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Info Matin N° 5232 du 7/2/2014

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Situation à kidal : la population dénonce un complot international
Publié le lundi 19 mai 2014  |  Info Matin


© aBamako.com par mouhamar
Marche de dénonciation de l’atteinte à la souveraineté du Mali
Bamako, le 27 décembre 2013. Le Collectif pour la Défense de la République a organisé une marche à travers les rues de Bamako pour dénoncer la politique française à Kidal


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La colère et l’indignation face à l’attitude des forces internationales dans la ville de Kidal ont poussé des jeunes dans la nuit du samedi à manifester contre celles-ci suite aux événements qui se sont déroulés pour empêcher le PM et des membres de son gouvernement de s’y rendre.

Un mouvement spontané de jeunes a été créé et a manifesté au boulevard de l’Indépendance du Mali pour décrier l’attitude complice de la mission Serval et de la MINUSMA à Kidal.
Alors que la tension était tendue à Kidal entre le groupe rebelle (le MNLA) et l’armée nationale autour de la mission du Premier ministre, Moussa MARA, dans la capitale régionale, ces jeunes sont sortis pour soutenir leur gouvernement.

Au boulevard de l’Indépendance, elle a commencé aux environs de 19 heures pour se poursuivre jusqu’au-delà de 22 heures.
« A bas la France, à bas l’opération Serval, à bas la MINUSMA et à bas le MNLA », « Libérer Kidal », « Vive le Mali Un et indivisible», « Vive l’armée du Mali », « La patrie ou la mort, nous vaincrons », tels étaient entre autres propos illustrant la colère et l’indignation des manifestants contre certains des pays de la communauté internationale avec à la tête la France.
En plus des responsables des mouvements et associations de jeunes qui ont pris d’assaut le boulevard de l’Indépendance, on a enregistré la présence de plusieurs hommes politiques jeunes, dont l’honorable Moussa TIMBINE.

Le président du Conseil national de la jeunesse du Mali CNJ-Mali, Mohamed Salia TOURÉ, y était aussi présent, pour soutenir ces actions de la jeunesse malienne visant à rappeler la France et ses alliés à leur engagement vis-à-vis du Mali, de la liberté et de la souveraineté d’un État; mais aussi, de montrer leur indignation à la communauté internationale.
Dans cette foule, tout le monde peut faire entendre sa voix.

«Nous ne sommes pas d’accord avec la position de la MINUSMA et de l’opération Serval à Kidal. Il faut que nous aussi prenions notre responsabilité pour rappeler à la France ses missions», disait Mahamadou NIARE, le président du mouvement populaire «an tôrôla» qui signifie «on en a marre».

La France et la MINUSMA invitées à déterminer leur position

Pour l’honorable Moussa TIMBINE, il est impossible de comprendre que des autorités d’un État souverain et libre comme le Mali ne sont pas libres de leur mouvement. Ceci est inadmissible.
« Nous disons non au fait d’empêcher les autorités d’aller à Kidal et nous ne pouvons pas accepter cela. C’est pour cette raison et en tant que patriotes, nous avons décidé de venir au boulevard se joignant à ce groupe pour soutenir le gouvernement. Ce que le MNLA vient de faire est un acte barbare et d’indiscipline. Le gouvernement a pris tout ce temps pour donner la chance à la négociation. Finalement, je pense que ceux qui sont en face sont des barbares. Nous voulons que la MINUSMA et la force Serval puissent déterminer leur position », a déclaré l’honorable Moussa TIMBINE.

Aussi, pour lui, il n’est pas question que ces forces se transforment en éléments tampons avant de rappeler que la présence de celles-ci au Mali est justifiée pour aider le pays à recouvrer son intégrité territoriale, non à ce que cela soit autrement.

«Si la France et la MINUSMA ne se déterminent pas dans les jours à venir, nous allons prendre toute notre responsabilité. Cela ne peut pas continuer», a réagi M. TIMBINE.
En tant que patriote, a ajouté Ismael Boro, il est de leur devoir de faire cette manifestation pour rappeler à la France qu’elle doit respect à la République du Mali.
«Nous devons tous soutenir ce Mali un et uni et fort», a martelé M. BORO.
Souadou DIABATE, une dame âgée environ de 50 ans, était aussi de cette masse de jeunes, pour protester.
Pour elle, la situation qui prévaut à Kidal interpelle tous les Maliens.
Ce n’est pas une question de pouvoir ou de politique, mais du Mali, a-t-il noté.
«Je demande aux mamans aussi de sortir et aider nos enfants et les autorités du pays dans cette situation», a-t-elle lancé.

Mohamed Salia TOURÉ, le président du CNJ-Mali, aussi indigné et triste que les autres, estime que la situation ne peut pas continuer ainsi.

« En voyant ce qui est en train de passer à Kidal (les événements du vendredi et du samedi). En tant que Malien, je suis choqué et c’est pourquoi, j’ai décidé de venir à cette manifestation pour qu’en ensemble, nous portions cette colère et ce choc que nous avons reçu ce soir ( le samedi)», a expliqué M. TOURÉ.
Pour leur part, il est certain que le Mali demeura «un et indivisible», a réaffirmé la position de la jeunesse face à la situation.

«Il n’est pas question qu’un centimètre carré de notre territoire soit cédé à qui que ce soit et au nom de quoique ce soit. C’est le seul combat qui vaille», a-t-il soutenu.
En plus de qui était en train se dérouler à Kidal, les manifestants n’ont pas manqué l’opportunité de saluer la bravoure du Premier ministre de Moussa MARA qui dans les réseaux sociaux rassurait le peuple.

Aussi, a-t-il promis que le défi de Kidal sera engagé.
Des propos et engagements qui ont laissé peu de gens indifférents à la situation.
C’est sur le même lieu, pourtant, il y a plusieurs mois plus tôt, le président François HOLLANDE tenait un discours nationaliste pour la souveraineté et l’intégrité du territoire national.
Par Sikou BAH

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