Ministère de la Santé : La gestion ‘’clair-obscur’’ du ministre Makadji #aBamako

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Ministère de la Santé : La gestion ‘’clair-obscur’’ du ministre Makadji

Publié le lundi 27 aout 2012 | Autre presse

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Semaine de l`allaitement maternel
Jeudi 2 aout 2012. Bamako. Centre de formation de Niamana Cette activité était placée sous le parrainage du ministre de la Santé Soumana Makadji.

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L’arrivée de l’expert comptable Soumana Makadji à la tête du département de la Santé avait suscité un regain d’espoir chez bon nombre de Maliens. Cela, en considération de la gestion chaotique que les précédents ministres avaient faite de ce ministère stratégique.

Hélas, la promesse des fleurs est loin d’atteindre celle des fruits. Débarqué le front haut, avec un seul objectif : assainir l’administration des blouses blanches, Soumana Makadji, par ce que c’est de lui qu’il s’agit, en seulement, deux mois de gestion fait parler de lui. Et, négativement.
« Quand il est arrivé, il a d’emblée déclaré qu’il n’a pas besoin de l’argent public. Une manière de jeter la poudre aux yeux » confie un cadre du ministère de la santé.
Après l’affaire du fonds Gavi, le ministère de la Santé n’est pas à l’abri d’un autre scandale financier. C’est pourquoi, au-delà de la crise sociopolitique que notre pays traverse, de nombreux partenaires financiers, hésitent d’injecter leurs sous dans le secteur de la santé au Mali.
Gestion clanique et calamiteuse
Courant Août, le fonds néerlandais a offert au ministère de la Santé deux (2) 4X4 V8 et trois (3) pickups avec des missions spécifiques : la poursuite et le suivi de ses activités à travers le pays. Dans cette optique, la direction des Finances et du Matériel a octroyé les deux véhicules 4X4 V8, respectivement à la direction nationale de la Santé et à l’Inspection Générale de la Santé. Deux jours après la remise des clefs à ces deux structures, le ministre Soumana Makadji est intervenue auprès des responsables des dits services pour demander la restitution des deux V8. Ceux-ci n’étaient pas au bout de leur surprise, loin s’en faut. Car, le ministre a partagé les deux véhicules entre lui et son chef de cabinet. « Pourtant, il dispose de deux autres 4X4 V8 pour ses missions et ses courses familiales en plus de sa voiture officielle » témoigne un chauffeur de son cabinet.
D’aucuns, fonctionnaires de l’administration de la santé, jurent la main sur le cœur, que l’arrivée de cet homme au lieu de freiner, a plutôt favorisé des mauvaises pratiques. « Rien ne bouge, tout est entre ses mains et celles des membres de son clan » clame un proche collaborateur du ministre, qui a requis l’anonymat. Pour preuve, il dira que lors du mois de carême les personnels de tous les services et hôpitaux relevant du ministère de la Santé n’ont reçu leurs dotations qu’à la veille de la fête.
De nos jours, chez les travailleurs du ministère de la Santé le malaise est général et le désespoir plus que grand. Même état d’âme chez les fournisseurs et autres prestataires de service. Tout cela par la faute du nouveau maître des lieux, qui, si des mesures idoines ne sont pas prises, fera pire que ses prédécesseurs. On affirme qu’il use de son statut d’expert comptable pour mieux se la couler douce. A titre d’exemple, il aurait attribué à son propre cabinet d’expertise le marché de l’audit de la gestion antérieure du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré.
« Seul un sot mesure la profondeur de l’eau avec ses deux pieds » dit le proverbe.
Abdoulaye Niangaly

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