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Mali: Kidal aux mains des rebelles touareg, appel présidentiel au cessez-le-feu
Publié le jeudi 22 mai 2014  |  AFP


© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de deux journalistes de RFI à kidal : les mouvements armés de l`Azawad se prononce
Lundi 4 novembre 2013. Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l`Azawad (MAA) et le Haut conseil de l`unité de l`Azawad (HCUA) ont animé une conférence de presse pour réagir à l`assassinat de deux journalistes de RFI et évoquer leur projet d`union.


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Bamako, - Le président malien a demandé mercredi soir "un
cessez-le-feu immédiat" après de nouveaux combats qui ont opposé les forces
régulières à des groupes armés à Kidal, ville du nord-est du Mali dont les
rebelles affirment avoir s'être rendus maîtres.
Les rebelles touareg du MNLA ont également annoncé avoir pris le contrôle
mercredi d'autres localités "d'où l'armée a fui, sans combats".
Déjà théâtre d'affrontements sanglants le week-end dernier, Kidal, situé à
1.500 km au nord-est de Bamako, est plus que jamais un défi pour l'Etat
malien: dans ce fief du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA,
indépendantiste), il n'a jamais réussi à complètement reprendre pied, malgré
l'offensive lancée en 2013 par l'armée française qui a permis de libérer le
nord du Mali de l'emprise de groupes islamistes.
Des combats, d'abord qualifiés d'"opération de sécurisation" par l'armée
malienne, ont éclaté mercredi matin, avant de tourner dans l'après-midi en
défaveur de Bamako, en dépit d'appels de l'ONU à un cessez-le-feu immédiat.
"Nous contrôlons actuellement toute la ville de Kidal", a déclaré à l'AFP
Mohamed Ag Rhissa, un chef du groupe rebelle, contacté par téléphone depuis
Bamako. Mossa Ag Attaher, responsable de la communication du MNLA, a dénoncé
"l'agression" lancée selon lui par l'armée malienne, désormais délogée de
"l'ensemble (de ses) positions".
Une source militaire au sein de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a
confirmé que "les groupes armés ont pris nettement le dessus sur les forces
armées maliennes". Les camps militaires restent "sous contrôle de l'armée
malienne", a-t-elle cependant précisé.
"La situation est calme ce soir à Kidal. Nous avons pris plusieurs villes
d'où l'armée a fui, sans combats", a dit M. Ag Assarid, un responsable du
MNLA, en citant "Anderamboukane, Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Anefis".
Cette information n'avait pu être immédiatement confirmée auprès d'aucune
autre source en dehors des groupes armés.
Dans un communiqué publié dans la soirée, le gouvernement a reconnu que les
combats à Kidal ont tourné en défaveur des soldats maliens, qui ont tenté
notamment de reprendre le gouvernorat de la ville tombé aux mains des groupes
armés le 17 mai. Les forces maliennes ont pu reprendre "un temps le
gouvernorat" mais, "affaiblies par des problèmes de coordination, de
renseignement, (elles) ont dû se replier sous le feu nourri des groupes
rebelles appuyés par les terroristes d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et
de narcotrafiquants", a expliqué le porte-parole du gouvernement Mahamane Baby.
M. Baby a indiqué que "conformément au souhait du secrétaire général des
Nations unies et au nom de la communauté internationale", le président Ibrahim
Boubacar Keïta a demandé "un cessez-le-feu immédiat".
Il a par ailleurs fait état de "plusieurs blessés et des pertes en vie
humaines" de part et d'autre dans les combats.
Moussa Ag Assarid du MNLA a de son côté affirmé que la coalition des
groupes armés avait enregistré dans ses rangs "quatre morts et huit blessés".
Selon lui, plusieurs soldats maliens ont été tués, blessés ou faits
prisonniers.
Mardi, dans une déclaration unanime, les 15 membres du Conseil de sécurité
de l'ONU avaient condamné les violences du week-end.
Le Mali a été traumatisé et divisé par une profonde crise
politico-militaire de 18 mois, dont le départ a été une offensive lancée par
le MNLA en janvier 2012, qui a conduit à l'occupation du nord par des groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Un temps alliés aux combattants du MNLA, les
islamistes les avaient ensuite supplantés.
Les jihadistes ont été chassés des grands centres urbains par
l'intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013 à
l'initiative de Paris, et toujours en cours, mais ils y demeurent actifs et y
commettent régulièrement des attaques meurtrières.
Le processus de dialogue entre Bamako et les groupes armés, amorcé par un
accord signé à Ouagadougou en juin 2013, est au point mort, même si chaque
camp affirme régulièrement demeurer ouvert aux discussions.
sd-cs/mrb/tmo/mf

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