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Focus : Le discrédit
Publié le jeudi 15 mai 2014  |  L’aube




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Les Maliens souffrent et vont souffrir longtemps encore du comportement des nouveaux gouvernants. Après les déboires à répétition du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, c’est le scandale de l’achat d’un nouvel avion présidentiel qui vient porter un sérieux discrédit sur le régime actuel et sur le Mali.

En effet, le candidat président, IBK, qui se faisait passer pour le champion de la bonne gouvernance, s’est révélé être le patron de la dilapidation des ressources financières. Lui qui affichait une volonté farouche de lutter contre la délinquance financière et qui n’a cessé de critiquer la gestion de ses prédécesseurs, est aujourd’hui au centre d’une polémique qui est en train de ternir l’image du Mali à l’intérieur et à l’extérieur.

Le scandale dit du Boeing présidentiel d’IBK est en passe de devenir une affaire d’Etat. Les bailleurs de fonds se plaignent et veulent comprendre. Comment un pays « sous perfusion » peut s’offrir le luxe d’acheter un avion à 20 milliards de FCFA, sans en avoir discuté avec ses principaux partenaires ? Même si le FMI ne peut pas obliger les autorités maliennes à revendre le nouvel avion de commandement, il a droit à des clarifications. Ces clarifications qu’on refuse au peuple malien. Le représentant du FMI à Bamako est formel sur Rfi : « Nous leur posons des questions sur l’achat de cet avion, sur les procédures qui ont été suivies. Nous demandons aussi des explications sur un contrat d’armement passé avec le ministère de la Défense ».

Le FMI finance au Mali un programme de facilité de crédit représentant 20 milliards de francs CFA sur trois ans, l’équivalent de l’avion présidentiel d’IBK. L’institution a fait un premier décaissement de 4,4 milliards de francs CFA. Et le prochain de 2,4 milliards de FCFA est attendu en juin 2014. Mais, le Fonds monétaire international veut s’assurer que les engagements pris par Bamako sont respectés en terme de bonne gouvernance. Sera-t-il entendu ? En tout cas, l’institution financière n’envisage pas un décaissement sans avoir toutes les clarifications sur le Boeing d’IBK. Vous connaissez la chanson. Les institutions de Bretton Woods ne tolèrent pas les indisciplines budgétaires. Les autres partenaires au développement vont également saisir la perche et obliger les dirigeants actuels à revoir leur gouvernance.

Après les dures épreuves du coup d’Etat et de l’occupation du nord par les djihadistes, ces huit mois de gestion à polémiques d’Ibrahim Boubacar Keïta remettent encore une fois le Mali au devant de la scène internationale.

Idrissa Maïga

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