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L’Essor N° 17674 du 13/5/2014

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Le ministre de l’Education nationale à Kéniéba, Bafoulabé et Kita : Quand l’orpaillage devient un frein à la scolarisation des filles
Publié le mardi 13 mai 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par mouhamar
Education: Christine LAGARDE en visite au groupe scolaire de Torokorobougou
Bamako, le 10 janvier 2014. La Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI) s`est rendue au au groupe scolaire de Torokorobougou pour s`imprégner des réalités de l`école malienne.Photo: Ministre de l’Education Nationale, Mme TOGOLA Jacqueline TOGOLA.


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Pour diverses raisons, beaucoup de jeunes filles abandonnent les bancs au profit des placers. education visiteDans le cercle de Kéniéba, l’orpaillage affecte la scolarisation des enfants. La fièvre de l’or plombe singulièrement la scolarisation des filles dont beaucoup abandonnent les bancs au profit des placers. Dans certains cas, ces filles sont contraintes d’accompagner leur mère dans des placers où il n’y a pas d’école.

D’autres cédant aux sirènes d’un enrichissement rapide, interrompent volontairement leurs études. Il y a aussi le cas de celles qui doivent garder les enfants à la place de leur maman occupée à la recherche de l’or.

En fait l’activité aurifère attire toutes les catégories sociales : hommes, femmes, jeunes et adultes. Il a beaucoup été question de la scolarisation des filles lors de la visite que le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana, vient d’effectuer dans la Région de Kayes.

Après les cercles de Nioro du Sahel, Diéma et Kayes en avril, le ministre était de nouveau en 1ère Région la semaine dernière. La visite de terrain a concerné cette fois les cercles de Kéniéba, Bafoulabé et Kita. Comme pour le déplacement précédent, l’objectif était de s’imprégner des conditions dans lesquelles évoluent les enseignants et les élèves. Il s’agissait aussi de discuter avec les partenaires de l’école, des solutions aux problèmes posés.

C’est par Kéniéba que Mme Togola Jacqueline Marie Nana a débuté sa tournée le 7 mai. Ici, elle visitera les installations du centre d’animation pédagogique, les 1er et 2ème cycles de l’école de Balabougou, le lycée public, avant de se rendre sur le site de l’orpaillage artisanal de Sackola-Bada, un hameau situé à 30 km de la ville de Kéniéba. Ici vivent plus de 15.000 orpailleurs de différentes nationalités. Parmi eux, on trouve des enseignants qui ont pris une disponibilité et des élèves qui, eux, ont déserté les classes.

Sur le site, plus de 5.000 habitations construites en banco, en tôle ondulée, en plastique, ou en paille s’étalent à perte de vue. L’endroit très insalubre est également très difficile d’accès à cause de l’état de la route.

Après Kéniéba, le ministre de l’Education nationale a mis le cap sur Bafoulabé pour y visiter le jardin d’enfants Mali-Sadjo , le 1er cycle, le lycée public dont les locaux sont en état de délabrement alors qu’ils ont été récemment construits et la medersa « Douha Al Islam ».

De Bafoulabé, le ministre a rallié Toukoto, localité située à 70 km de Kita, pour visiter les locaux du nouveau centre d’animation pédagogique. L’étape suivante de la visite fut Kita où Mme Togola Jacqueline Marie Nana a visité le second cycle A, D, E et F, le jardin d’enfants les Papillons, l’Institut de formation des maitres (IFM), les lycées public et privé, le centre de formation professionnelle (CFPK).

De Kéniéba à Kita, le problème du maintien des filles à l’école a été partout abordé lors des échange entre le ministre et ses interlocuteurs.

« Cette visite du ministre de l’Education nationale à Kéniéba et à Kita nous réconforte, car elle est effectuée après celle de la Commission de l’éducation, de la culture et des nouvelles technologies de la Communication de l’Assemblée nationale. Le ministre a pu constater et recenser toutes les difficultés relatives à l’éducation auxquelles les trois cercles sont confrontés », a souligné le préfet du cercle de Kéniéba, Oumar Cissé. Son collègue de Bafoulabé, Abdoulaye Abocar Touré, estime que le niveau actuel des élèves interpelle tous.

« Nous ne sommes pas venus au hasard dans la Région de Kayes. Nous avons jugé que rien ne valait la visite de terrain pour connaître les difficultés. Nous avons constaté que les problèmes sont identiques en 1ère Région », a indiqué le ministre.

Les problèmes en question sont relatifs à l’insuffisance de mobilier, au manque d’infrastructures et d’équipements scolaires, à la formation des enseignants, à l’état défectueux des laboratoires des écoles, au faible niveau des élèves, au non respect des programmes officiels et du temps d’apprentissage. « Nous avons également constaté que beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école à Kéniéba et Kita. Ils ont préféré l’or aux bancs d’école. L’école est malade dans ces deux cercles. Cela m’inquiète beaucoup. Si on ne prend pas des mesures énergiques, l’existence de l’école est menacée à Kéniéba et à Kita alors que l’éducation est un droit pour chaque enfant », a commenté Mme Togola Jacqueline Marie Nana en invitant les autorités administratives, politiques, scolaires, les enseignants, les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves, les collectivités et les comités de gestion scolaire de la région de Kayes à redoubler d’efforts pour soigner le « malade », c’est-à-dire l’école.

Le ministre de l’Education nationale a par ailleurs a annoncé que les examens de fin d’année seront placés sous le thème du « suivi de proximité pour une éducation de qualité au niveau fondamental ». Et Mme Togola Jacqueline Marie Nana d’annoncer dans la foulée, des mesures pour la moralisation de ces examens. Cette moralisation passera par la formation initiale et continue des professeurs, des maîtres qualifiés, le démantèlement des réseaux d’achat de notes. Des instructions seront données aux autorités locales dans ce sens.

Le ministre a par ailleurs invité chaque responsable scolaire à un traitement et un suivi sérieux et rigoureux des procédures de création d’écoles privées et de medersas.

Au cours de la visite, le ministre était accompagné du chef de cabinet du département, Mme Diawara Aïssata H Touré, et des directeurs des services centraux relevant du ministère : Alfousséïni Keïta (Enseignement secondaire général), Morifing Cissé (Enseignement fondamental), Oumar Maïga (Enseignement technique et professionnel), Mme Coulibaly Maria Sangaré (Education préscolaire et spéciale), Charles Tounka Sissoko (Direction des ressources humaines).

S. Y. WAGUE

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