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Mali : une quarantaine de soldats maliens tués et soixante-dix prisonniers, selon le MNLA
Publié le jeudi 22 mai 2014  |  Jeune Afrique


© AFP par DR
Des soldats maliens patrouillent samedi dans les rues de Diabali, à 400 kilomètres de Bamako.


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Une quarantaine de militaires maliens tués, cinquante autres blessés et 70 faits prisonniers. C'est le bilan fait jeudi à Ouagadougou par Mossa Ag Attaher, le porte-parole des rebelles touaregs du MNLA, après les affrontements de ces derniers jours à Kidal. Le MNLA déplore de son côté deux morts, dont un officier et une dizaine de blessés.

"Une quarantaine de militaires maliens ont été tués, cinquante ont été blessés et 70 faits prisonniers" après les affrontements de ces derniers jours à Kidal, a affirmé Mossa Ag Attaher, le porte-parole du MNLA, jeudi 22 mai, à Ouagadougou. Les rebelles touaregs affirment quant à eux avoir deux morts à déplorer, ainsi qu'une dizaine de blessés.

La MNLA prétend également avoir effectué d'importantes prises matérielles, que Mossa Ag Attaher chiffre à 50 véhicules 4X4 neufs abandonnés par l'armée malienne, ainsi que 12 blindés et plusieurs tonnes de munitions et d'armes.

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Kidal est depuis plusieurs jours le théâtre de combats entre l'armée malienne et des groupes armés touaregs, dont le MNLA, qui affirment avoir pris le contrôle de la ville, ainsi que d'autres communes du nord du pays, en défaisant les forces régulières. "Nous n'avons aucun enthousiasme par rapport à cette victoire car nous n'avons pas voulu ces affrontements", a assuré le porte-parole.

"Nous voulons mettre fin à ces hostilités à condition que l'armée malienne le veuille. Mais pour l'heure, nous avons donné des instructions à nos forces pour protéger les positions nouvelles et anciennes jusqu'à nouvel ordre", a-t-il insisté, tout en appelant la communauté internationale à venir en aide aux populations de Kidal et aux blessés. "Kidal se trouve dans une situation alarmante, un obus étant notamment tombé sur son hôpital", a-t-il poursuivi.
MNLA, HCUA et MAA
Selon une source sécuritaire africaine, plusieurs groupes armés, outre le MNLA auraient participé aux combats contre les forces régulières à Kidal, déjà en partie contrôlé par les rebelles touaregs. Toujours selon cette source, la principale force sur le terrain était le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), tandis que le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) a également été actif.

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Le HCUA a été formé par des dissidents du groupe jihadiste Ansar Eddine, dirigé par l'islamiste malien Iyad Ag Ghaly. Ansar Eddine, Aqmi et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ont occupé pendant près de dix mois le nord du Mali, d'où ils ont été chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire internationale initiée par la France.

"Aujourd'hui, le même phénomène qu'en 2012 peut se reproduire"
"Il n'est plus permis de douter de la collusion entre les mouvements armés sévissant dans le Septentrion malien et le terrorisme international : samedi dernier, les fanions d'Aqmi et d'Ansar Eddine flottaient en effet sur les véhicules des agresseurs, à côté de ceux du MNLA", avait accusé lundi le chef de l'État malien", lundi 19 mai, dans une allocution télévisé. Il a en outre demandé, mercredi 21 mai, un cessez-le-feu immédiat après la déroute subie par son armée, affirmant que sa priorité était le dialogue.

>> Lire aussi : "Le MNLA prend Kidal, IBK appelle à un "cessez-le-feu immédiat""
"Aujourd'hui, le même phénomène qu'en 2012 peut se reproduire, soit l'embrasement du nord du Mali", s'est quant à lui inquiété Djibril Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères et médiateur de la crise malienne, qui avait participé à la signature des accords de Ouagadougou de juin 2013. "L'accord du 18 juin dans sa partie cessez-le-feu est mis à mal", s'est-il encore inquiété jeudi 22 mai sur RFI, appelant toutes les parties signataires à renoncer à l'usage des armes.

La France a également appelé, jeudi 22 mai, à l'arrêt des hostilités dans le nord du Mali et réclamé une reprise urgente des négociations entre le nord et Bamako. "Il est essentiel que les hostilités cessent et que des pourparlers inclusifs démarrent", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. Ce dernier a cependant estimé que "la situation [était] aujourd'hui très différente de celle de l'année 2012, l'intervention des forces françaises aux côtés des forces africaines ayant permis "d'affaiblir considérablement les groupes terroristes dans le nord du Mali".

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