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L’Essor N° 17680 du 22/5/2014

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Economie : L A FSEG découvre la Banque Mondiale
Publié le vendredi 23 mai 2014  |  L’Essor




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Les étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion se sont imprégnés des domaines d’intervention de l’institution. « Le concours de la Banque mondiale dans le développement des entreprises en Afrique : cas du Mali » est le thème d’une conférence débat animée mercredi par Paul Noumba Um, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali.

La conférence s’est déroulée dans l’amphithéâtre de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) en présence du doyen de la faculté, Ousmane Papa Kanté, du professeur Modibo Traoré et de l’ensemble des étudiants de 4ème Année. L’exercice était destiné à informer et imprégner les étudiants des domaines d’intervention de l’institution bancaire mondiale et aussi de discuter de la façon de relever le défi de l’emploi des jeunes. Le conférencier a détaillé les caractéristiques du secteur privé et financier avant d’évoquer les différents domaines d’intervention de son institution.

L’Afrique, selon Paul Noumba Um, est dotée d’une forte croissance. Mais cette croissance n’a pas permis de régler le défi de l’emploi. Le climat des affaires dans notre pays reste très difficile, a-t-il admis. « Le Mali n’a pas un environnement favorable au secteur privé », a-t-il indiqué en soulignant l’importance de ce facteur pour attirer les investissements. Le directeur des opérations de la Banque mondiale préconise d’améliorer cet aspect. Le privé, a-t-il noté, est peu développé et se meut dans l’informel. Il dispose d’un faible taux de PME-PMI formelles orientées surtout vers des activités commerciales et d’un secteur industriel marginal ne représentant que 4% du PIB du pays. L’économie a donc besoin de créer un secteur manufacturé, a-t-il souligné.

Le secteur financier est dominé largement par les banques, limitant du coup les capacités de l’économie par manque de catégorie d’investissements. « Ce secteur est généralement surliquide », relève-t-il. Mais, malgré cette surliquidité, le secteur bancaire prête très peu au secteur privé, déplore t-il. Le secteur agricole ne représente que 2% à 3% de l’ensemble des prêts accordés, l’environnement juridique et judicaire reste peu propice au développement du crédit. Notre pays enregistre également des lacunes dans l’infrastructure financière et le taux de bancarisation très marginal, a énuméré le responsable des opérations de la BM.

Parlant des domaines d’intervention de la banque dans notre pays, Paul Noumba Um a expliqué que son institution a commencé à financer des projets au Mali en 1964 avec un financement accordé à la Régie du chemin de fer. Les 1.750 milliards Fcfa fournis en 50 années d’activités, visent principalement les infrastructures, les secteurs sociaux, l’agriculture et le développement du secteur privé. « Notre portefeuille actuel est de 22 projets actifs pour un encours de 650 milliards Fcfa que nous envisageons de porter à 1000 milliards », précise Paul Noumba Um.

« Le développement de l’entreprise s’impose à nous parce qu’on fait face à un grand défi qui est celui de l’emploi des jeunes », dit-il. Dans ce domaine, il faut être ambitieux mais aussi réaliste car c’est ce qui permet d’agir davantage. Relever le défi de l’emploi des jeunes nécessite d’investir un certain nombre de domaines, principalement l’agriculture. Il faut que les Maliens nourrissent les Maliens et, pour cela, voir les solutions que nous pouvons mobiliser. Pour Paul Noumba Um une de ces solutions réside dans le secteur privé qui crée 90 à 95% des emplois dans notre pays. La Banque mondiale envisage donc de travailler avec le gouvernement sur le développement de ce secteur, notamment sur l’incitation des commerçants qui ont beaucoup de ressources à investir dans la production et la transformation.

Le doyen de la faculté s’est félicité de l’organisation de cette conférence qui a énormément apporté aux professeurs et aux étudiants.

F. NAPHO

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