Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L’Indépendant N° 3505 du 22/5/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Après plus de sept heures de combat féroce : Kidal tombe sous le contrôle du MNLA et de ses alliés terroristes d’AQMI et du MUJAO
Publié le jeudi 22 mai 2014  |  L’Indépendant




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’armée malienne a tenté hier de prendre le contrôle de la ville de Kidal dont le gouvernorat est aux mains du MNLA depuis le samedi 17 mai dernier. Elle s’est heurtée à une vive résistance de groupes armés terroristes accourus au secours du MNLA et a dû battre en retraite. Les affrontements ont fait plusieurs morts de part et d’autre selon le mouvement séparatiste, la MINUSMA et le gouvernement malien.

Quatre jours après la visite mouvementée du Premier ministre Moussa Mara à Kidal, soldée par la mort d’une dizaine de militaires et l’exécution lâche et barbare de six administrateurs, l’armée malienne a envoyé un renfort de 1500 hommes en vue de » sécuriser les personnes et leurs biens « et de débarrasser la ville des narcojihadistes. Dans la matinée d’hier aux environs de dix heures, les militaires, appuyés par des blindés, se sont déployés dans la ville, à partir de plusieurs secteurs de la ville passant de maison en maison pour donner des consignes de prudence à la population. La stratégie de l’armée consistait à mettre à l’abri les civils en les éloignant de la zone des combats.

Dans l’après-midi, les combats se sont intensifiés avec l’arrivée de nouveaux renforts d’AQMI, du MUJAO, du HCUA, du MAA. Plusieurs chefs de guerre appartenant à ces organisations terroristes semblent avoir été aperçus dans les rues de Kidal et prenant activement part au combat aux côtés du MNLA.

L’intensité des combats a été telle qu’entre 14 et 15 heures de nombreuses pertes en vies humaines ont été enregistrées de part et d’autre. Avant que les groupes narcojihadistes ne parviennent à repousser l’armée et à étendre leur emprise sur la ville. Au fur et à mesure de l’avancée des assaillants, les militaires se sont repliés autour du camp I.

Finalement, ils finiront par abandonner ce camp pour se replier sur la localité d’Anefis où sont basés d’autres bataillons.

Plusieurs militaires ont perdu la vie et beaucoup d’autres ont été faits prisonniers, d’après un responsable du MNLA. L’information a été aussi confirmée par une source proche de la MINUSMA.

Qu’est-ce qui a pu conduire l’armée malienne à une telle déroute ?
C’est avec stupéfaction que l’opinion publique a appris, mercredi, le repli de l’armée malienne face à des groupes narcojihadistes mieux organisés et lourdement armés. Dans les rangs de l’armée, il se murmure que l’esprit d’anticipation, la mauvaise organisation (manque de coordination) sont pour beaucoup dans ce revers. De source sécuritaire, les groupes armés signataires de l’Accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 ont eu suffisamment de temps pour se préparer au moment où les autorités maliennes étaient dans une logique de règlement de la question Kidal par la voie du dialogue. Les groupes armés se sont nettement mieux équipés qu’avant janvier 2012. Ils se sont aussi renforcés avec le retour à Kidal d’ex-jihadistes qui avaient échappé aux bombes françaises. Le quotidien » L’Indépendant » a pourtant dénoncé, maintes fois, l’arrivée de ces chefs de guerre dans la ville avec des pick-up contenant des armes. Lorsque l’un d’entre eux se faisait surprendre avec des armes, le discours était toujours le même : » Nous sommes là pour la paix « .

Pourtant, personne n’a eu connaissance du désarmement d’un quelconque chef de guerre, d’un groupe armé par la MINUSMA ou d’une saisie d’armes par la mission onusienne. Inutile donc d’indiquer que dans la bataille d’hier mercredi, les groupes armés ont utilisé les mêmes armes qu’ils avaient fait entrer dans la ville contre les militaires maliens avec la bienveillance, pourrait-on dire, de la MINUSMA et de Serval.
Abdoulaye Diarra

 Commentaires