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L’Essor N° 17702 du 17/6/2014

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Problématique du diagnostic dans les hôpitaux publics : Au carrefour de tous les paradoxes
Publié le mercredi 18 juin 2014  |  L’Essor


© Autre presse par DR
Hôpital Gabriel Toure


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Vilipendés par les malades, les établissements ne tirent pas avantage d’un équipement souvent ultramoderne. Diagnostic d’un dysfonctionnement à plusieurs facettes.

Lorsqu’une horde d’énergumènes s’en était pris en mai 2012 au président de la République par intérim Dioncounda Traoré, l’opinion s’était indignée non seulement de la barbarie de l’agression, mais aussi de l’incapacité des centres hospitalo-universitaires (CHU) à réaliser en urgence l’examen scanographique de l’illustre patient. Ce cas extrême est symptomatique des difficultés qu’éprouvent très souvent les hôpitaux publics à répondre aux demandes d’analyses biomédicales et autres examens radiographiques ou de scanner requis en urgence, surtout pour les patients gravement atteints.

Nos compatriotes s’accommodent très mal de la situation et n’apprécient guère d’être confrontés à un casse-tête là où ils attendent une prestation. Surtout ils affirment ne pas comprendre que les examens les plus compliqués ne puissent être réalisés qu’en s’adressant au privé. Il serait difficile de leur donner entièrement tort lorsqu’on sait que les hôpitaux publics disposent d’équipements ultramodernes et d’un plateau technique de diagnostic très relevé. Les laboratoires de ces établissements devraient donc être en mesure de réaliser une gamme variée d’analyses. Dans le secteur de l’imagerie médicale, ils boxent même dans une catégorie au-dessus du privé. Les grands hôpitaux possèdent en effet tous, ou presque, une radio numérisée, un appareil d’échographie de pointe, un scanner ou deux. L’hôpital du Point G dispose même d’une installation d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Mais cet équipement qui aurait coûté un peu plus 1,5 milliard de Fcfa, selon un responsable de l’administration hospitalière, fait figure aujourd’hui d’éléphant blanc.

Pourquoi les grands hôpitaux, avec leur arsenal de diagnostic perfectionné, ont-ils des difficultés à répondre aux sollicitations des malades ? Est-ce une question d’organisation des services ? Ou tout simplement de bonne foi des praticiens qui y opèrent ? Les responsables d’hôpitaux que nous avons approchés ont évoqué des contraintes d’ordre tant objectif que subjectif. Mais ils s’accordent tous sur la nécessité d’améliorer la qualité du diagnostic par une maintenance préventive des équipements, par la disponibilité des compétences et par la qualité des consommables.

Cet « auto diagnostic » a du mal à passer auprès des malades et de leurs familles. Cers derniers font remarquer que même pour les plus banales analyses biomédicales, ils s’entendent très souvent indiquer qu’ils ne peuvent obtenir satisfaction dans un établissement public. Pire, on n’hésite pas à les orienter ailleurs. Qui n’a pas entendu ces formules désormais consacrées : « les privés posent les meilleurs diagnostics» ou encore « les résultats du privé sont plus fiables» ? Les recommandations ainsi prodiguées valent aussi pour les examens radiographiques ou de scanner. Le patient lambda ne nourrit aucune illusion. Pour lui, les médecins sont enclins à littéralement imposer le choix du privé dans un but essentiellement mercantiliste. Car la plupart d’entre eux font des vacations dans des structures privées. Une pratique à laquelle beaucoup de nos compatriotes souhaitent que le département chargé de la Santé mette le holà.
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