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Mody N’diaye président du groupe parlementaire VRD à L’Aube « Mara n’a pas dit la vérité… »
Publié le lundi 19 mai 2014  |  L’aube




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L’honorable député élu à Barouéli, Mody N’Diaye, n’a pas la langue de bois quand il s’agit de se prononcer sur des questions d’intérêt national, de surcroît celles qui conditionnent l’avenir de la nation. Depuis huit mois que le président Ibrahim Boubacar Kéïta est au pouvoir, le pays est sur cale.

Dans l’interview exclusive qu’il accorde, le président du groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique regrette l’incapacité des autorités à trouver de solution aux préoccupations actuelles des Maliens et à la situation sécuritaire du pays. Il dénonce certaines affaires en passe d’éclabousser la République : la Déclaration de politique générale, l’affaire Tomi Michel, l’avion présidentiel, Kidal, l’accord de défense, Mara et Tatam Ly, tout y passe. Exclusif !

L’Aube : Une DPG huit mois après la prestation de serment du président de la République et quatre mois après l’installation de l’Assemblée nationale. Sur quelle base, selon vous, l’Etat a-t-il fonctionné pendant ce temps ?
Mody N’Diaye : Pendant les huit mois sans DPG, l’Etat a du faire l’objet d’un pilotage à vue ; ce qui est préjudiciable à la bonne gouvernance publique.

La DPG du Premier ministre Moussa Mara a été adoptée le 2 mai par l’Assemblée nationale. Qu’est-ce que vous avez retenu d’essentiel dans cette Déclaration ?
Selon les réserves formulées par le Groupe VRD au cours des débats sur la DPG, il ressort que celle-ci a du être préparée dans la précipitation. Elle est contraire à la constitution dans sa présentation. Elle brille par la quasi absence d’orientation politique capable de formaliser les décisions de politiques publiques futures à mettre en œuvre. Elle ne décrit pas les approches qu’il faut pour conforter la consistance des 6 axes retenus. Elle omet les reformes majeures en cours comme celle des finances publiques et la loi d’orientation du secteur privé. Bref, elle n’assure pas un avenir de changement.

Pensez-vous qu’elle prend en compte les préoccupations de l’heure des Maliens ?
Une des faiblesses relevées est que la DPG n’apporte pas de solutions structurées aux préoccupations actuelles des Maliens.

Pourquoi le groupe parlementaire VRD a voté NON ?
Les raisons du NON du Groupe VRD sont ressorties aux questions 2 et 3

Au-delà de la DPG, plusieurs affaires ont émaillé la vie politique nationale ces derniers mois. Quel commentaire avez-vous, particulièrement, sur les affaires et dossiers suivants :
Le statut de l’opposition qui tarde à être clarifié
Nous attendons encore le projet de relecture du Statut de l’Opposition par le Gouvernement.

Les (éventuelles) poursuites contre l’ancien président Amadou Toumani Touré pour haute trahison
La saisine du Parlement relève selon les textes du Président de l’Assemblée nationale déjà saisi du dossier courant 4ème Trimestre 2013.

La lettre de démission de l’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly
L’ancien Premier ministre Oumar Tatam LY a dans sa lettre de démission évoqué le dysfonctionnement de son Gouvernement affectant la qualité de la Gouvernance publique du pouvoir actuel. Il a fait preuve de grande responsabilité qui mérite d’être saluée dans un Etat républicain et démocratique.

La nomination de Moussa Mara comme Premier ministre en violation du fait majoritaire
Dans le principe et dans toutes les bonnes pratiques démocratiques, le fait de confier la Primature à un Chef de parti quasiment non représenté au Parlement est contre nature.

L’affaire Tomi Michel
Nous avons compris que Tomi MICHEL fait l’objet d’une procédure en France ; qu’il a eu des relations d’affaires avec certains hommes politiques d’Afrique comme révélées dans les journaux.

A ce stade de ce dossier, une clarification sur l’implication du Président malien doit être apportée par celui-ci au peuple.

L’achat de l’avion présidentiel
L’achat de l’avion présidentiel ne parait pas opportun actuellement, car le pays n’est pas encore sorti de crise. Les procédures budgétaires n’ont pas été respectées, ainsi que celles de la passation des marchés. Cette opération en cours d’année budgétaire et non autorisée affecte l’équilibre du Budget d’Etat. Cette affaire risque de polluer les relations avec les partenaires qui soutiennent le financement des investissements publics.

Par ailleurs, il est déplorable que le Premier ministre, pour justifier l’acquisition du nouvel appareil, ait dit des contrevérités concernant l’avion présidentiel qui existe déjà. Un avion n’est pas une charrette, il est exploité suivant des autorisations et des procédures très contraignantes. Il suffit au Premier ministre seulement de se renseigner sur les vols de cet avion sur les trois dernières années (2011, 2012 et 2013), sur les personnalités qui l’ont emprunté, ainsi que les aéroports où il a été payé les redevances de toucher, pour se rendre compte que les commentaires faits par lui à l’Assemblée nationale n’étaient pas appropriés.
Les multiples voyages du président
Les multiples voyages du Président s’apprécient en termes d’opportunités, de rapport coûts/avantages. Je ne suis pas certain que tous ces voyages soient indispensables pour le pays.
La situation de Kidal est préoccupante, car aujourd’hui encore selon nos informations, le drapeau du MNLA flotte en plusieurs endroits de la ville. Dans certains cercles, le Préfet et les sous – Préfets sont cantonnés au Chef lieu de Cercle.

Le dialogue qui est actuellement privilégie souffre d’une clarification des organes chargés de le conduire, notamment le Haut représentant du Chef de l’Etat et son équipe, la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, le Ministre chargé de la Réconciliation. Dans tous les cas, les plus hautes autorités demandent au peuple la patience pour la résolution de la situation de Kidal, c’est pour dire qu’à ce jour elles n’ont pas de solutions à court terme, elles n’ont pas trouvé la solution à court terme.

La signature avec la France, avant la fin de ce mois de mai, de l’Accord de défense
L’accord de défense doit faire l’objet d’une Communication à l’Assemblée nationale, qu’elle soit suivie de débats ou pas.

Et le musèlement de la presse d’opposition
Le musèlement de la presse d’Opposition ne sert pas les autorités encore moins la démocratie.

Réalisée par Sékou Tamboura

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