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Motion de censure : Moussa Mara démonte les mensonges de l’opposition
Publié le jeudi 19 juin 2014  |  Le 22 Septembre




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C’est un Premier ministre, Moussa Mara, très en verve, qui a répondu avec la manière aux contre-vérités proférées par l’opposition à travers une motion qu’elle avait déposée à l’Assemblée nationale pour demander sa démission. Comme on pouvait s’y attendre, Moussa Mara ne s’est pas laissé faire, il a démonté, point par point, les mensonges de l’opposition au cours d’un débat de près de 8 heures.

C’est par une tricherie du leader de l’opposition, Soumaïla Cissé, qu’ont débuté ces débats. En effet, Soumaïla Cissé s’est offert une belle publicité au tout début de ce débat démocratique en brossant un tableau sombre de la situation du pays, au lieu de lire le texte de la motion de censure. Minoritairement représentée à l’Assemblée nationale, avec ses 21 députés plus le député FARE de Bougouni, l’opposition avait voulu embarquer les députés dans son aventure. Au finish, l’Assemblée nationale ne l’a pas suivie et la motion de censure a été rejetée par les élus de la nation. Au décompte, seulement 24 députés se sont déclarés favorables à cette motion de censure.

Une fois de plus, après la déclaration de politique générale, Moussa Mara a rassuré les députés de la majorité en démontant les mensonges de l’opposition. De l’achat de l’avion présidentiel en passant par la situation économique du pays, les prix des denrées de première nécessité, le Premier ministre a balayé d’un revers de la main les allégations faites l’opposition, engagée dans une velléité de déstabilisation des institutions de la République.

Dans la motion de censure, il est dit que «la vie quotidienne des Maliennes et des Maliens est de plus en plus difficile: insécurité, précarité, chômage des jeunes, effritement du pouvoir d’achat, malaise de l’école. Le Mali s’enfonce dans une crise économique profonde etc..». «Non!», a rétorqué Moussa Mara, «le Mali ne s’enfonce pas. Le Mali est en train de sortir d’une crise. L’action publique est conduite conformément aux axes préconisés par le Président de la République. Je pense plutôt que l’opposition ne sait plus où mettre la tête dans sa quête de déstabilisation du Président de la République».

Pour le Premier ministre, au lieu de se livrer à des affirmations gratuites, si elle était sincère et républicaine, comme le prétendent ses responsables, l’opposition devrait faire des propositions. D’autant plus que le chef du gouvernement se dit ouvert et disposé à recevoir toutes propositions pertinentes à même de faire avancer le pays. A en croire le Premier ministre, c’est une contre-vérité que de dire que le Mali n’arrive pas à mobiliser des ressources. Selon lui, notre assiette fiscale est en train croître et reste conforme à la norme de l’UEMOA, qui est de 15,2%. Il a également expliqué que l’objectif de son gouvernement est de prendre des mesures de relance de l’économie malienne. Dans la même foulée, il a parlé de la création de plus 20 000 emplois pour les jeunes, la valorisation de la grille salariale pour un montant de plus de 6 milliards de FCFA. S’agissant des dépenses extrabudgétaires supposées faites par les autorités du pays, à concurrence de plus de 52 milliards, Moussa Mara a déclaré que cette affirmation n’est pas exacte. « Les dépenses qui nous ont été reprochées comme étant des dépenses extrabudgétaires n’ont jamais atteint 52 milliards de FCFA », a-t-il souligné.

Le Premier ministre Moussa Mara avait également été accusé de gestion calamiteuse, de mauvaise gouvernance qui ralentit l’investissement. Il a rétorqué que c’est faux. Parce que beaucoup de milliards ont été investis dans l’économie malienne, notamment dans le monde rural. S’y ajoute le commerce général, avec la réhabilitation des Halles de Bamako pour recevoir les 600 déguerpis du marché central de Bamako. Ce n’est pas tout. Quatre milliards de FCFA ont été payés au titre de la dette intérieure, les crédits courants sont en train d’être payés afin d’éviter les accumulations (6 milliards déjà payés).

Le départ pour Kidal

L’opposition, dans un de ses mensonges, a affirmé que le Premier ministre a fui à Kidal laissant derrière lui les autres pour aller se refugier à la MINUSMA. «Faux et archifaux», a rétorqué, l’hôte de l’Assemblée nationale. Et de préciser: « Avant d’y aller, j’ai approché les députés pour discuter mon départ à huis clos, l’opposition n’a pas placé un mot durant mon échange avec les élus de la nation. Notre voyage sur Kidal a été porté à la connaissance de la Minusma, de Serval et des Forces armées maliennes, un mois à l’avance. Pendant ledit voyage, personne ne nous a informé d’une quelconque menace armée, nous avons été seulement informé au sujet de jets de pierres et d’insultes», a martelé Moussa Mara devant les députés.

Le Premier ministre a rappelé, à haute et intelligible voix, qu’il n’a été nullement tenu informé d’une menace armée. La charge de la responsabilité ne doit pas être renversée, ce sont les bandits armés qui ont attaqué le gouvernorat et qui ont tué, a souligné le Premier ministre.

L’achat d’avion présidentiel

Concernant l’avion d’ATT, pour lequel l’opposition a monté un faux, exhibé à la tribune, Moussa Mara persiste et signe que cet avion n’a pas de papiers prouvant que c’est une propriété malienne. Ensuite, il a expliqué que l’aéronef a été acquis dans des conditions très obscures: « Qui d’entre vous peut prouver que l’achat de cet avion a fait l’objet de débat à l’Assemblée nationale ? Qui d’entre vous peut prouver encore que l’achat de cet avion a été inséré dans un budget ?».Devant les élus, il a lu un document de l’ASECNA qui accable l’avion d’ATT.

En ce qui concerne celui d’IBK, il est catégorique: «c’est un prêt auprès de la BDM SA qui servi à payer cet avion. Vous allez en connaître les détails dans le collectif budgétaire». Là également, c’est un démenti qu’il a apporté aux allégations de l’opposition selon lesquelles l’avion a été payé cache par le trésor public.

Youssouf Diallo et Adama Bamba

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