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Reconstruction de l’armée malienne : L’armée tchadienne, une très bonne école pour les FAMA
Publié le vendredi 30 mai 2014  |  Le Tjikan


© Autre presse par DR
Exercie final pour le 3e bataillon Sigui
Koulikoro, du 2 au 4 décembre a eu lieu l’exercice final pour le bataillon « Sigui » des Forces armées maliennes. Cet exercice était la dernière étape avant la fin de leurs 10 semaines de formation dispensée par la mission de l’Union européenne pour le Mali (EUTM le Mali)


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Depuis plusieurs années, le nord du Mali est en proie à une rébellion avec des velléités sécessionnistes. Cette rébellion est devenue un héritage de père en fils entre les rebelles touaregs. Et un véritable business, qui ne dit pas son nom, pour des personnes qui en tirent profit, devant une armée nationale limitée dans les combats en zone désertique. Raison pour laquelle, avant de se précipiter pour signer un quelconque accord de défense avec la France, le Mali ferait mieux, de signer un accord militaire avec le Tchad dont les soldats sont aguerris dans les combats en zone désertique, pour assurer la formation des militaires maliens.

Il ne fait l’objet d’aucun doute que le nord est la partie du pays, qui a posé le plus de problème aux différents régimes qui se sont succédés à la tête du Mali, de Modibo Keita, en passant par GMT, AOK, ATT jusqu’à l’actuel président Ibrahim Boubacar Keita.

Mais, c’est surtout pendant ces deux dernières années que la situation s’est exacerbée. Car, déterminés à réaliser leur rêve séparatiste, les rebelles touaregs se sont alliés à des groupes armés obscurantistes de tout acabit : islamistes, narcotrafiquants, terroristes, Aqmi, Boko haram….
Après l’assaut lancé par ces groupes armés, les positions de l’armée malienne au nord du Mali sont tombées, comme des fruits murs d’un arbre, les unes après les autres. Surtout après le coup d’Etat du 22 mars 2012 où il n’y avait plus de commandement.

L’armée malienne, par son manque de moyens et de formation adéquate pour des combats en zone désertique, n’avait d’autres solutions que de se replier. Un repli dit stratégique en son temps.

Après avoir pris les trois régions du nord, les djihadistes et terroristes du Mujao, d’Ançar dine et d’Aqmi vont se débarrasser des rebelles du MNLA, en prônant l’application stricte de la Charia sur toute l’étendue du territoire du Mali. Mais, en reconnaissant l’intégrité territoriale du pays.
Ce qui va se passer par toutes sortes de privations de liberté, de violations des droits de l’homme.

Bref, les populations du nord du Mali étaient réduites à des pratiques dignes d’un autre âge, surtout les femmes.
Devant cet état de fait, l’armée malienne en manque de moyens et de coordination, ne pouvait que compter sur le soutien des pays amis du Mali et le soutien de la communauté internationale. Un soutien dont le Mali va bénéficier.

Les soldats tchadiens, des renards du désert !

De toutes les armées qui ont accouru au secours du Mali après le déclanchement de l’opération Serval lorsque les islamistes ont voulu progresser vers le sud du pays, le Tchad est le pays qui a payé le plus lourd tribut, en termes de pertes en vies humaines. Car, plus d’une trentaine de soldats tchadiens sont tombés pour le Mali dans l’Adrar des Ifoghas et le Tegargar.

Après avoir stoppé l’avancée des islamistes vers le sud à Diabaly et à Konan, la force Serval et les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont lancé l’assaut sur Tombouctou et Gao où ils ont chassé les islamistes. Avant de s’attaquer à l’Adrar des Ifoghas et le Tegargar, une zone désertique où il y a beaucoup de grottes et qui demande beaucoup de savoir-faire pour les militaires.

C’est lors de cette phase, que l’armée tchadienne a été appelée à la rescousse par la force Serval à cause de sa maîtrise des combats dans de pareilles zones.

Une campagne lors de laquelle, les militaires tchadiens, en combats au sol, ont montré tout leur savoir faire et leur maîtrise du terrain en ratissant toute la zone, mettant en déroute les groupes islamistes qui étaient réduits à prendre la poudre d’escampette, à se faire tuer ou à se fondre dans la population.

Signer un accord militaire avec le Tchad

Le Mali a toujours connu des problèmes dans sa partie septentrionale avec les rebellions cycliques, auxquelles l’armée malienne a dû faire face avec un niveau assez limité en termes de formation en combats en zones désertiques.
Cette situation aurait dû inspirer les autorités qui se succédées à la tête du pays afin qu’elles mettent l’accent sur la formation des militaires dans zones désertiques. Mieux, les camps de formations devraient être délocalisés, et la majeure partie au nord pour permettre aux nouvelles recrues d’embrasser les réalités du nord sur tous les aspects : climat, sable, grottes….Afin d’être à même de répondre efficacement aux menaces qui sont latentes au septentrion.

Aussi, au lieu de se précipiter pour aller signer un accord de défense avec la France dont le contenu reste flou et méconnu des populations, les autorités devraient plutôt mettre l’accent sur la formation de nos troupes, leur dotation en équipements adéquats. Leur assurer une formation qui leur permettra de faire face aux menaces dans le septentrion au lieu de chaque fois, compter sur l’appui extérieur. Et dans cette perspective, l’armée Tchadienne constitue une très bonne école pour les Forces Armées Maliennes (FAMa).

Georges Diarra

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