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L’Essor N° 17669 du 12/6/2014

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Marché de l’emploi : La presse appelée en renfort
Publié le jeudi 12 juin 2014  |  L’Essor




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Les 134 bureaux de placement et entreprises de travail temporaire légalement inscrits au registre du anpecommerce doivent faire face à la concurrence déloyale de clandestins de plus en plus nombreux dans le secteur. La salle de conférence du Centre de perfectionnement reconversion de placement de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) a accueilli, mardi, une journée de sensibilisation de la presse sur la publication des offres d’emploi et les conditions d’exercice de l’activité de placement.

L’événement était organisé par le Conseil national des bureaux de placement payant et entreprises de travail temporaire (CONABEM) en collaboration avec l’ANPE. La cérémonie d’ouverture, présidée par le directeur général adjoint de l’Agence, Dioncounda Niagaté, s’est déroulée en présence de plusieurs responsables du CONABEM, de l’ANPE et de la Direction nationale du travail (DNT).

La session a entrepris d’aider la presse à maitriser les questions d’emploi, en particulier la problématique des bureaux de placement payants et des entreprises de travail temporaire afin de mieux lutter contre la pratique clandestine dans le secteur. L’implication de la presse est justement sollicitée dans le combat mené par les structures formelles et légales contre les entreprises de travail temporaire clandestins. Animée par Sessé Goumané de la DNT, la journée a mobilisé de nombreux journalistes de la presse publique et privée.

Le conférencier a décrit l’arsenal juridique et règlementaire régissant le secteur de l’emploi et les différentes mutations opérées dans le texte législatif de l’indépendance à nos jours. Le premier Code du travail date au Mali du 9 août 1962. S’inspirait fortement de la législation française de l’époque, il cantonnait les opérations de placement au seul giron des pouvoirs publics, à travers l’Office national de la main d’oeuvre et de l’emploi (ANMOE).

Un nouveau Code du travail, adopté en septembre 1992, étend le champ d’application de la loi au secteur privé. Désormais, les services de placement sortent des domaines réservés aux seuls pouvoirs publics. Toute personne physique ou morale de nationalité malienne ou ressortissant d’un pays ayant signé des conventions de réciprocité en la matière et jouissant de ses droits civique et moral, peut s’installer à son compte sur toute l’étendue du territoire national.

Cette libéralisation a conduit à la création de bureaux de placement payants et temporaires devant mener les activités de placement et de mise à la disposition provisoire de travailleurs concurremment avec les services publics gratuits de l’emploi. A ce jour, 134 bureaux de placement payants et entreprises de travail temporaire sont légalement inscrits au registre du commerce du Mali. Ces entreprises légalement installées côtoient malheureusement des clandestins contre lesquels les autorités livrent un combat sans merci. L’exercice de l’activité de gérant ou de détenteur de bureaux de placement privés est soumis à une réglementation spécifique dont les conditions particulières et circonstances de mise en oeuvre suscitent bien des inquiétudes en l’absence d’une synergie d’actions des partenaires et acteurs du marché d’emploi.

Les annonces d’offres faites dans la presse, en particulier la presse écrite, frisant l’anonymat avec des indications non précises sur l’identification requise des bureaux à la limite, fictifs, constituent ainsi un phénomène dangereux pour notre marché de l’emploi.

Il apparaît aujourd’hui opportun d’examiner les conditions d’exercice de cette activité édictée par la loi, les difficultés réelles qui entravent le respect de la réglementation et les solutions possibles à formuler pour que la libéralisation soit une opportunité pour la croissance et la création d’emplois dans notre pays.

A. O. DIALLO

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