Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L’aube N° 626 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment



Société

Ecole-Justice-Armée : Est-ce cela qu’IBK a promis aux Maliens ?
Publié le lundi 23 juin 2014  |  L’aube




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Mali était dans une crise sociopolitique et sécuritaire avant l’élection présidentielle de juillet 2013. Les Maliens voulaient un homme providentiel capable de les sortir de là. Ibrahim Boubacar a été élu avec une montagne de promesses sur le bout des lèvres. En quelques mois, le résultat est sans appel : déroute de l’armée à Kidal, insécurité grandissante, corruption aggravée à l’école, à la justice… Jamais dans son histoire, le Mali n’a été aussi mal gouverné.
Avant et après son élection, Ibrahim Boubacar Keïta a promis de mener une lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière. Mais depuis l’investiture du président de la République, excepté quelques arrestations folkloriques (les auteurs sont en liberté ou en fuite), le régime a lui-même ouvert la voie à des pratiques corruptives. Des marchés de près de 70 milliards de FCFA ont été attribués de gré à gré. Ce fut la goutte d’eau qui fait déborder le vase. L’école et la justice n’ont pas été épargnées. Les évènements qui se sont produits ces derniers temps, dépassent tout entendement.
Le DEF (Diplôme d’études fondamentales) et le BAC (baccalauréat) ont été cette année des échecs sur fond de corruption et de fuites. Les sujets ont été vendus aux plus offrants. Dans la précipitation et dans l’improvisation (des caractéristiques du gouvernement Mara), le ministre de l’Education nationale a provoqué une véritable descente aux enfers de l’école malienne par la mauvaise organisation des examens. Tout le système éducatif malien (dont on se plaint déjà dans la sous-région), est désormais remis en cause. Et pourtant IBK avait promis d’y apporter des solutions. Le résultat est là.
Aussi, la justice, contrairement aux promesses d’IBK aux Maliens, est en passe de devenir la plus corrompue du système en place. La justice vient une nouvelle fois de prouver qu’elle est toujours gangrenée par le fléau. Qu’est-ce qui peut expliquer l’évasion d’une vingtaine de prisonniers de la maison centrale d’arrêt de Bamako, avec mort d’homme ? La corruption sans doute.
En effet, l’un des grands terroristes en détention à Bamako a pu se procurer une arme au fond de sa cellule et s’en est servi pour abattre froidement un garde pénitentiaire. Est-ce cela la lutte promise pour mettre fin à la corruption ? Est-ce cela la promesse d’IBK de rendre aux Maliens leur honneur et leur dignité ? En tous les cas, la corruption est en train de prendre aujourd’hui des proportions alarmantes dans notre pays. Des personnes malintentionnées (confortablement installées au cœur du système) peuvent s’offrir tous ceux qu’elles veulent dans ce pays moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Les députés évoquaient, il y a seulement quelques jours, les facilités qu’ont des étrangers à se procurer les documents administratifs du Mali. Que fait le gouvernement pour stopper cette pratique ? C’en est aussi une promesse du chef de l’Etat.
Les Maliens ne sont pas dupes…
L’insécurité est grandissante. Même le domicile d’Alpha Oumar Konaré, ancien chef d’Etat, n’a pas été épargné. Le ministre en charge de la sécurité, Sada Samaké, voudrait-il faire croire à un acte isolé ? « Ce sont des bandits qui ne savaient pas que c’est le domicile d’un ancien chef d’Etat… », a-t-il affirmé à l’Assemblée nationale. Les Maliens ne sont pas dupes. Pourquoi, les dits bandits arrêtés n’ont jamais été présentés à l’opinion nationale ?
Aussi, Ibrahim Boubacar Keïta avait également promis une batterie de mesures pour aider les Maliens à sortir de la crise et construire un Mali nouveau, prospère et fier. Aucun acte digne de ce nom, n’est posé par le chef de l’Etat en direction de ses compatriotes. Au contraire, la souffrance des Maliens va du mal en pis.
IBK avait promis une gestion saine des ressources de l’Etat. Au lieu de ça, c’est la porte ouverte à la dilapidation. Ces maigres ressources sont utilisées dans les dépenses de prestige du chef de l’Etat. Un Boeing pour son confort personnel ; la réhabilitation de sa résidence privée, des voitures de luxe sont entre autres les priorités du président de la République depuis son investiture.
Il avait promis de moraliser la vie publique en plaçant « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Du bluff ! Le népotisme est devenu la règle sous le régime d’IBK. Selon, un observateur, jamais dans l’histoire du Mali, une famille présidentielle n’a été aussi présente dans les sphères de l’Etat. L’administration se politise jour après jour. Les nominations ne sont plus faites sur des critères de compétence, mais à cause de l’appartenance à la famille, au clan et au parti.
Aussi, Ibrahim Boubacar Keïta avait dans ses promesses électorales, la relance de l’économie et la propulsion du Mali sur la voie du développement, en tournant définitivement la page de la crise. Sa solution fut de précipiter notre pays dans une guerre contre les groupes armés. Une guerre qu’il a perdue dans l’humiliation avec l’assassinat sauvage de plusieurs de nos compatriotes à Kidal. Et qui a (ré) plongé le pays dans la crise.
S’agissant de la relance économique, ce fut le désastre. L’économie malienne est à terre, faute de programme de gouvernance dédié à la relance de l’activité économique. Pour attirer l’attention des autres bailleurs de fonds, le Fonds monétaire international a sonné l’alerte. Il a décidé de retarder le décaissement de 70 milliards de FCFA jusqu’en septembre prochain. C’est une sanction contre la gestion d’IBK. Et c’est aussi l’une des conséquences des promesses non tenues.
Aujourd’hui, il suffit d’écouter simplement ce que disent les Maliens au sujet du président Ibrahim Boubacar Keïta et de sa gestion. C’est la grande déception !
Idrissa Maïga

 Commentaires