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Coup de colère du FMI après l’achat d’un jet présidentiel au Mali (PAPIER GENERAL)
Publié le lundi 19 mai 2014  |  AFP


© aBamako.com par mouhamar
Education: Christine LAGARDE en visite au groupe scolaire de Torokorobougou
Bamako, le 10 janvier 2014. La Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI) s`est rendue au au groupe scolaire de Torokorobougou pour s`imprégner des réalités de l`école malienne.


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Washington, 19 mai 2014 - Le FMI a tapé du poing sur la table lundi
en critiquant l'achat, pour 40 millions de dollars, d'un nouvel avion
présidentiel au Mali alors que le pays reste sous perfusion de la communauté
internationale.

"Nous sommes préoccupés par la pertinence de récentes décisions telles que
l'achat d'un avion présidentiel d'une valeur de 40 millions de dollars (29,5
millions d'euros)", a affirmé à l'AFP un porte-parole du Fonds monétaire
international.

Cette transaction, qui fait également des vagues à Bamako, témoigne de
"faiblesses" dans la gestion des finances publiques du pays, a ajouté ce
porte-parole, affirmant que le prochain prêt du FMI au pays serait en
conséquence "retardé".

Le porte-parole de l'institution n'a par ailleurs pas exclu que cet achat
ait été, en partie, financé par des précédents prêts du Fonds.
Dans son courriel, il a simplement déclaré que cette transaction --dont
l'institution n'a pas été préalablement informée-- avait été "principalement"
financée par un prêt d'une banque malienne, dont il n'a pas donné le nom.
Contactée par l'AFP, la Banque mondiale a, elle, indiqué suivre la
situation "avec inquiétude".

Selon une source proche du dossier, l'achat du jet présidentiel n'a par
ailleurs pas fait l'objet d'un appel d'offres en bonne et due forme.
Aucune réaction officielle n'a pu être obtenue dans l'immédiat à Bamako.
Début mai, le Premier ministre Moussa Mara avait défendu cette transaction en
estimant que l'ancien avion présidentiel était techniquement défaillant.

- Besoins de financement urgents -

La colère du FMI est à la mesure de son investissement dans le pays, qui
peine encore à reprendre le contrôle de la partie nord, plus d'un an après le
début de l'intervention militaire menée par la France.
Pour combler les besoins de financement urgents du pays, le FMI a d'abord
débloqué deux prêts d'urgence en 2013 d'un total de quelque 33 millions de
dollars. Il a notamment salué le retour d'une certaine stabilité politique
avec l'élection en août d'Ibrahim Boubacar Keïta à la tête de l'Etat.
Après le feu vert du Fonds, la communauté internationale dans son ensemble
a promis 3,25 milliards de dollars d'aide aux autorités maliennes.
Signe d'un soutien appuyé, le Fonds a même décidé en décembre d'accorder au
pays une ligne de crédit de 46 millions de dollars sur trois ans, dont les
versements successifs sont conditionnés à des réformes visant notamment à
"lutter contre la corruption" et à "combattre la pauvreté".
Un premier prêt de 9,2 millions de dollars avait alors été immédiatement
débloqué.
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, s'était ensuite
personnellement engagée dans ce dossier en se rendant à Bamako en janvier où
elle avait confié avoir "beaucoup d'espoir" pour le pays, qui a renoué avec la
croissance après une récession de 1,2% en 2012.
L'affaire de l'avion présidentiel risque toutefois de ternir le tableau.
D'autant que le FMI a également fait part à l'AFP de ses préoccupations
concernant la garantie apportée par l'Etat malien à un prêt de 200 millions de
dollars à une société privée en lien avec l'armée.
"Il faudra du temps pour obtenir les informations satisfaisantes sur ces
transactions et la garantie des autorités qu'elles sont attachées à la
stabilité budgétaire et à une gestion solide des finances publiques
conformément à leur engagement avec le FMI", a indiqué le porte-parole de
l'institution.
Sans évoquer le terme de sanctions, le FMI a indiqué qu'il allait
"retarder" l'audit que ses équipes devaient mener en juin à Bamako, condition
préalable au versement d'un nouveau prêt au pays. Aucune nouvelle date n'a été
évoquée par le Fonds.
En 2012, le Mali était classé 182e sur 187 sur l'indice de développement
humain établi par les organisations internationales et près de la moitié de sa
population vit sous le seuil de pauvreté.
jt/vmt/mdm

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