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Le Républicain N° 4861 du 20/5/2014

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Bert Koenders Représentant spécial de l’ONU au Mali / « Nous avons déployé tous nos moyens pour la visite du Premier ministre à Kidal »
Publié le mercredi 21 mai 2014  |  Le Républicain


© aBamako.com par mouhamar
Conférence de presse de la MINUSMA
Bamako, le 3 février 2014 à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako. Au terme d’une visite de deux jours au Mali, la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies au Mali, destinée à soutenir la stabilisation du pays, a animé une conférence de presse.


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heures après les incidents survenus dans la ville de Kidal, quelles sont les dispositions prises au niveau de la Minusma ?

Bert Koenders : Premièrement réitère au peuple malien la condamnation des atrocités perpétrées à Kidal, les assassinats des agents de l’Etat. C’est inacceptable et quelque chose d’extrêmement grave. Nous avons tout de suite condamné les atrocités et demandé la libération des otages et des bâtiments administratifs. Les auteurs de ces actes doivent être traduits devant la justice.

Monsieur le représentant spécial, le gouvernement du Mali a envoyé un renfort à Kidal, selon des sources 1500 hommes. Sommes-nous à la veille d’une guerre ?

Non vous n’êtes pas du tout à la veille d’une guerre. Je crois qu’après tout ce qui s’est passé à Kidal, il faut penser aux risques d’une guerre. La guerre est synonyme de souffrance des populations. Il est important de tout faire pour chercher à régler par la voie pacifique. Nous avons entendu votre président de la République dire, « on ne peut pas accepter ce qui s’est passé », nous avons demandé au Conseil de sécurité de condamner l’acte et de soutenir le peuple malien. Mais il faut la solidarité internationale pour le retour de la paix au Mali.

Le premier ministre malien a déclaré que la République du Mali est désormais en guerre. Qu’en pensez-vous ?

Il a eu le courage d’aller à Kidal dans une situation extrêmement difficile, et nous avons soutenu les forces armées maliennes. Avec les atrocités, il a dit que c’est un acte de guerre. C’était très clair aussi dans la déclaration du président de la République IBK, qu’il faut trouver la voie la plus pacifique possible. La paix est une possibilité et je crois que c’est le rôle de tous les Maliens d’assurer qu’on trouve une paix au Mali.

Le Premier ministre a aussi réaffirmé sa volonté pour que la sécurité de la ville de Kidal revienne à l’armée malienne. Qu’en dites-vous?

Le Mali est un pays souverain. Comme vous savez les forces armées maliennes sont à Kidal. Nous les soutenons à faire des patrouilles nuit et jour, avec la police et la gendarmerie. Tous les Maliens savent qu’à Kidal, la paix est quelque chose d’extrêmement difficile. Et nous devons utiliser tous les moyens possibles, incluant l’aide humanitaire, les négociations, le cantonnement des groupes pour trouver une solution à un retour durable de la souveraineté du Mali sur Kidal.

Les autorités maliennes accusent la MINUSMA de n’avoir pas fait assez pour sécuriser le gouvernorat et le Premier ministre et sa mission à Kidal. Qu’en est –il ?

Nous avons tout mobilisé de notre côté. Toutes nos capacités avec tous nos avions, notre soutien pendant la journée pour assister les forces armées maliennes qui ont les premières responsabilités. Nous les avons soutenues pour cette visite du Premier ministre qui est tout à fait légitime. Il y avait une discussion de coordination entre les Fama et les forces internationales. Mais, je vais vous assurer que mes forces, mes polices dans toutes leurs capacités étaient engagées pour soutenir le Premier ministre. Ils ont fait ce qu’ils ont pu Toute la flotte aérienne des nations unies était mobilisée pour préparer cette visite. Nous avons 19 blessés. Je vous assure que notre relation est extrêmement bonne avec le gouvernement.

Malgré tout ce qu’elle fait pour la stabilité du nord, la Minusma est mal comprise par une grande partie des Maliens. Que comptez-vous faire?

Je visite beaucoup votre pays, pas seulement à Bamako, j’étais ce matin dans une réunion de réconciliation entre les peulh et les touareg, qui ont pris le courage de parler après ces graves crises. Je suis souvent avec la jeunesse et avec les femmes, de Gao, Tombouctou, et tout le temps, sur le terrain. Nous avons d’énormes soutiens des Maliens qui ont compris qu'il faut travailler avec la communauté internationale, avec le gouvernement et les Maliens dans une situation de crise.

Mais face à la dégradation de la situation à Kidal, le mandat de la MUNISMA va-t-il changer, pour l’adapter au contexte actuel ?

Ce n’est pas à la Munisma de changer un mandat, c’est le Conseil de sécurité qui décide là-dessus. Je ne sais pas si le Conseil va le faire.

Est-ce que la MUNISMA a atteint son effectif de 12.000 hommes prévus par la résolution 2100 ?

Non pas du tout. Cela dépend des pays souverains de nous donner les forces mais nous avons fait beaucoup avancés. Je crois d’ici à quelques mois on sera à ces chiffres là. Mais c’est important que les Maliens comprennent que ça dépend de la volonté des Etats, mais aussi de leurs personnels de vouloir donner leurs vies pour les Maliens.

Propos recueillis par B. Daou

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