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Entretien avec Mohamed Rach Bathily, fils du ministre de la Justice et porte-parole du « Collectif pour la Défense de la République
Publié le mardi 13 mai 2014  |  Le Procès Verbal


© aBamako.com par Momo
Point de presse du Collectif pour la défense de la République
Bamako, le 09 mai 2014 au carrefour des jeunes. Suite au report de la marche prévue pour ce vendredi, le Collectif pour la défense de la République a tenu un point de presse pour éclairer la presse.


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Nous nous sommes entretenus avec Mohamed Rash Bathily, porte-parole du « Collectif pour la défense de la République », une association créée en novembre 2013 pour défendre l’unité et la laïcité du Mali. Bathily, 33 ans environ, dénonce le blocus international imposé à l’Etat du Mali par rapport à la région de Kidal : il y voit « une atteinte grave à la souveraineté du Mali ». Le Collectif dont il porte la parole regroupe les « Sofas de la République », le « Syndicat des Transporteurs Routiers du Mali », le réseau « Handik Action », la « Fédération des Ouvriers du Mali », et les « Patriotes républicains ».

Bathily met en garde le gouvernement contre toute autonomie de Kidal.
En novembre et décembre 2013, lui et ses compagnons avaient marché pour soputenir IBK qui avait exclu tout fédéralisme et toute autonomie du nord. A présent, Bathily a des doutes. « La position et les discours du gouvernement sont en train de fléchir vers la position des rebelles, de la communauté internationale, au détriment de la volonté de la majorité du peuple malien », note-t-il.

Il note aussi que le gouvernement a repris les négociations alors que le MNLA refuse de désarmer. « Le flou entretenu sur la question de l’autonomie par le président de la République et son gouvernement révèle une volonté d’octroyer l’autonomie à Kidal », s’inquiète notre interlocuteur qui constate que le MNLA n’a pas bougé d’un iota dans ses révendications. « Aujourd’hui, on est endroit de dire que c’est la pression du MNLA et de ses soutiens qui font fléchir la politique de notre Etat », s’indigne Bathily. « Si on accordait l’autonomie à Kidal, qu’en serait-il des autres régions ?, s’interroge-t-il. Et si, demain, Kayes, qui regorge de richesses, demandait à avoir une autonomie ? ».

IBK, selon Bathily, doit se souvenir qu’il ne peut poursuivre ATT pour haute trahison et, dans le même temps, donner l’autonomie à une région du Mali. « Le président doit savoir que ce n’est pas Hollande quii l’a élu, mais le peuple malien », tient à dire notre interlocuteur. Autant Hollande est incapable de faire passer certaines lois à l’Assemblée française, autant le peuple malien n’est plus ce peuple qui avale tout à tout bout de champ, sans réflexion. ». Pour Bathily, IBK et son gouvernement sont en train de préparer l’autonomie en se gardant d’utiliser le mot. Il est d’autant plus méfiant que dans un entretien accordé à Soumaïla Cissé, en présence de l’ambassadeur de France à Bamako, le chef de la MINUSMA lui a fait savoir que si le Mali veut combattre le MNLA, il pouvait le faire, mais qu’il ne pouvait compter sur le soutien de la MUNISMA. Et le chef de la MINUSMA de conclure qu’en l’état actuel des choses, notre armée ne pouvait vaincre le MNLA. Donc, la communauté internationale s’active à inoculer au Mali une mentalité de vaincu qui aboutira à l’autonomie de Kidal.

« C’est après cette rencontre que la France nous a demandé de signer un accord de défense avec elle afin qu’elle continue d’occuper le nord. La France a construit son monstre – le MNLA- et, pour l’abattre, elle nous demande de signer un accord de défense », analyse Bathily. Cette occupation du Mali, la France l’a, aux dires de Bathily, tentée en 1898, en 1935, en 1963, en 1991, en 2006 et maintenant, à travers les différentes rebellions au nord mais nos différents présidents ont toujours refusé de lui accorder une base militaire dans notre « Cependant, de nos jours, tous les éléments sont réunis pour dire que l’Etat est prêt à livrer le nord de notre pays à la France », diagnostique Bathily.


Abdoulaye Koné

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