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L’Essor N° 17708 du 25/6/2014

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Evasion à la Maison centrale d’arrêt de Bamako : Fin de cavale pour Mohamed Wardoussene
Publié le jeudi 26 juin 2014  |  L’Essor




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La bonne nouvelle est tombée hier : Mohamed Ali Ag Wadoussene, le cerveau de l’évasion massive et spectaculaire de la Maison centrale d’arrêt de Bamako a été repris. La nouvelle a été officiellement annoncée par un communiqué de presse du gouvernement.

« Le gouvernement informe l’opinion publique nationale et internationale que ce jour 25 juin 2014, le détenu Mohamed Ali Ag Wadoussene, poursuivi pour terrorisme, association de malfaiteurs, prise d’otages et séquestration, qui s’était évadé de la prison civile de Bamako le 16 juin dernier en tirant à bout portant sur le surveillant de prison, l’adjudant Kola Sofara, a été arrêté aujourd’hui à Bamako par une unité spéciale de la Gendarmerie nationale et les services de la Sécurité d’Etat », indique le communiqué qui précise qu’au cours de son arrestation, une dame qui était en sa compagnie a, malheureusement, trouvé la mort. « L’enquête ouverte pour situer toutes les responsabilités se poursuit. L’opinion sera informée en temps utile des développements ultérieurs », ajoute le communiqué.

Par ailleurs, Adama Konaté, un autre détenu qui s’était évadé en même temps que Wadoussene, a été arrêté à Bougouni.

Le désormais très célèbre Mohamed Ali Ag Wadoussene n’avait pas réussi à quitter Bamako. Il s’est fait prendre au quartier de Hamdallaye, dans les environs de l’immeuble ABK. Il est incarcéré pour avoir participé à l’enlèvement de deux ressortissants français (Serge Lazarevic et Philippe Verdon) à Hombori, le 24 novembre 2011.

Pour s’évader de la Grande prison de Bamako, il avait tiré à bout portant sur l’adjudant Kola Sofara, l’un des surveillants du centre de détention. Dans la foulée, 22 autres prisonniers prirent la clé des champs. Mais 8 d’entre eux se feront arrêter par les forces de sécurité le même jour. Depuis lors, les recherches se poursuivent pour retrouver les autres fugitifs. Parmi les prisonniers encore en cavale figure Soumaïla Dembélé considéré comme le principal complice de l’évasion de Wadoussene. Soumaïla Dembélé était déjà condamné à vie avant l’évasion.

Comment le fugitif s’est-il fait arrêter ? Les enquêtes établissent que le jour de son évasion, Mohamed Ali Ag Wadoussene a bénéficié de la complicité de sa compagne, une certaine Dijana Wallet Farouah, qui l’a attendu dans une rue proche de la prison. De là, il se fait conduire à Sébénikoro dans une villa en compagnie d’un autre détenu, Soumaïla Dembélé, cité plus haut, avec qui il avait lié amitié dans la cellule de haute sécurité de la MCA.

La compagne de Wadoussene (décédée dans lors de l’arrestation du prisonnier) résidait à Badalabougou où elle était surveillée par les forces spéciales qui la filaient lors de ses déplacements. Très prudente, elle communiquait indirectement avec son petit ami par le canal de la mère de Wadoussene qui réside au Burkina Faso. « Quant elle voulait communiquer avec Wadoussene, elle passait par la mère de ce dernier qui à son tour transmettait le message depuis le Burkina Faso », confirme une source proche de l’enquête.

Au fil de leurs investigations, les forces spéciales localisent Wadoussene à Sébénikoro. Soumaïla Dembélé sent que la nasse se resserre dangereusement. Il fuit sans avertir son ami. La compagne de Wadoussene entreprend alors de le transférer de Sébénikoro à une villa à Hamdallaye ACI 2000. Elle prend des précautions mais les enquêteurs ne relâchent pas leur filature. Ils repèrent la cachette du fugitif, identifient l’homme recherché. L’ordre est donné de l’arrêter.

Décidé à s’échapper à nouveau, Wadoussene qui était armé, ouvre un feu nourri sur les forces de sécurité venus l’arrêter. Il semble avoir utilisé sa compagne comme bouclier. « Les forces spéciales ont utilisé la méthode d’usure pour sécuriser la vie d’autres personnes qui étaient dans la villa. Pour le moment, nous ne savons pas les circonstances exactes du décès de sa compagne », explique notre source.

A.DIARRA

et Be COULIBALY


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