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Massacre de Kidal : 20 ans après, l’ONU et la France retrouvent leur Rwanda
Publié le jeudi 22 mai 2014  |  L’express de Bamako




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La situation qui prévaut aujourd’hui à Kidal, dans cette ville malienne, ressemble à des exceptions près de ce qui s’est passé au Rwanda dans les années 90. En effet, face à une montée extraordinaire des tensions, à la boucherie jusqu’à l’exécution de la politique d’extermination d’une partie de la population, les militaires français et onusiens sont restés en marge, pour ne pas dire, ont assisté à tout sans rien faire.

En effet, après plusieurs jours d’imbroglio diplomatique entre la France et le Rwanda à l’occasion des commémorations des 20 ans du génocide de 1994, la tension était de telle que les autorités rwandaises ont retiré l’accréditation de l’ambassadeur de France à Kigali, Michel Flesch pour les cérémonies de commémoration, l’empêchant ainsi d’y représenter Paris.

20 ans plutôt Jean-Hervé Bradol, responsable de MSF, aux premiers jours du génocide, déclarait au journal télévisé de TF1 le 16 mai 1994 : « Les gens qui massacrent aujourd’hui, qui mettent en œuvre cette politique planifiée et systématique d’extermination sont financés, entraînés et armés par la France« .

Tout comme la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilité (MINUSMA) à Kidal, les « résolutions » prises par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) du 21 avril 1994 au 22 juin 1994 furent très controversées et donnèrent lieu à ce que des rescapés du génocide, et de nombreux commentateurs, appelèrent « l’abandon (ou la lâcheté) de la communauté internationale ». Lors de la visite du Premier ministre, Moussa Mara à Kidal le samedi 17 mai, nous avons vu le même geste de passivité devant l’histoire et les hommes.

N’ayant pas pu empêcher les rebelles d’évoluer dans la ville au vu et au su de tout le monde, les militaires ONUSIENS et Français ont simplement refusé de mettre leurs blindés pour transporter le Premier ministre Malien malgré les tirs à l’arme lourde sur sa délégation. Et cette attaque coûtera la vie à plus 100 personnes. Au nom de quelle paix ces forces sont donc présentes à Kidal si elles ne peuvent pas protéger la vie du Premier ministre de la République qui se trouve sur son territoire.

Si un cheveu du PM Moussa Mara avait été touché à Kidal, et cela par leur faute, encore, cela aura été le déclenchement de ce que l’histoire appellerait sans doute le génocide malien.

Au moment où nous mettions sous presse cette information, le combat entre les Forces Armées Maliennes (FAMA) et les groupes armés avait repris dans la ville de Kidal, car rien ni personne ne pourra justifier l’occupation des bâtiments administratifs par des rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).
Nous y reviendrons !

Moussa KONDO

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