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Motion de censure de l’opposition : Mara sauve son fauteuil, mais à quel prix ?
Publié le jeudi 19 juin 2014  |  L’aube


© aBamako.com par mouhamar
Cour Suprême: Moussa MARA a rendu visite à Nouhoum TAPILY
Bamako, le 10 juin 2014. Cour Suprême. Le premier ministre malien Moussa MARA, Chef du gouvernement a rendu une visite de courtoisie et de fraternité à Nouhoum Tapily, président de la Cour Suprême.


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C’est à l’issue d’âpres débats que les députés ont voté à 24 voix pour la motion de censure déposée par l’opposition le vendredi dernier. L’équipe Moussa Mara est ainsi reconduite malgré la mal gouvernance et l’état désastreux du pays dénoncés par une opposition qui, faute d’avoir pu faire chuter le gouvernement, a manqué le coup.
Le Premier ministre a sauvé sa tête aux prix de contrevérités, de dénigrement des leaders de l’opposition et autres esquives qui cachaient mal sa fuite en avant. En réponse aux préoccupations de l’opposition, le Premier ministre a déroulé un tissu de mensonges, selon l’opposition. En effet, celle-ci, dans la motion de censure, déplore l’incapacité du gouvernement à remédier aux maux que connait actuellement notre pays. Il s’agit de la gestion calamiteuse des finances publiques avec des dépenses extrabudgétaires importantes en si peu de temps ; l’école qui va mal avec des incertitudes de l’année universitaire 2014 et des examens du D.E.F et du BAC émaillés de fraudes graves sans précédent ; les mensonges au sommet de l’Etat (avion présidentiel, décision d’ouverture des hostilités à Kidal …etc.). S’y ajoutent l’occupation et le peu de lisibilité dans les négociations sur Kidal ; l’absence du dialogue politique ; la dégradation du pouvoir d’achat et l’absence de politique de relance de l’investissement et de la consommation ; l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes ; la corruption généralisée et la totale opacité dans la passation de grands marchés de l’Etat. Autant de pratiques qui ont été dépeintes (avec des arguments soutenus) par le chef de fil de l’opposition, Soumaïla Cissé, lors de son intervention. Selon lui les Maliens sont choqués par ces errements, et aucun citoyen n’est aujourd’hui satisfait de la gestion du pouvoir. Cissé a tenu à préciser que les membres de l’opposition ne sont ‘’ni des apatrides, ni des comploteurs’’. Mais, Mara ne voyait pas la chose de cet œil. Il s’est comporté, à travers ses propos, en héros que l’opposition veut abattre à tout prix. Tout d’abord, il qualifia de « gratuite » les affirmations de l’opposition dont les membres, selon lui, ne savent plus où donner la tête. « Non le Mali ne s’enfonce pas » dit-il. Pour preuve, Mara met en avant la baisse des prix des produits de premières nécessite ; le retour du Mali dans le concert des nations ; et la lutte implacable engagée par le gouvernement contre la corruption. A cet effet, il expliqua que tous les dossiers de vérification ont été transmis à la justice.
Quant aux avions présidentiels (celui d’ATT et celui IBK), Mara maintient que l’appareil acquis sous ATT n’a aucune trace dans les finances de l’Etat. « J’insiste, je persiste et je signe qu’il n’y a aucune preuve, dans les comptes de l’Etat, de l’acquisition de cet avion » a-t-il déclaré. A propos de l’avion d’IBK, le PM a été moins bavard. Et par rapport aux marchés douteux d’acquisition des équipements pour l’armée, Mara a mis en avant le caractère confidentiel du marché. Histoire pour lui de tenter de se tirer d’affaire. Mais les Maliens sont loin d’être naïfs. Dans cette histoire, Mara tente tout simplement de sauver son fauteuil. Même s’il faut pour cela amuser la galerie…
Par rapport à l’éducation, Mara a soutenu, là aussi, qu’il n’y a pas eu de fuite au Bac. Ce qui a surpris plus d’un dans la salle. Par ailleurs, le PM estime qu’il faut encore des années pour remettre l’école malienne sur les rails. S’agissant du chômage, Mara affirme que l’Etat a déjà créé plus d’une vingtaine de millier d’emplois. Dans quels domaines et au profit de qui? Aucune précision n’a été fournie par le PM.
En tous cas, il a réussit à se maintenir. Ce grâce à la bénédiction des groupes parlementaires Rpm, l’Adema et l’Apm dont les membres, en manque d’arguments, ont consacré leur temps à rappeler « les failles de la gouvernance d’ATT ». Ainsi, sans surprise, le résultat du vote a été 24 voix pour.

Issa B Dembélé

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