Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17704 du 19/6/2014

Voir la Titrologie

  Sondage

Santé:
© aBamako.com par A S

Santé:
© aBamako.com par A S



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Lutte contre la malnutrition : Une réponse à hauteur du challenge
Publié le vendredi 20 juin 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Santé: Lancement du plan d`action multisectoriel de nutrition
Bamako le 19 juin 2014 au CICB: Santé: Lancement du plan d`action multisectoriel de nutrition


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Un Plan d’action multisectoriel s’étendant sur la période 2014-2018 prévoit d’assurer un accès durable à une alimentation adéquate pour toute la population

La situation nutritionnelle de notre pays reste préoccupante avec des taux de malnutrition aiguë globale chez les enfants qui varient entre le seuil critique (10%) et le seuil d’urgence (15%). Face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, en collaboration avec l’initiative Renew Effort Against Child Hunger and Undernutrition (REACH ou Renouveler les effort de lutte contre la faim et la malnutrition chez les enfants), a décidé d’apporter une réponse à la hauteur du défis en adoptant un plan d’action multisectoriel.

Ce plan a été officiellement lancé hier lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné. Son homologue du Développement rural, Bocari Tréta, la représentante du PAM, Sally Haydock, et de l’ambassadeur du Canada au Mali, Louis de Lorinier, et bien d’autres personnalités étaient présents.

Ce Plan d’action multisectoriel qui s’étendra sur la période 2014-2018, permettra d’opérationnaliser la politique nationale de nutrition. Son élaboration a regroupé des experts de différents secteurs (gouvernement, partenaires techniques et financiers, ONG, société civile et secteur privé). REACH, une approche multi-agences (UNICEF, PAM, FAO, OMS) dans notre pays, a permis d’appuyer techniquement et financièrement ce long processus.

Il est établi que les problèmes nutritionnels émanent, au Mali, de causes structurelles auxquelles s’ajoutent des causes conjoncturelles selon la situation de choc que subit la population. Les objectifs de ce plan d’action multisectoriel sont, entre autres, la réduction du taux de prévalence de la malnutrition aiguë chez les enfants de 0 à 5 ans et d’âge scolaire (6 à 14 ans), la réduction de deux tiers de la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de 0 à 5 ans et d’âge scolaire, l’amélioration de la prise en charge nutritionnelle de la grossesse et du post-partum.

Le plan d’action prévoit également d’assurer un accès durable à une alimentation adéquate pour toute la population, en particulier pour les personnes vivants dans les zones d’insécurité alimentaire et nutritionnelle et les groupes à risque (personnes vivant avec le sida ou la tuberculose, personnes âgées, etc.).

14 axes stratégiques.

Il met un accent particulier sur la place de la nutrition dans le développement et son caractère multisectoriel, et sur la nécessité de mener des actions de plaidoyer.

Ce plan d’action, a indiqué le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, participe de la politique nationale de nutrition qui entend contribuer à assurer à chaque Malien un statut nutritionnel satisfaisant pour son bien-être et pour le développement national. Mais la sécurité nutritionnelle implique bien plus que le simple accès à une alimentation adéquate. Elle requiert d’avoir accès aux micronutriments, à de l’eau salubre, à l’hygiène et l’assainissement, à des services de santé de bonne qualité, à de bonnes pratiques au niveau de l’allaitement exclusif, à une amélioration de la sécurité alimentaire des ménages et une bonne pratique nutritionnelle de ces ménages, a ajouté le ministre Koné.

La représentante du PAM, Sally Haydock, a, elle, relevé combien la malnutrition restait un défi majeur pour les familles maliennes. Ses causes sont diverses et concernent quasiment tous les aspects de la vie notamment la santé, l’éducation, l’alimentation, les moyens de subsistance, l’eau et l’assainissement, la protection et le renforcement du rôle des femmes.

L’analyse de la situation nutritionnelle et alimentaire met en évidence plusieurs problèmes de nutrition. Il s’agit notamment de la forte prévalence des malnutritions chroniques et aiguës chez l’enfant d’âge préscolaire, la prévalence élevée des malnutritions toujours chez les enfants d’âge scolaire, la forte fréquence des carences en micronutriments (vitamine A, iode, zinc et fer) et une proportion élevée de faible poids à la naissance associée à un déficit énergétique chronique chez les femmes en âge de procréer.

Ces problèmes de sous-nutrition coexistent de plus en plus avec les maladies chroniques liées à l’alimentation. Pour répondre à ces problèmes, 14 axes stratégiques ont été dégagés dans le Plan d’action multisectoriel de nutrition dont certains sont des recommandations du forum national sur la nutrition. Les autres constituent des stratégies transversales qui viennent en appui à la mise en œuvre des interventions directes d’amélioration de la situation nutritionnelle. Parmi les axes stratégiques figurent, la surveillance de la croissance et du développement de l’enfant ; l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ; la prévention des maladies chroniques liées à l’alimentation ; la production alimentaire familiale ; le renforcement de la participation communautaire en faveur de la nutrition.

Il faut rappeler que c’est en janvier 2013 que la politique nationale de nutrition fut adoptée. Elle met en avant l’importance du caractère multisectoriel de la nutrition avec des axes stratégiques qui concernent un grand nombre de ministères, de partenaires techniques et financiers, de la société civile et du secteur privé.

Les résultats de l’enquête nutritionnelle SMART de 2012 avaient montré un taux de malnutrition aiguë globale chez les enfants de 6 à 59 mois de 8,9 % dont 2,3 % de malnutrition aiguë sévère (MAS). Selon la même enquête, la prévalence de la malnutrition chronique globale était de 29,1 alors que celle de l’insuffisance pondérale était de 20,0% dont 5,2% souffrent de la forme sévère.

Anne-Marie KEITA

 Commentaires