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Crise au Mali : Où est donc passé Mamadou Camara ?
Publié le jeudi 16 aout 2012  |  Le Prétoire




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C’est la question que l’on se pose à Niamakoro, l’un des quartiers populaires de la commune VI du district de Bamako, depuis l’éclatement de la double crise politique et sécuritaire au Mali.

Mamadou Camara est un jeune diplômé qui mène des activités politiques depuis les bancs. Domicilié à Niamakoro, ce sortant de l’IUG serait un militant très engagé de l’Urd dans son Lakamané natal. Lors des évènements qui ont suivi le coup d’état du 22 mars dernier, il aurait été aperçu parmi ceux qui s’agitaient beaucoup contre la rupture de l’ordre constitutionnel. Mais depuis lors, le jeune Camara aurait fui le pays. Il se trouverait en France selon certains, en Espagne selon d’autres, pour se mettre à l’abri d’une éventuelle arrestation. Serait-il en train d’être emmerdé à cause de ses engagements politiques ?
Si cette information était vérifiée, le pays destinataire finirait-il par lui accorder l’asile politique, au nom de la démocratie et de la liberté, en raison des turbulences qui affectent le Mali ?
En effet, notre pays traverse depuis des mois déjà une crise profonde qui menace même son unité. Des bandits armés regroupés au sein du Mnla ont réclamé unilatéralement la création d’une république de l’Azawad. A ceux-ci viennent s’ajouter d’autres, des djihadistes qui ne demandent pas la séparation mais plutôt l’application de la charia en lieu et place de la constitution du Mali. C’est le cas de Ançardine, du Mujao, tous très proches de Aqmi.
Face à l’incapacité du régime à contrer cette rébellion, un coup d’Etat est venu renverser Amadou Toumani Touré dit Att le 22 mars dernier alors que les Maliens s’apprêtaient à aller aux urnes le 29 avril 2012 pour choisir son remplaçant. Puisqu’après deux mandats de dix ans, la constitution malienne ne permettait plus à Att de se représenter pour un troisième mandat.
Du coup, la classe politique est entrée dans une zone trouble où des regroupements se sont formés, soit pour approuver le putsch, soit pour le contester, soit pour être au centre du débat. C’est pourquoi des marches, des meetings, des conférences de presse se sont multipliés dans chaque camp déterminé ou à séduire les militaires regroupés au sein du Cnrdre ou à faire les yeux doux à la Cédeao farouchement opposée à toute prise du pouvoir par la force.
Aujourd’hui, c’est la confusion totale à Bamako. Or tant que ça ne va pas au sud, inutile de parler de la guerre contre les bandits armés au nord. Le hic, c’est que la crise au sud se manifeste sous forme de règlement de comptes politiques doublés de positionnement qui ne dit pas son nom. Le tout souvent avec des agressions physiques et des destructions de biens d’autrui. Ce fut le cas lorsque des militants du front anti-putsch (fdr), réunis en meeting à la Bourse du travail, ont été agressés par des personnes supposées, à tort ou à raison, favorables au coup d’Etat. Des véhicules ont été brûlés lors des affrontements qui ont fait des blessés.
Comme si cela ne suffisait pas, une marche sur Koulouba a été conclue par l’agression physique du président Dioncounda Traoré jusque dans ses bureaux au palais présidentiel. Sans oublier l’agression par des individus non identifiés, des agents de la radio kayira et le studio de la même radio incendié à Niono.
Par conséquent le pays a assisté à des traques contre pro ou anti-putsch. Des arrestations ont eu lieu et continuent d’ailleurs. Rares sont des leaders politiques qui n’ont pas été inquiétés par les militaires. Mais d’autres le sont par des individus non identifiés. Malheureusement ce ne sont pas que des grands qui sont les plus inquiétés. Des militants sont aussi persécutés, certainement accusés d’être les fers de lance de tel ou tel camp. Et il n’est pas surprenant d’entendre que des hommes non identifiés multiplient des visites au domicile des militants dits agitateurs.

Seydou O. NDiaye

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