Le ministre de la culture à la rencontre des acteurs culturels du Mali : « Dès ma prise de fonction, j’ai souhaité être l’élève de la culture...» #aBamako

Politique

Le ministre de la culture à la rencontre des acteurs culturels du Mali : « Dès ma prise de fonction, j’ai souhaité être l’élève de la culture...»

Publié le lundi 16 juin 2014 | aBamako.com

© aBamako.com par Androuicha
Cocktail d`échanges sur la culture malienne
Bamako, le 14 juin 2014 au musée national. La ministre de la culture Mme N`DIAYE Ramatoulaye Diallo a organisé à l`intention des acteurs culturels du Mali un cocktail d`échanges sur le secteur.

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Mines: Les acteurs de l’orpaillage de Sikasso sensibilisés

- 8/6/2014

Dans le dossier

Activités Gouvernementales 2014

Cette déclaration, Mme N`DIAYE Ramatoulaye Diallo l’a faite le samedi 14 juin 2014 au musée national à l’occasion d’un cocktail qu’elle a organisé en l’honneur du monde culturel de notre pays. Cette rencontre qui a servi de cadre d’échanges entre Mme la ministre de la culture et les acteurs du secteur, s’est déroulée dans une atmosphère bon enfant en présence de deux anciens ministres de la culture El Mokhtar et Cheik Oumar Sissoko, du directeur du musée national et de nombreux acteurs de la culture malienne.

Avant le débat auquel les uns et les autres se sont livrés, Mme la ministre a estimé que cette rencontre, s’inscrivait dans une démarche assumée d’écoute et d’apprentissage pour relever le défi sans commune mesure du métier de ministre. « Face aux anciens, face à mes illustres devanciers, je n’ai aucun complexe à dire que je suis un agent de l’état au service de chacune des personnes relevant de mon département. Partant de ce prédicat, je ne peux qu’être le plus possible et constamment à côté de vous. » a déclaré Mme N`DIAYE Ramatoulaye Diallo. Elle a ensuite fait un bref détour sur la rencontre du monde à Doha où il a été question de la richesse culturelle du Mali et particulièrement celle de Tombouctou.

« Loin de douter de cette richesse que nous envie le monde, j’ai cependant douté de notre perception et de notre conscience de la chance que nous avons. L’effervescence atour de la culture malienne contraste avec les difficultés que je relève au jour le jour pour le département, pour les artistes et pour les entrepreneurs culturels. » a affirmé Mme la ministre. Et c’est fort de ce doute qu’elle a signifié qu’il est importe surtout d’encourager les opérateurs culturels à jouer un rôle plus prépondérant dans l’émergence d’industries culturelles et créatives qui puissent contribuer pleinement au développement de l’économie nationale et au renforcement du marché des biens et services culturels.

« Nous ne pouvons inviter les investisseurs à s’intéresser au secteur de la culture si les conditions réglementaires ne sont pas réunies. Nous ne pouvons promettre aux artistes le plein épanouissement s’ils restent juridiquement vulnérables. C’est pourquoi notre vision première est d’accompagner le long processus législatif, entamé par tous les ministres ici présents, aboutisse au vote des projets de loi sur le statut des artistes et le fonds cinématographique. » a t-elle martelé pour ensuite mettre un accent particulier sur la formation des artistes culturels.

A cet effet, elle dira qu’un travail important est en cours au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasseké Kouyaté et à l’Institut National des Arts pour former les artistes et les créateurs d’œuvres de l’esprit. Place a été ensuite faite à quelques chantiers importants que le Ministère de la Culture voudrait réaliser, en relation avec ses partenaires. Mme N`DIAYE Ramatoulaye Diallo dira à ce niveau que dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Action Gouvernemental, des projets de décrets seront soumis à l’approbation du Conseil des Ministres pour classer la Mosquée de Kankou Moussa, l’Eglise de Mandiakuy et le site historique de Nango dans le Patrimoine Culturel National.

Dans le domaine patrimonial, selon le ministre en charge de la culture, il faudra également trouver les moyens nécessaires pour réaliser les expositions inaugurales des musées de Bandiagara et de Djenné dont les locaux sont achevés depuis plusieurs années. Et c’est eu égard à l’ampleur de ces chantiers que la ministre a terminé ses propos en exhortant tous les entrepreneurs et opérateurs culturels du Mali à conjuguer leurs efforts avec ceux de son département, pour qu’ils puissent, ensemble, jouer pleinement leur partition dans le développement de l’économie nationale. « La culture a besoin de moyens pour vivre, nous cherchons ces moyens et avec votre soutien, nous les aurons » s’est-elle montrée rassurante.

Signalons que les échanges qui ont suivi l’intervention de madame la ministre ont été essentiellement marqués par les contributions des anciens ministres de la culture conviés pour la circonstance. On a assisté à une plaidoirie de la part de Cheik Oumar Sissoko selon qui le gouvernement doit rehausser le niveau du budget alloué à la culture de 0,3 % actuel à 5% du budget national.

« Ce budget devra être élevé à 10% lorsque le Mali sortira de la crise actuelle qu’il traverse » a souhaité l’ancien ministre. Le second ancien occupant du département de la culture du Mali en la personne d’El Mokhtar a, quant à lui, appelé à une introspection de tous les Maliens en vue d’un surpassement des egos pour une réhabilitation des valeurs culturelles de notre pays.

André SEGBEDJI

Commentaires