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D’Aguelhok à Kidal ; Comment les crimes au nord sont exploités à Bamako
Publié le lundi 26 mai 2014  |  L’aube




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En février 2012, après le massacre de 70 soldats maliens à Aguelhok par la horde de terroristes (Mnla-Mujao-Ansar Dine), dirigée par Iyad Ag Ghaly, l’émoi s’était emparé de tout le Mali.

Dans une atmosphère délétère, des politiciens, tapis dans l’ombre, manipulaient l’opinion à Bamako. Profitant de la détresse des parents de soldats, ils ont eu l’idée cynique de les pousser contre le Président ATT. Ainsi, le 3 février 2012, Kati enregistre des manifestations hostiles au pouvoir. Ce jour, des centaines de femmes, de jeunes et d’enfants, visiblement manipulés, assiègent la garnison militaire avant de prendre la route de Koulouba. Objectif affiché: prendre d’assaut le palais présidentiel.

Dans un calcul cynique, les instigateurs de ces manifestations prévoyaient une éventuelle riposte de la garde présidentielle. En somme, les manifestants (femmes et enfants) étaient, sans le savoir, envoyés à la boucherie.

Mais le président ATT, qui se trouvait dans ses bureaux, avait donné des instructions fermes à sa garde présidentielle : pas un seul coup de feu. Etait-il au courant de ce qui se tramait entre Kati et Bamako ? Toujours est-il que ATT avait changé, quelques jours avant, de nombreux éléments de la garde présidentielle. A Koulouba, la tension était à son comble. Quand les manifestants atteignirent les grilles du palais, le président Touré est allé à leur rencontre pour s’entretenir avec eux. C’est dans un brouhaha indescriptible que le chef de l’Etat a tenté et réussi à raisonner les responsables de la marche qui se trouvaient aux portes du palais. Il décida finalement de recevoir les femmes de Kati pour évoquer la situation qui prévalait au nord.

Cette rencontre d’explications a eu lieu le lendemain, 4 février, devant les caméras de l’Ortm. Pour couper court à la vaste campagne d’intox et de dénigrement qui se déroulait contre sa personne et au sujet de sa gestion du nord, ATT avait instruit la diffusion intégrale de l’entretien avec les femmes. Avait-il été bien inspiré à l’époque ? Les avis divergent.
En vérité, ces manifestations n’étaient que le départ d’une vaste conspiration orchestrée par des politiques dont le dessein était de rendre le pays ingouvernable. Au-delà, l’objectif final pour eux était d’affaiblir le régime et de provoquer un coup d’Etat militaire. La guerre au nord était pour eux un bon prétexte. Et finalement, la jonction fut établie entre ces politiciens et un groupe de soldats de Kati qui refusait d’aller au front…

Deux ans après, la roue de l’histoire tourne. Hier c’était Aguelhok, actuellement c’est Kidal. La manipulation de l’opinion fonctionne toujours. Aujourd’hui, des manifestations (très politisées) sont organisées à Bamako pour, dit-on, Soutenir le pouvoir et l’armée. Alors question : fallait-il, en 2012, provoquer l’effondrement des institutions, voire de l’Etat malien, pour assouvir des intérêts inavoués ? A vrai dire, les crimes au nord ne profitent pas qu’aux seuls rebelles.

Klézié

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