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Contribution à la Paix à la non-violence et à la réconciliation nationale au nord du Mali : Des jeunes animateurs des médias formés à Gao
Publié le jeudi 15 mai 2014  |  Le Matin




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Les médias jouent un rôle important dans la résolution des conflits et dans la promotion de la réconciliation nationale. C’est pourquoi, une vingtaine d’animateur de radios de Gao ont vu leurs capacités renforcées par l’Association des journalistes pour la paix et la non-violence (Ajpv).

Du 06 au 09 mai 2014, s’est tenu dans la salle des conférences de la Direction régionale de la jeunesse et des sports de Gao, un atelier de formation sur le thème : « Atelier de formation sur les questions de paix, des droits de l’Homme, la diversité culturelle, la prévention et la résolution des conflits, à l’intention des animateurs et jeunes journalistes ». Une formation organisée par l’Association des journalistes pour la Paix et la non-violence (Ajpv) et financée par le gouvernement Bulgare à travers l’Unesco.

En finançant cette formation, l’objectif de l’Unesco est de ‘’responsabiliser les jeunes en situation de post-conflit au Mali pour la réconciliation, la paix et le développement par une amélioration de l’accès et l’utilisation de technologies nouvelles de l’information et de la communication (Tic)’’. Déjà un site internet (www.paix-jeunesse.org) est opérationnel pour donner plus de visibilité à ce projet.

Placée sous la présidence du conseiller des affaires administratives et juridiques du Gouvernorat de Gao, Bani Ould M. Cissé, la cérémonie d’ouverture a noté aussi la présence du coordinateur régional de l’Urtel, de plusieurs animateurs des médias ou encore du président de l’Ajpv.

«Votre mission n’est pas de faire la paix ou mettre fin au conflit. Cependant, vos organes de presse ont un impact sur la cohésion sociale. Ils peuvent ratisser les tensions et aider à la compréhension entre les parties et contribuer ainsi à la création d’un environnement de dialogue », a martelé le coordinateur de l’Urtel, Boubacar Touré. Avant d’ajouter tout de go : « après la libération des régions du nord, il nous revient en tant que journalistes et animateurs de prendre le relais pour inviter les uns et les autres au pardon et à la réconciliation. Cette mission, nous devrons, impérativement, la réussir afin que notre pays, le Mali, puisse amorcer son développement ».

Quant au président de l’Ajpv, Alhassane H.Maïga, il a d’abord rappelé l’objectif de l’atelier qui est de contribuer à la promotion d’un journalisme professionnel, sensible aux conflits/paix. Avant de brosser le contexte dans lequel se déroule la formation. Pour lui, ce sont les multiples violations de l’éthique et de la déontologie du métier de journalisme qui ont conduit certains pays dans un gouffre sans précédent. Et le seul moyen d’éviter cela est de former les jeunes qui viendront dans le métier sans connaître souvent les BA ba.

M. Maïga n’a pas aussi manqué de remercier l’Unesco qui a permis à son organisation d’acquérir ce financement pour former les jeunes animateurs/journalistes, au service de la paix.

Le Conseiller aux Affaires administratives et juridiques du Gouvernorat de Gao, Bani Ould M. Cissé, qui présidait la cérémonie d’ouverture de l’atelier, a, quant à lui, estimé que « pour sortir durablement de la nuit noire dans laquelle la région de Gao et autres régions ont été plongées, une stratégie de communication sur la réconciliation, s’impose ». Selon lui, cette stratégie « doit s’inspirer de nos valeurs traditionnelles comme la paix, la tolérance et l’harmonie sociale ». Pour le représentant du gouverneur, c’est une démarche qui s’inscrit en droite ligne dans la politique de réconciliation nationale que le gouvernement est en train de mettre en œuvre.

Et M. Cissé de conclure : « J’ai bien espoir qu’au sortir de cet atelier, vos différents medias contribueront à la cohésion sociale durement éprouvée, en diffusant des informations saines et utiles. Pour ce faire, vous conviendrez avec moi que la paix qui conditionne tout, n’est pas seulement la fin des crépitements des armes ; la paix suppose des hommes de medias responsables, une presse sérieuse et capable de faire la différence entre l’information et l’intoxication».

La formation a permis aux jeunes animateurs de Gao de découvrir pour la première fois les textes de l’éthique et de la déontologie qui régissent le métier de journalisme. La phase pratique a permis de tester les connaissances sur certaines antennes.

A.H.Maïga

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