire est plus que jamais à l’ordre du jour à travers le monde mais surtout indispensable au Mali pour édifier et alerter l’opinion Nationale et internationale chaque fois que besoin est.

La parlement avait joué son rôle pendant l’occupation et continue à le jouer pour pallier à la désinformation et éviter à notre pays des condamnations injustifiées à travers l’intoxication des parlements et Gouvernements Etrangers notamment le Parlement Européen, comme ce fut le cas à Strasbourg et à Bruxelles tout récemment en marge du sommet des Chefs d’Etat.
Monsieur le Premier Ministre, notre Parlement doit travailler en tandem avec le Ministre des Affaires Etrangères pour que l’un ou l’autre serve de relais, nous pourrons ainsi nous compléter.

La Nomination du Premier Ministre Modibo Keita comme Représentant spécial du Président de la République récemment dans ce dossier est arrivé à point nommé , je propose qu’une commission ad hoc paritaire soit crée entre sa structure et le Parlement pour une échange d’information, et une meilleure prise en compte des préoccupations du peuple que nous représentons, et ce à l’instar de certains pays qui ont connu des crises.

Notre implication et le recours à la diplomatie Parlementaire nous amène à avoir des informations qui rentent dans le cadre de secret défense.

Et c’est seulement au sein d’une telle commission qu’il est aisé d’en parlé monsieur le premier Ministre.

Le MNLA reste très actif à l’extérieur et nous ne devons pas minimiser ses actions.
L’Etat a entrepris de nombreuses démarches pour la paix et le dialogue mais cela doit passer par le désarmement total des cœurs, ces cœurs qui ont été meurtris par la violence et l’humiliation, j’en conviens mais pour la paix tout doit être possible.

La sécurité passe par la route et l’électricité vous avez parlé de la route GAO/BOUREM/TAOUSSA. A quand la pose de la première pierre de cette route ?
A quand la reprise des travaux de Taoussa ? Les Opérateurs locaux doivent être privilégiés pour la reconstruction du Nord.

Le Ministre de l’Energie a entrepris l’électrification des lieux publics de la Région de GAO, un acte à saluer mais à quand l’électricité dans les foyers mais surtout dans les hôpitaux et maternités.

Quelles dispositions le Gouvernement a prises pour éradiquer le banditisme et les vols à mains armées à travers le pays car l’insécurité devient une véritable préoccupation des Maliens surtout à Bamako.

Promotion de la femme et son rôle dans la Réconciliation.

Monsieur le Premier Ministre, vous avez mis un accent particulier sur la promotion de la femme aux postes Politiques, au Gouvernement et dans l’administration.
Le Président de la république, son excellence Ibrahim Boubacar Keita quand il était Président de l’Assemblée Nationale avait publiquement refusé de valider le bureau de l’Assemblée parce qu’il n’y avait pas de Femme Vice Présidente acte salué par toutes les organisations féminines.

Pourquoi vous n’avez pas mis beaucoup de Femmes dans votre Gouvernement ?
Cinq(5) Femmes seulement contre quatre(4) dans le Gouvernement précèdent.
Il faut veillez à l’application des lois qui prennent en compte les aspects genre.
Exemple : la loi d’orientation agricole prévoit l’accès de la femme à la terre mais l’application pose problème.

Monsieur le Premier Ministre au Rwanda, il existe une banque qui a pour spécialité d’accorder des crédits aux Femmes.

A quand les dispositions tangibles pour l’accès des Femmes pour des crédits.
Chers collègues députés, je vous demande la main sur le cœur d’initier et de voter la loi sur la parité à l’instar du Rwanda, du Sénégal et j’en passe.

Le Gouvernement a déjà exprimé sa disponibilité dans ce sens.
Femme et Réconciliation.

Dans nos traditions, la réconciliation passe d’abord par la famille dont la femme en est la gardienne.

Pendant la crise, les femmes Maliennes sans attendre ont montré leur capacité à agir.
Le Ministre de la Réconciliation gagnerait à mettre le maximum de Femmes commissaire dans ses structures pour une réussite totale et rapide de sa mission.

Pour conclure Monsieur le Premier Ministre, j’emprunte cette réflexion du Président de l’Assemblée de La Côte d’Ivoire.

Je cite « Après la guerre, pour l’amour de notre patrie : Majorité comme opposition utilisons la conscience par le consensus au profit de notre pays : fin de citation.
Par ces mots de fin, je vous exhorte chers collègues ici présents à voter cette déclaration de Politique Général et à veiller à son application.

Je vous remercie

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