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Crise du nord : Le Mali entre le marteau des groupes armés et l’enclume de la communauté internationale
Publié le vendredi 6 juin 2014  |  Le Tjikan




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Jamais le Mali, n’a eu autant besoin de la communauté internationale. Après l’intervention ratée de son armée à Kidal, il a fallu la menace des forces internationales pour ramener les groupes armés à la raison. C’est sous la pression de cette même puissance internationale que notre pays va entamer les pourparlers de paix avec les groupes armés, mais avec le couteau sous la gorge. Du coté des partenaires techniques et financiers également l’heure n’est pas à la bonne entent. Les goulots d’étranglement ont pour noms : le gel de 70 milliards de nos francs et la suspension du budget d’investissement spécial.

Le Mali qui, il y a quelques années était un modèle de démocratie sur le continent ne cesse de surprendre, la surprise la plus spectaculaire a été le putsch du 22 mars, suivie de l’agression contre le président de la République le Pr Dioncounda Traoré. Après l’intervention des forces françaises, les Maliens aspiraient au retour de la paix. Mais suite aux derniers évènements avec le revers militaire de Kidal l’on sent rend compte que le pays demeure encore fragile et sur le plan militaire et sur le plan économique. Après l’échec de Kidal, le Mali va devoir négocier avec les groupes armés le couteau sous la gorge.

Le ballet diplomatique a déjà commencé avec la rencontre entre les leaders des groupes armés et le médiateur désigné par Bamako, le Dr Modibo Keita. Malgré la réticence des autorités maliennes, les négociations risquent de se dérouler conformément aux accords de Ouagadougou arrachés de haute lutte par Tieblé Dramé sous la transition. De sources concordantes, les négociations seront élargies avec l’implication désormais de l’Algérie, du Nigeria, de la Cote d’ivoire et du Maroc. Et, la communauté Internationale entend s’impliquer pleinement dans ces pourparlers, c’est pourquoi le négociateur Malien, Keita a été cuisiné pendant plusieurs heures par les représentants de l’ONU, de l’UE, de l’UA, de la CEDEAO pour qu’il clarifie les propositions des autorités Maliennes par rapport aux négociations qui seront entamées.

Parallèlement, l’Algérie par le truchement de son ministre des affaires étrangères RamtaneLamamra a décidé elle aussi de jouer aux bons offices. En ce moment, même si elle est entrain de convaincre les mouvements armés, à savoir HCUA, MNLA, MAA de renoncer à la violence et de discuter avec Bamako. Déjà, plusieurs propositions filtrent, comme la création d’un sénat coutumier avec salaires et autres avantages pour qu’enfin les communautés du nord ne se sentent pas hors de la République.

Avec les partenaires techniques et financiers : Le Mali et ses partenaires ne sont pas en odeur de sainteté depuis l’achat de l’avion présidentiel, qui cache des zones d’ombre. Selon plusieurs personnalités proches du dossier, le montant débloqué pour acheter l’avion ne correspond pas au montant de la facture. Ce qui a irrité les bailleurs qui ont décidé de punir le Mali par la suspension du décaissement de 70 milliards dont 5 du FMI. Mieux, le budget spécial d’investissement(BSI) a été aussi suspendu. Et les partenaires sont entrain aussi de demander des comptes par rapport aux 108 milliards décaissés dans le cadre de la loi de programmation militaire. Ce qui est sûr et certain, ce que avec cette situation le président de la république aura du grain à moudre.
Badou S. Koba

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