Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Front politique : Le Gouvernement d’union nationale divise
Publié le mercredi 22 aout 2012  |  Le Républicain


Rencontre
© aBamako.com par as
Rencontre de prise de contact du premier ministre avec les membres du nouveau gouvernement
21 aout 2012. Bamako. Primature.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

« L’éléphant attendu est arrivé avec le pied casse… ». Ce refrain emprunté à une chanson d’un célèbre chanteur reggae ivoirien sied très bien à la situation actuelle du gouvernement d’union nationale. Le Gouvernement d’union nationale était attendu et surtout souhaité par tous depuis quelques temps. Mais sa mise en place risque de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Souhaité pour regrouper en son sein les différentes sensibilités du pays, afin d’avoir la capacité de mobiliser le peuple malien pour faire face aux défis de l’heure, il est parti pour être la source de graves dissensions. Hier soir, au moment où nous mettions sous presse, la plupart des états major des partis politiques et des regroupements nés à la faveur du coup d’Etat du 22 mars 2012 étaient en conclave. Et tout porte à croire que le gouvernement d’union nationale, mis en place le 20 août 2012, va essuyer des critiques d’une rare violence.

Quand il y a des réunions houleuses pour se prononcer sur la mise en place d’un gouvernement, l’on n’est pas loin de la contestation. Pour bon nombre d’acteurs politiques et de la société civile, un gouvernement d’union nationale, dans le contexte actuel du Mali, rime avec un dosage savant, pour ne pas dire équilibré entre le camp des anti-putschs et le camp des pro-putschs. Il doit aussi avoir la capacité de faire une belle place à la société civile et autres composantes de la nation. Mais, de l’avis d’un certain nombre d’acteurs politiques et de la société civile, le Gouvernement d’union nationale que le tandem Dioncounda Traoré-Cheick Modibo Diarra vient de proposer aux Maliens, est loin d’être l’attelage qui était attendu. Certains vont jusqu’à dire qu’en lieu et place d’un nouveau gouvernement, Cheick Modibo Diarra et Dioncounda Traoré n’ont fait qu’un léger remaniement ministériel, étant entendu que la majorité des membres de l’équipe précédente ont été maintenus.

Sur 24 ministres dans le gouvernement précédent, Cheick Modibo Diarra a reconduit 18 ministres, même si deux ont changé de département. Seulement six ministres ont été éjectés pour faire la place à 13 nouveaux. Au diagnostic du nouveau gouvernement, l’on constate que les 13 postes ministériels mis en compétition ont été repartis entre le FDR (4 postes), CSM (3 postes), COPAM (2 postes), IBK-Mali 2012 (1poste), Coren (1 poste), Haut Conseil islamique (1 poste) et le CNRDRE (1 poste). Les quatre ministres du FDR sont : Tiéman Hubert Coulibaly (UDD), Abdel Kader Konaté dit Ampé (ADEMA), Demba Traoré (URD) et Makan Tounkara (ADEMA). Du coté de la CSM, l’on peut citer : David Sagara (Codem), Amadou Baba Sy (CNID), Yaranga Coulibaly (RPDM).

La COPAM par la voix de Hamadoun Amion Guindo reconnait qu’elle est représentée par un seul ministre en la personne de Boubacar Hamadoun Kébé. Mais, nombreux sont les sources qui disent que la COPAM est représentée par deux ministres dans ce gouvernement, notamment Bréhima Tolo et Boubacar Hamadoun Kébé. Quant à IBK-Mali 2012, le Haut conseil islamique, le Coren et le CNRDRE, ils sont respectivement représentés par Ousmane Ag Rhissa (RPM), Yacouba Traoré, Dr Deidia Mahamane Kattra et le lieutenant colonel Abdoulaye Koumaré. A la vue de cette clef de répartition, l’on pourrait penser qu’il n’y a pas de problème. Mais, en réalité dès la publication de la liste du gouvernement des critiques sont parties de partout. Selon des sources, le COREN a même parlé de « mépris », car estimant qu’il est sous représenté. Du côté de la COPAM, dans la matinée, Hamadoun Amion Guindo était très serein. Il a même salué la mise en place de ce gouvernement, mais c’était sans compter avec les associations membres de la COPAM qui ont attendu la réunion d’hier soir pour lui dire les quatre vérités sur sa démarche très peu démocratique dans la désignation des représentants du regroupement dans le gouvernement. A cette réunion, il a été décidé d’organiser dans les jours à venir une conférence de presse pour dire clairement que la COPAM n’est pas représentée dans le gouvernement d’union nationale.

Et pire, des démarches sont enclenchées pour destituer Hamadoun Amion Guindo et autres de la direction du regroupement. Le MP22 qui avait depuis des jours déclaré qu’il n’allait pas participer au gouvernement d’union nationale en l’absence de toute concertation nationale ne pouvait que s’associer aux autres associations membres de la COPAM pour désavouer leurs représentants dans le gouvernement d’union nationale.

Du côté du FDR, le ton est tout autre, même si toutes les préoccupations n’ont pas été prises en compte. Selon Amadou Goita, secrétaire politique du FDR, son regroupement est prêt à accompagner ce gouvernement. « Nous avons demandé un gouvernement d’union nationale et avons obtenu un gouvernement de large ouverture. Nous allons accompagner ce gouvernement dans ses deux principales missions, même si les jeunes, les femmes et la société civile n’ont pas eu les places qu’ils méritaient », -t-il indiqué en substance. Du côté du regroupement IBK-2012, l’on n’a pas voulu se prononcer sans les réunions prévues pour analyser la situation. Hier soir, la CNAS-Faso Hèrè de Soumana Sako était en réunion et sa position sera connue en même temps que celle de l’ADPS, le regroupement dont il fait partie. Tout porte à croire que la page de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale n’est pas totalement tournée.

Assane Koné

LIENS PROMOTIONNELS


 Commentaires