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Accusation de tortures au camp de Kati : Le monstre qui dort
Publié le mercredi 29 aout 2012  |  Aurore


Soldat
© Jeune Afrique par DR
Soldat au camps de Kati, le QG des putschistes


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Le silence total des autorités, après la publication il y a deux semaines du rapport d’Amnesty international sur les atrocités commises sur la personne des soldats maliens, les bérets rouges, par d’autres militaires de l’armée malienne, dans le camp de Kati, est tout simplement accablant. Le groupe d’enquêteurs d’Amnesty International, qui a séjourné au Mali, pendant une bonne dizaine de jours, a réuni des faits qui troublent la conscience humaine : tortures, exécutions sommaires, violences sexuelles…
Le tout est parti de la guerre ouverte contre les bérets rouges, lors de la tentative dite de contre coup d’Etat, où des militaires ont été arbitrairement arrêtés et conduits au camp de Kati, le QG du capitaine Sanogo, avant d’être soumis à de pires violences corporelles.

Dans le rapport détaillé qu’il a produit, étayé par de propos de victimes de ces scènes de torture, Amnesty International a clairement indiqué qu’il n’y avait pas à sa connaissance, jusqu’au moment où le rapport était rendu public, de plainte ou d’enquête de la part des autorités maliennes, notamment le gouvernement de transition, pour démasquer les auteurs de ces crimes odieux.

Comment le Mali, qui a ratifié la convention sur la torture, peut-il se mettre au banc des accusés, au plan international, sans jamais dénoncer de tels actes criminels commis dans un camp militaire ?

Au-delà des preuves accablantes sur ces atrocités, il est tout aussi mentionné dans le rapport que des policiers ont été traqués, torturés et violentés au GMS avant d’être conduits au camp de Kati où, par la force du fusil, on leur a expliqué qu’il faut qu’ils avouent leur implication dans le contre coup d’Etat. Là, le Procureur général, interrogé par les enquêteurs d’Amnesty international, n’hésite pas de parler de » règlements de compte entre policiers « .

Qu’il s’agisse du camp de Kati, ou du GMS, où des scènes d’atrocités, allant jusqu’à des exécutions extrajudiciaires, ces crimes, selon les enquêteurs, ne doivent pas rester impunis. Les crimes de torture, commis dans le camp de Kati, choquent la conscience humaine et permettent à n’importe quel pays de ce monde, ayant ratifié, comme le Mali, la convention sur la torture, de poursuivre les auteurs supposés de ces atrocités. Un gros monstre qui dort au cœur du rapport d’Amnesty International qui peut se réveiller à tout moment et sur lequel le gouvernement de CMD, prétendument désigné comme le meilleur que le pays n’ait jamais connu, se tait curieusement.

En dépit des normes internationales, notamment la convention sur la torture, ratifiée par le Mali depuis 2009, comment un Etat, soucieux du respect de la dignité de ses citoyens, peut-il ignorer à ce point la commission de tels actes sur son propre sol, jusqu’à ce qu’une ONG internationale de défense de droits de l’homme vienne les découvrir ? Si Amnesty international n’était pas passé par là, ces crimes odieux, qui souillent notre mémoire collective, seraient-ils restés ignorés ?

F.M

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