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Gestion des affaires publiques : 91% de Bamakois rejettent une éventuelle démission de Moussa Mara
Publié le jeudi 29 mai 2014  |  Le Prétoire




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C’est du moins le résultat auquel est parvenu l’Ingénieur Statisticien, Sidiki Guindo, dans un sondage réalisé ce mois de mai. Selon la même étude, plus de 70% des habitants de Bamako pensent que la force Serval soutient le Mnla.

Le sondage en question s’est déroulé les 26, 27 et 28 mai 2014 sur un échantillon de 1360 individus répartis entre différents quartiers de Bamako. Au total cinq questions ont été traitées dans cette étude. Elles sont relatives notamment à l’appelle à démission du Premier ministre, lancé par certaines formations politiques après le voyage mouvementé de ce dernier à Kidal, au rôle que joue les forces françaises ainsi que la Minusma dans la crise malienne.

Des résultats de ce sondage d’opinion, il ressort que 91% de la population bamakoise veulent que le Premier ministre reste à son poste, 8.1% pensent qu’il doit, au contraire, démissionner. Pendant que 0.7% n’ont pu donner de réponses à cette question. Sur cette question, l’opinion des hommes est la même que celle des femmes car, dans chacune de ces catégories, plus de 90% veulent que Moussa Mara reste à sa place. De même, pour le niveau de formation, les résultats démontrent que quelque soit le niveau d’étude, au moins 88% ne veulent pas de la démission du Premier ministre.

Au sujet de la gestion du Premier ministre, l’Ingénieur note que 89.8% de la population affichent leur satisfaction, contre 8.4% qui désapprouvent, alors que 1.8% n’ont voulu prendre position. Sur ce point précis, M. Guindo note que, de manière générale, la population est satisfaite du travail de Moussa Mara. « En observant les variables et le niveau de formation, on s’aperçoit que, quelque soit la catégorie choisie, au moins 83% sont satisfaits du travail du chef du gouvernement. Sur ce point, au moins 68.6% de chaque catégorie estiment que la France agit en faveur du Mnla, alors que moins de 17% pensent qu’elle soutient le Mali.

A la question de savoir quelle est la position de la France dans la crise malienne, la question de Kidal notamment, les avis, selon le Statisticien, sont partagés avec une tendance générale qui se confirme. Ils sont en effet de l’ordre de 15.4% de Bamakois à estimer que la France est neutre. Au total 10% de sondés soutiennent que le pays de François Hollande est du côté du Mali. Au même moment, 70.8% estiment que la France roule pour le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla).
Concernant des forces françaises déployées au Mali, il ressort des résultats de l’étude que plus de 81% des populations désapprouvent le travail de Serval, pendant que seulement 16.1% en sont satisfaits. «La population qui applaudissait la force Serval n’est plus sur la même longueur d’onde que cette force aujourd’hui», conclut M. Guindo.
Au sujet des forces onusiennes, connues sous le nom de Minusma, 29.3% se disent satisfaits du rôle joué par celles-ci, contre 67% qui trouvent que la Minusma ne fait pas suffisamment son travail.

Il est utile de souligner que l’une des particularités de ce sondage est le fait que des journalistes ont été associés à la phase de terrain de cette étude. Ceci a permis aux hommes de média d’apprécier la manière de travailler des enquêteurs et d’être les témoins oculaires de la réalisation du sondage. Rappelons par ailleurs que ce même ingénieur avait fait des sondages similaires sur le racket policier à Bamako, la gestion de la situation du Nord par Ibrahim Boubacar ainsi que la dernière élection présidentielle.
Bakary SOGODOGO

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