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Mali: la Minusma et la France sous le feu des critiques
Publié le vendredi 23 mai 2014  |  RFI


© aBamako.com par A.S
Pour dénoncer la situation de Kidal: L`UNTM marche
Bamako, le 22 mai 2014.L’Untm a battu le pavé ce jeudi pour dénoncer la situation de Kidal.


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Des manifestations ont eu lieu à Bamako, Gao et Tombouctou. La population reprend en chœur les accusations des autorités maliennes à l'encontre des militaires français et de la Minusma. Les casques bleus ont-ils failli à leur mission, mercredi, à Kidal ? Devaient-ils intervenir pour soutenir l'armée malienne ? L'ONU dément toute faillite.

A la Minusma, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, la pression est à son comble. En plus de devoir gérer l'urgence humanitaire et médicale à Kidal, les équipes onusiennes doivent se justifier diplomatiquement sur l'attitude des casques bleus lors des combats entre l'armée malienne et les groupes armés, mercredi.

Question de mandat, plaide l'ONU

A New York, on continue à expliquer que le mandat de la Minusma n'a jamais été une mission d'interposition : « Notre mandat est la protection des civils, pas de faire la guerre, commente un diplomate onusien au siège. Nous ne pouvons pas faire la guerre à la place des Maliens. Nous sommes là pour protéger les civils et favoriser le dialogue. » A New York, on parle même de quiproquo. « Le rôle de la Minusma n’est pas de combattre. Le rôle de la Minusma est de faciliter une sortie de crise politique. C’est vers cela que vont tous nos efforts », a commenté de son côté le patron des casques bleus, Hervé Ladsous, pour qui la Minusma est « là pour aider, mais évidemment c’est aux Maliens eux-mêmes de s’aider les premiers ».

► A (RE)ECOUTER : L'émission Décryptage, de ce jeudi 22 mai sur la situation dans le Nord du Mali

Les autorités maliennes auraient souhaité que la Minusma puisse chasser les groupes rebelles, comme le fait la Monusco en RDC. Or, le mandat de la force onusienne est différent au Mali, et seul le Conseil de sécurité des Nations unies peut décider de sa modification. La question viendra sur la table à la fin du mois de juin. « Mais, il est peu probable que l'on revoit le mandat de la Minusma à la hausse », avoue un diplomate. L'ONU a déjà eu beaucoup de mal à réunir 9 000 hommes sur les 12 000 espérés pour constituer la Minsuma, qui souffre depuis sa création, il y a près d'un an, d'un manque majeur de moyens humains et militaires.

Bamako au centre d'une intense activité diplomatique

Envoyé spéciaux à Bamako, coup de téléphone de chefs d’états de la sous région à leur homologue malien, déplacement de chef d’état, à Bamako. L'action diplomatique s'intensifie depuis mercredi pour que le dialogue s’installe et que les armes se taisent. Le voisin Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, a dépêché à Bamako son ministre des Affaires étrangères.

Le téléphone a aussi beaucoup sonné dans la capitale malienne. L’un des coups de téléphones les plus appréciés à Koulouba, le siège du Palais présidentiel malien, est celui du président ivoirien. Alassane Ouattara a écouté, prodigué des conseils, poursuivi la discussion sur le Mali avec le président français François Hollande. Il est ensuite revenu vers son homologue malien.

Un cessez-le-feu décrété rapidement par IBK

Résultat, très rapidement, le président Ibrahim Boubacar Keïta a accepté de décréter de manière unilatérale le cessez-le feu. Une décision pour laquelle il a également reçu le soutien de son homologue mauritanien, qui vient d’effectuer un bref séjour à Bamako. Mohamed Ould Abdel Aziz a également prôné l’apaisement, le dialogue. « Rendre la paix ce n’est pas s’engager dans une guerre. Parce que tôt ou tard on aura besoin de dialoguer, de discuter », a insisté Mohamed Ould Abdel Aziz. « On est à côté du Mali pour arriver à cette fin, à cette fin qui doit ramener la paix dans la région, qui doit ramener la sécurité et la stabilité. »

Ibrahim Boubacar Keïta a également profité de l'occasion pour lancer un appel pour « qu’il n’y ait pas d’amalgame, qu’il n’y ait pas de stigmatisation, d’aucun de nos frères, d’aucune de nos sœurs ». « Dans toutes nos familles, nous sommes métissés. Et nous ne saurions tolérer que personne ne s’en prenne à son voisin, à son plus que frère », a prévenu le président malien. Il a également exhorté à ce que « surtout, on ne s’en prenne pas à nos amis ». Ces amis sont, pour IBK, « ceux qui sont venus pour nous aider et qui continuent de le faire dans la limite – dans la limite – des missions qui leur ont été assignées », a précisé IBK. « Nos amis de la Minusma, je dis bien nos amis de la Minusma, nos amis de Serval, sont en mission ici, au Mali, pour aider le peuple malien à se retrouver, pour aider l’Etat du Mali à reprendre les choses en main, qui nous avaient échappées et qui dans bien des domaines nous échappent encore », a-t-il encore insisté.

→ A (RE)LIRE : Chassé de Kidal, le gouvernement malien décrète un cessez-le-feu

Des tractations sont en cours. Leur objectif : que toutes les parties acceptent le cessez-le-feu, le respecte sur la durée, et que l’on aborde le délicat problème des positions tenues par les uns et les autres. Sur ce point, en termes de clarification, les Français de l’opération Serval, avant les forces de la Minusma, pourraient jouer un rôle déterminant sur le terrain.
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