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Pourquoi la CEDEAO veut intervenir à tout prix au nord ? Révélations sur les intentions sécrètes des chefs d’Etat
Publié le lundi 27 aout 2012  |  La Dépêche


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© Getty Images par DR
Activités du chef de l’Etat : Le Président Ouattara à Ouagadougou pour un mini-Sommet de la CEDEAO sur le Mali


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La Cedeao, (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest), met à nu son incapacité dans la résolution de la crise politico-sécuritaire que traverse le Mali. Depuis les événements du 22 mars dernier, l’organisation sous régionale(Cedeao), s’est fait porter la casquette de médiateur en vue d’une sortie de crise politico-sécuritaire que connaît le Mali. Dès lors elle n’a cessé de briller par son manque de sérieux, tant sur le plan sous régional que sur la scène internationale.

Après, le retour à l’ordre constitutionnel, avec les militaires qui ont rendu le pouvoir sans résistance, aux civils. Les Chefs d’Etat et les chefs d’Etat Major des pays membres de la Cedeao multiplient les sommets. De Dakar à Abidjan d’Abidjan à Ouaga et de Ouaga à Bamako, la Cedeao n’a respecté un seul de ses engagements. Que de décisions irréfléchies et bancales : de la prolongation de la période de transition sans concerter le Peuple Malien, au retrait du statut d’ancien président au Capitaine Sanogo, qui d’ailleurs les a fait perdre la face en gardant le silence sur la question. Le dernier cheval de bataille de la Cedeao, c’était la sécurisation des organes de transition de la république du Mali. Toute chose qui lui a valu une farouche résistance, des forces vives de la Nation et du Cnrdre. Pour se racheter, l’organisation sous régionale se propose d’intervenir militairement pour libérer les régions occupées du Mali Là encore elle brille par son manque de cohérence. L’Organisation des Nations Unis(Onu) a renvoyé la demande d’intervention élaborée après des sommets successives par la syndicale présidentielle de la Cedeao, pour manque de précision. A savoir, l’objectif principal de l’intervention de la force en attente, le chronogramme de l’intervention militaire, les moyens logistiques nécessaires pour une telle intervention, l’effectif exact de militaires nécessaires pour mener les opérations, les primes nécessaires pour les militaires qui seront mobilisés. Alors si rien de tout cela n’était encore précisé, sur quoi donc les très solidaires chefs d’Etat et Chefs d’Etat Major des pays membres de la Cedeao ont travaillé lors de ces sommets? En tout cas pour les âmes averties, cet imbroglio des responsables de la Cedeao n’honore aucunement l’image de l’Afrique, qui est déjà perçu aux yeux du monde occidental comme un continent qui manque de dirigeants responsables. Le Président de la république par intérim a clairement dis qu’ « il n’a pas besoin d’être sécurisé par des militaires étrangers, et que les forces armées et de sécurité maliennes peuvent assurer sa sécurité ». Le Mali, dès le début de la crise avait fait savoir que pour reconquérir les régions occupées, il n’a besoin que d’appuis logistiques. Le chef d’Etat Major général des armées, le colonel Major Ibrahim Dahirou Dembélé a réaffirmé ces mêmes besoins le mardi 14 Août lors de la rencontre des chefs d’Etat Major de la Cedeao : « Personne ne fera cette guerre à la place de l’armée malienne, ce que le Mali a besoin c’est un appui en aviation…» Et pour la sécurisation des organes de transition, « les forces armées et de sécurités maliennes peuvent assurer la sécurité des organes de transition… ».

La Cedeao a-t-elle les moyens ?

En effet, beaucoup de spécialistes émettent des doutes sur la réelle capacité militaire de la Cedeao. Et cela pour plusieurs raisons : la première c’est qu’excepter au Libéria la Force en attente n’a jamais réussi une mission sans le soutien des puissances occidentales. Or, ce soutien n’est pas encore acquis même si certains pays comme la France ont fait des promesses. Les Usa, à travers la voix de leur secrétaire d’Etat aux affaires africaines ont déjà mise en garde la Cedeao, sur une éventuelle intervention dans le nord Mali. La deuxième raison c’est que très peu de pays membres de la Cedeao arrivent encore à assurer la sécurité de leurs propres citoyens. Et rares sont parmi ces pays qui n’ont de nos jours une rébellion armée à divers degrés, chez eux. Le géant de la sous région qui est le Nigéria, n’arrive toujours pas à contenir les extrémistes du Boko horam, qui ont fait déjà plusieurs victimes civiles et militaires. Quant à la Côte d’Ivoire, elle n’a pas encore une armée digne de ce nom. Les dernières escalades de violences en sont les preuves : dix attaques en deux semaines, avec plusieurs victimes militaires et civiles. Le pays de la Téranga quant à lui, peine encore à trouver une solution de sortie de crise avec les indépendantistes de la Casamance. L’armée de la Guinée d’Alpha Condé, qui est d’ailleurs, l’une des plus anarchiques, et plus sous équipées de la sous régions, est encore convalescente, après l’épisode Dadis.

Pourquoi la Cedeao veut intervenir militairement à tout prix ?

La reconquête des régions occupées va conférer sans doute une certaine respectabilité aux militaires. Ce qui n’arrange pas certains Présidents des pays de la Cedeao, car leurs fauteuils ne sont pas à l’abri de ce qui est arrivé à leur ex homologue et ami le 22 mars. Un coup manqué en Guinée, un coup manqué en Côte d’ivoire, une mutinerie relativement maîtrisée au Burkina Faso, mais jusqu’à quand ? Voici l’une des vrais raisons de l’implication de l’alliance présidentielle de la Cedeao dans la crise malienne. Ce que certains appellent sans mesure ″solidarité″.

Selon l’ex président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne, Mamadou Koulibaly « ce sont environ 100 000 hommes frustrés qui constituent un danger pour l’Etat Ivoirien». Parmi lesquels « les forces nouvelles qui ont été déclarées au nombre de 32 000, auraient dû être réintégrées dans l’armée nationale. Mais malheureusement, il n’y a eu que 9 000 qui ont été intégrées, et 23 000 ont été dégagées. Si on tient compte du fait que pour préparer la bataille d’Abidjan les forces nouvelles ont rassemblée 38 000 personnes » sur lesquels seulement « 2 000 ont été intégrées, il reste 36000 personnes qui se retrouvent dans la rue, frustrées et mecontentes, avec le sentiment d’avoir été utilisées pour installer un pouvoir ». Peut-être que le Président ivoirien cherche aujourd’hui où mettre ces hommes. Sinon pourquoi tant de paniques et de précipitations, dans les prises de décisions sur la crise malienne ?
A votre vigilance Peuple du Mali !!
Lassina NIANGALY

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