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Mission d’information en Europe du ministre de l’économie numerique, de l’information et de la communication
Publié le mercredi 28 mai 2014  |  Primature


© aBamako.com par FS
Crise à Kidal: Le Ministre de l’Économie Numérique, de l’Information et de la Communication devant la presse
Le Ministre de l’Économie Numérique, de l’Information et de la Communication, M. Mahamadou CAMARA a réuni le 19 Mai 2014 la presse nationale autour de la question


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Le ministre de l’économie numérique, de l’information et de la Communication, M. Mahamadou Camara poursuit sa mission d’information en Europe. Il s’est rendu ce mardi 27 mai 2014 à Bruxelles où il a fait une communication devant le Comité des ambassadeurs d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Cette mission ministérielle, faut-il le rappeler, se justifie par la volonté du président de la république, S.E Ibrahim Boubacar Keita et des plus hautes autorités de l’Etat malien, d’aller à la rencontre des pays amis du Mali, pour les édifier sur la situation de notre pays.

Devant les ambassadeurs ACP, le ministre a fait la genèse des récents évènements qui ont endeuillé la nation malienne entre le 17 et le 21 mai 2014.

Il a rappelé devant les ambassadeurs le respect par le Mali de tous ses engagements liés à l’accord de Ouagadougou. Ce qui n’a pas été le cas des groupes armés qui, à cette date, continuent de violer cet accord préliminaire.

Le gouvernement du Mali, a dit le ministre, se déclare inflexible sur la nécessité que s’établisse au plus vite la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, y compris à Kidal. Cette position qui est non négociable pour le Mali, a été fort heureusement confortée, à nouveau, par le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans son communiqué en date du 20 mai 2014.


L’option du Gouvernement est le dialogue. Ce qui va dans le sens du cessez-le- feu qu’il a signé avec les autres parties sous l’égide du président de la république islamique de Mauritanie, président en exercice de l’Union africaine, S.E Mohamed Ould Abdel Aziz.


En Concluant sa communication devant le Comité des ambassadeurs des ACP à Bruxelles, le ministre Mahamadou Camara a insisté sur cinq points majeurs. Le Mali a-t-il dit, entre autres, se félicite que l’accord de cessez-le-feu prévoit la mise en place d'une commission internationale d'enquête relative aux événements survenus à Kidal, seul gage de lutte sans merci contre l’impunité.

Enfin, l’émissaire du Gouvernement a insisté que le fait que le Mali ne se trompe pas de cible et n’entend pas se faire distraire. Les ennemis du Mali sont les terroristes et les narcotrafiquants qui cherchent à sanctuariser une partie de notre territoire. Les forces internationales (MINUSMA et Serval), sont des partenaires stratégiques envers qui le gouvernement est reconnaissant pour leurs efforts visant la stabilisation du pays et la restauration de sa souveraineté nationale sur l’ensemble de son territoire.

Le ministre de l’économie numérique, de l’Information et de la communication, se rend demain aux Etats-Unis où poursuivra cette mission d’information gouvernementale.


Cellule Com/MENIC/27/05/14


REUNION DU COMITE DES AMBASSADEURS D’AFRIQUE, DES CARAÏBES ET DU PACIFIQUE (27 MAI 2014, MAISON ACP)

Communication sur la situation sécuritaire dans le nord du Mali après les événements du 17 et 21 mai 2014


Discours du Ministre Mahamadou CAMARA du Mali


Excellence Monsieur le Président du Comité des Ambassadeurs ACP,

Excellence Monsieur le Secrétaire Général,

Excellence Monsieur le Doyen des Ambassadeurs ACP,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,


Je voudrais tout d’abord, vous remercier de l’honneur que vous me faites en me donnant l’opportunité de m’adresser à cet auguste Comité et les mots généreux prononcés à l’endroit de ma modeste personne.


Vous me permettrez également de vous remercier pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé par vous-même, le secrétariat et vos collègues membres de votre Comité.


Vous avez l’habitude d’accueillir ici les ministres des affaires étrangères, ou d’autres illustres personnalités, telles que des Chefs d’Etat ou de Gouvernement. Pour ma part, je suis que ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication, mais ma présence ici se justifie par la volonté des plus hautes autorités de l’Etat malien, d’aller à la rencontre des pays amis du Mali, pour les édifier sur la situation de notre pays. Nous ne laisserons plus d’autres refaire notre histoire. Nous n’accepterons plus que l’image et l’honneur de notre pays soient bafoués.


Par conséquent, je suis particulièrement heureux de vous faire la présente communication à l’effet de tenir votre auguste Comité informé des récents évènements qui ont endeuillé la nation malienne entre le 17 et le 21 mai 2014. Ces évènements sont consécutifs à la brusque dégradation de la situation sécuritaire intervenue dans le nord, en particulier à Kidal, la 8ème région administrative de mon pays, le Mali, le 17 mai 2014, suite à la visite du Premier ministre, Chef du Gouvernement, SEM Moussa MARA.


En effet, il vous souviendra que le 15 mai 2014, après la tenue à Bamako de la 3ème Réunion du Groupe de suivi de la Conférence de Bruxelles « Ensemble pour le Mali », tenue ici même à Bruxelles, en mai 2013, le Premier ministre, Chef de l’Administration a entrepris, à la tête d’une importante délégation gouvernementale comprenant dix (10) Ministres de la République, une tournée dans nos régions septentrionales, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal.


La visite du Chef du gouvernement dans les trois régions du nord avait pour objet de :


• veiller au redéploiement progressif de l’Administration dans les régions du Nord du Mali ;


• évaluer, sur le terrain, les acquis et les déficits à combler afin de réunir les meilleures conditions pour la réussite des pourparlers inter-maliens inclusifs, ainsi que des rencontres intra et intercommunautaires en cours pour préparer le retour des derniers déplacés et réfugiés maliens ;


• donner un coup d’accélérateur au processus de restauration de l’autorité de l’État, de réconciliation nationale, de renforcement de la cohésion sociale et de consolidation de l’unité nationale.

Tout ceci étant conforme aux attentes du peuple malien, et de l’ensemble de la communauté internationale.

A Tombouctou, première étape de cette visite, le Premier ministre a procédé, en compagnie du Commissaire européen au développement M. Andreas Piebalgs, au lancement du tronçon de 500 km de route bitumée devant relier la ville de Tombouctou et 4 cercles de la région du même nom à Niono, dans la région de Ségou.


Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,


Si les étapes de Tombouctou et Gao se sont déroulées dans la ferveur et l’enthousiasme populaires, celle de Kidal a été d’abord perturbée puis transformée en scène de guérilla par le MNLA, appuyé par les groupes narco-terroristes dont Aqmi et Ançardine. Alors même que le Premier ministre était venu apporter aux populations un message de solidarité, de paix et d’espoir à travers le lancement de plusieurs projets à fort impact socio-économique (santé, éducation, assistance humanitaire, infrastructures…), le groupe armé ultra-minoritaire qu’est le MNLA a fait sortir, comme à son habitude, des femmes et des enfants manipulés pour occuper la piste de l’aéroport, et empêcher ainsi l’atterrissage de l’avion transportant le Premier ministre et sa délégation.


Il s’agit bien du Chef d’un Gouvernement légitime, d’un Etat souverain.


Le samedi 17 mai 2014, malgré toutes les tentatives de sabotage, le Premier ministre et sa délégation ont finalement pu atterrir à Kidal par hélicoptère, de l’autre côté de la ville, évitant soigneusement les manifestants à l’aéroport.


Hélas, malgré ces précautions, au moment où le Premier Ministre rencontrait les cadres de l’Administration dans les locaux du Gouvernorat, les bandits armés du MNLA, appuyés par leurs complices de toujours, les narco-terroristes, on prit sur eux la lourde responsabilité d’attaquer à l’arme lourde le palais du Gouverneur, symbole de l’Etat souverain du Mali.


Il s’agit d’un acte inacceptable, d’un acte de guerre.

Dans ces circonstances de grave menace contre l’intégrité physique des membres de la délégation, l’armée malienne a pleinement assumé sa mission constitutionnelle de défense du territoire et des institutions de la République.


Les affrontements entre les bandits armés et l’armée nationale dont, faut-il le rappeler, les capacités humaines et logistique ont été expressément limitées à Kidal par l’accord préliminaire de Ouagadougou, se sont soldées par un lourd bilan (38 victimes, dont 8 militaires maliens et plusieurs blessés). L’enlèvement de 30 otages détenus au gouvernorat, puis libérés plus tard, avait été revendiqué par les groupes. Parmi ces otages, 8 dont six administrateurs civils ont été froidement executés par balles et par égorgement, le dimanche 18 mai 2014, et leur corps remis à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).


Dans ce contexte, le Président de la République s’est adressé à la nation le 19 mai 2014 dans un climat de très vive émotion et d’indignation de l’opinion publique nationale. A cette occasion, le Président Ibrahim Boubacar KEITA a invité ses concitoyens à la retenue et à réitéré le ferme attachement du Mali à la paix, ainsi que sa disponibilité constante au dialogue pour une solution pacifique et définitive de la crise.

Monsieur le Président,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,


Les graves incidents qui ont émaillé la visite du Premier ministre à Kidal ont eu pour conséquence, 72 heures après, de nouveaux affrontements entre l’armée malienne et les groupes armés alliés aux terroristes, occasionnant plusieurs blessés et des pertes en vies humaines de part et d’autre.


Dans un communiqué publié le 21 mai 2014, le gouvernement du Mali a informé l’opinion nationale et internationale de ce qu’il s’est passé ce jour à Kidal.

En effet, dans leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens, les forces de défense et de sécurité ont affronté les groupes armés qui se sont renforcés considérablement à Kidal. Apres quelques heures de combat qui avaient permis aux forces armées maliennes de reprendre un temps le Gouvernorat de Kidal, elles furent affaiblies par des problèmes de coordination, de renseignement, et durent se replier sous le feu nourri des groupes rebelles appuyés par les terroristes d’AQMI et ses filiales, reconnaissables à leurs drapeaux, leurs slogans religieux, et leurs tenues de djihadistes.


A ce jour, l’armée s’est réorganisée sur le terrain à la lumière des derniers événements. Des enquêtes sont en cours pour déterminer les responsabilités et tirer toutes les conséquences.


Toutefois, le gouvernement du Mali a rappelé le sens du message à la nation du Président de la République, qui, le 19 mai 2014, a indiqué sans ambages que la priorité du Mali est, et reste le dialogue. Se fondant sur ce postulat, et conformément aux souhaits émis par le Secrétaire Général des Nations Unies, au nom de la communauté internationale, le Chef de l’Etat a instruit un cessez-le-feu immédiat.


Tout en regrettant les pertes en vies humaines, le gouvernement du Mali se déclare inflexible sur la nécessité que s’établisse au plus vite la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, y compris à Kidal. Cette position qui est non négociable pour le Mali, a été fort heureusement confortée, à nouveau, par le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans son communiqué en date du 20 mai 2014.




Monsieur le Président,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Le soir du vendredi 23 mai 2014, un accord de cessez-le-feu a été signé entre le Gouvernement du Mali et trois groupes armés que sont le MNLA, le HCUA et le MAA, à l’issue de la visite à Bamako, puis à Kidal, du Président de la République Islamique de Mauritanie, SE Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, également président en exercice de l'Union Africaine, accompagné du Représentant Spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Mali, M. Albert Gerard Koenders.

L’accord de cessez-le-feu stipule notamment que les parties conviennent, à compter de sa date de signature, de la cessation des hostilités sur toute l'étendue du territoire national; de revenir à l'accord préliminaire du 18 juin 2013 pour une reprise immédiate des négociations avec le soutien des Nations Unies et ses partenaires régionaux et internationaux.

Les parties ont également convenu de la libération des prisonniers dans les meilleurs délais; de faciliter les opérations humanitaires des Nations Unies et autres partenaires humanitaires; et de respecter les principes de droit humanitaire en vigueur.

Enfin, les parties se sont accordées sur la mise en place d'une commission internationale d'enquête relative aux événements survenus, en commençant par Kidal.

Monsieur le Président,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Avant d’en arriver à ma conclusion, je voudrais relever 5 points, pour en souligner l’importance qu’ils revêtent à nos yeux, les points ci-après :

1. Le gouvernement du Mali, avant et après les évènements, n’a eu de cesse de réitérer sa disposition constante au dialogue inclusif entre Maliens sur le territoire national. La priorité du Mali est et demeure la paix, condition sine qua non de tout développement.

- Pour preuve, le Mali a respecté les engagements pris à Ouagadougou en juin 2013, à travers la libération de certains prisonniers, et la levée de certains mandats d’arrêt.

- Nous avons aussi organisé, quelques semaines après l’installation du Président de la République, dès octobre 2013, les Assises nationales du Nord, dont la vocation était de réunir l’ensemble des représentants des communautés du Nord du Mali : notables, élus locaux, représentants des groupes armés… L’objectif était de renouer le fil du dialogue, et ainsi d’enclencher le processus, à travers de nombreuses rencontres délocalisées pour identifier les écueils du passé et élaborer des solutions d’avenir.

- Toujours en octobre, nous avons organisé les Etats Généraux de la décentralisation, car la vision du Chef de l’Etat est que la résolution définitive de l’irrédentisme dans le Nord du Mali, passe par le rapprochement de l’Etat des citoyens. C’est pourquoi, nous allons vers la régionalisation, dont les prochaines étapes seront des élections régionales, puis la création d’agences régionales de développement.

- La dernière manifestation du ferme engagement des Hautes Autorités Nationales au dialogue et à la négociation résulte de la nomination de l’ancien Premier ministre Modibo KEITA, en qualité de Haut-Représentant du Chef de l’Etat pour le dialogue inter-malien. Sa mission consiste à créer les conditions idoines devant aboutir à un dialogue national entre les différents groupes qui auront renoncé à la violence armée, et l’Etat malien, afin de parvenir à une paix définitive.

2. Le 21 mai 2014, avant même la signature du cessez-le-feu et dans le droit fil de l’appel lancé dans ce sens par le secrétaire général de l’ONU, le Président Ibrahim Boubacar KEITA avait instruit un Cessez-le feu à nos troupes, qui l’ont scrupuleusement observé.

3. Le Mali se félicite que l’accord de cessez-le-feu prévoit la mise en place d'une commission internationale d'enquête relative aux événements survenus à Kidal. En effet, la réconciliation nationale se fera sur la base d’une lutte sans merci contre l’impunité. Dans cette optique, le Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Monsieur Abdoulaye DIOP, avait demandé, en effet, au nom du gouvernement du Mali, lors de la rencontre d’information qu’il a eue le 20 mai 2014 avec le corps diplomatique accrédité au Mali, qu’une commission internationale d’enquête soit constituée pour vérifier les faits et trainer les auteurs devant la justice nationale et internationale. Il avait réitéré cette demande, par vidéo conférence, aux membres du conseil de sécurité réunis en urgence sur la situation au Mali le 20 mai 2014.

4. Je crois pouvoir me faire ici l’écho du Président de la République, SE Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, dans son message au peuple malien, dont la trame de fond est une dédicace de tous les instants à la paix, à la concorde, à la cohésion nationale, dans un Mali uni et pluriel, renouant avec ses valeurs multiséculaires de Vivre Ensemble forgé par une histoire qui plonge ses racines dans la nuit des temps.

5. Le gouvernement du Mali ne se trompe pas de cible et n’entend pas se faire distraire. Les ennemis du Mali sont les terroristes et les narcotrafiquants qui cherchent à sanctuariser une partie de notre territoire. Les forces internationales (MINUSMA et Serval), sont des partenaires stratégiques envers qui le gouvernement est reconnaissant pour leurs efforts visant la stabilisation du pays et la restauration de sa souveraineté nationale sur l’ensemble de son territoire.


Monsieur le Président,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,


En guise de conclusion, je voudrais, une nouvelle fois, au nom de mon Gouvernement, remercier l’ensemble de la communauté internationale pour le soutien qu’elle n’a cessé d’apporter au Mali depuis 2012. Les Nations Unies, l’Union Africaine, l’Union européenne, la CEDEAO, la France et le Tchad sont nos amis. Grâce à vous tous, nous revenons de loin. Et grâce à vous tous, nous irons encore plus loin, pour bouter le terrorisme hors de nos contrées, et pour assurer un développement équilibré, à l’ensemble de nos populations.


C’est dans ce sens que le Mali souhaite que le Conseil de sécurité des Nations Unies se saisisse de la question malienne et adopte une résolution forte. La nouvelle résolution qui sera adoptée en Juin sur le mandat de la Minusma doit aboutir à un mandat plus robuste, avec une définition claire des objectifs de la mission, de même que les règles d'engagement de la force, y compris un soutien aux forces armées maliennes dans la lutte anti-terroriste.

Il est aussi important de souligner l'importance d'une accélération du processus de cantonnement et de désarmement, afin de conforter le processus de dialogue et appeler la communauté internationale à apporter un soutien plus accru dans la mise en œuvre des dispositions du cessez-le-feu.

Je vous remercie de votre attention.

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