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L’Essor N° 17697 du 10/6/2014

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Experts agréés en industrie et transport : En quête de reconnaissance
Publié le mercredi 11 juin 2014  |  L’Essor




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Les experts en évaluation en industrie et transports réunis au sein de l’Association malienne des experts-évaluateurs agréés en industrie et transport (AMEITA), ont leur rôle à jouer dans le développement de notre pays. C’est pour en convaincre les décideurs et l’opinion publique, qu’ils ont tenu une conférence de presse samedi au siège de l’Association à Quinzambougou.

Dans un exposé liminaire, le président de l’Association, Dramane Diarra, a d’abord expliqué le rôle de l’expert qui pour le cas, par exemple, de l’expert incendie devrait être le premier à intervenir sur les lieux après les secouristes.

Certains sinistres que le pays a connus sont là pour démontrer la nécessité de recourir aux experts. Il faut dire que l’incendie est souvent vu comme le premier accident de travail en entreprise et généralement désigné comme le fléau des industries dans les temps modernes.

En l’absence de données disponibles pour le Mali, Dramane Diarra a indiqué que le coût de l’incendie supporté par les assurances en 2005 en France était de 2,3 milliards d’euros pour quelque 50 0000 incendies. Ici au Mali, chacun garde à l’esprit la série noire que le pays a connue ces derniers mois, à Bamako et à l’intérieur. Une situation qui appelle une réaction, souligne le président de l’AMEITA. Il propose ainsi que nous prenions l’exemple de certains pays qui ont adopté une approche efficace. « Cela passe par une analyse professionnelle des risques », précise-t-il. En effet, c’est seulement après avoir identifié les origines et les causes des sinistres survenus et des facteurs aggravants que l’on pourra déceler les lacunes et faiblesses de notre système et déterminer les solutions adéquates.

Les experts ont un rôle à jouer dans le domaine de l’énergie et de la protection. Ainsi ils peuvent mener un contrôle de conformité et un audit technique s’ils sont associés à une réception technique des installations et équipements et des ouvrages électriques de protection. On peut les appeler en cas de sinistre électricité, mais aussi dans le domaine de l’industrie, de l’automobile, de l’aviation, dans le domaine de l’expertise des marchandises en cas d’avarie, transportées par mer, par terre et par air. Dans ce dernier cas, a détaillé Dramane Diarra, l’expertise englobe l’identification de l’avarie, la détermination des causes de cette avarie liées au fait du transport et la détermination de la spécification qualitative des produits transportés.

En réponses à des questions, les conférenciers ont dénoncé le « grand désordre » qui règne dans nos marchés et qui expliquerait largement les incendies à répétition de ces derniers temps. Chaque fois qu’il y a eu incendie, constate le conférencier, un problème est venu compliquer le travail des secours. Il a ainsi cité l’absence de voie de passage pour les véhicules des sapeurs-pompiers ou l’inexistence de bouche d’incendie souvent évoquée. Après un sinistre, une des premières choses à faire, est de commettre un expert afin qu’il commence immédiatement l’enquête à partir des indices avant qu’ils ne soient détruits et rendus inexploitables. C’est malheureusement rarement le cas chez nous.

Ayant fait le constat que les incendies sont bien plus fréquents dans nos marchés que dans nos industries, les experts soulignent que les usines respectent grosso-modo un certain nombre de normes alors que les marchés se caractérisent par un désordre absolu. Une grande sensibilisation est nécessaire pour changer cet état de fait.

Nos experts pointent un certain nombre de difficultés. Ils citent ainsi le cas de ces « faux experts » que l’on trouve dans certains commissariats prêts à faire le travail alors qu’ils n’ont aucune compétence pour cela. De façon générale, les experts, les vrais, sont peu connus du grand public et malheureusement aussi, des décideurs. Ils sont donc largement sous-employés. Leur problème relève de la quadrature du cercle car la loi leur interdit de faire de la publicité. L’association a néanmoins décidé de travailler à une reconnaissance nationale de leur profession par des moyens comme cette conférence de presse.

A. LAM


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