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L’Essor N° 17711 du 30/6/2014

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Lutte contre la torture : Amnesty international préconise des garanties efficaces
Publié le lundi 30 juin 2014  |  L’Essor




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L’application effective de ces garanties devrait faire baisser de manière spectaculaire le nombre de cas de torture signalés. La communauté internationale a célébré jeudi la Journée mondiale d’action, de soutien et de solidarité aux victimes de la torture. « La torture est une pratique barbare, inhumaine et déshumanisante. Il y a 30 ans, les gouvernements du monde entier ont promis de stopper et de mettre fin à la torture », tel était le slogan des festivités.

C’est le terrain « Sofa » de Kalabancoura en Commune VI qui a été choisi par l’ONG « Amnesty International Mali » (AI-Mali) pour commémorer l’événement. La manifestation publique, présidée par Saloum D. Traoré, le directeur exécutif d’Amnesty International Mali, participait d’une campagne mondiale de deux ans baptisée « Stop torture » qui signifie en français « Arrêter la torture ». Cette campagne avait été lancée le 13 mai dernier lors d’une conférence de presse au Grand hôtel.

On notait également la présence du représentant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le capitaine Mamadou Sangaré, et du substitut du procureur de la République de la Commune VI, Mohamed Maïga.

Du point de vue juridique, la torture se définit comme tout acte par lequel une douleur ou une souffrance physique ou morale intense est infligée intentionnellement à une personne pour la punir ou obtenir des informations. Le combat d’Amnesty International consiste à sensibiliser les gouvernements et les peuples afin de lutter et de mettre fin à ces pratiques déshumanisantes et inhumaines dans le monde.

« Nous, jeunes militants des droits de l’Homme d’Amnesty International Mali, nous nous mobilisons pour amener les gouvernements du monde à mettre fin à la torture et tout autre acte inhumain et dégradant. Nous demandons au gouvernement du Mali de prendre des dispositions pénales pour punir les acteurs de torture. Nous exigeons que cesse toute atteinte à l’intégrité physique morale et psychique de la personne. Aujourd’hui, nous soutenons les victimes de torture et demain nous ne voulons plus de torture dans le monde », a résumé le porte-parole du réseau jeune d’Amnesty International, Mlle Fanta Fomba, dans une démonstration sur la torture.

Dans sa communication, le coordinateur juriste d’Amnesty International, Mohamed El Béchir Singaré, estime que les gouvernements doivent instaurer et mettre réellement en œuvre des garanties efficaces contre la torture. Ces garanties sont un élément essentiel de la solution, car leur application effective fait baisser de manière spectaculaire le nombre de cas de torture signalés, assure-t-il.

« Les arrestations doivent être réalisées uniquement par des fonctionnaires habilités et pour des motifs valables. Les détenus doivent être informés des raisons de leur arrestation et de leurs droits. Ils ont aussi le droit de prévenir leur famille et d’autres personnes. Des mesures doivent être prises pour empêcher la torture et les mauvais traitements pendant le transport des détenus, notamment entre leur lieu de détention et le tribunal. Un registre officiel des arrestations doit être tenu.

La détention au secret et dans les lieux tenus secrets doit être interdite. Tous les prisonniers doivent être traités avec humanité et détenus dans des conditions dignes et propices à leur bien-être physique et mental. Ils doivent pouvoir accéder facilement à un mécanisme indépendant, impartial et efficace leur permettant de porter plainte sans crainte de représailles, comparaitre rapidement devant une autorité judiciaire indépendante. Les détenus doivent également consulter un avocat, contester la légalité de leur détention et utiliser les juridictions compétentes pour contester les déclarations obtenues par la torture », a précisé, le coordinateur juriste, Mohamed El Bachir Singaré.

Le directeur exécutif d’Amnesty International Mali, Saloum D Traoré, a lui révélé que les recherches de son mouvement de défense des droits de l’Homme montrent que la torture et les autres formes de mauvais traitements continuent d’être un problème dans de nombreux pays confrontés à des menaces réelles ou supposées contre la sécurité nationale y compris le terrorisme. Au cours des 5 dernières années, Amnesty International a signalé des cas de torture et d’autres mauvais traitements dans 141 pays de toutes les régions du monde.

Les moyens de lutte contre ces pratiques sont les écrits, les manifestations publiques et la sensibilisation. Ces pratiques doivent maintenant cesser, a estimé Saloum D. Traoré. Reconnaissant que la préservation de l’intégrité physique et morale de l’Homme concernaient tout le monde, le représentant du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a précisé qu’il était aussi important que les citoyens connaissent leurs droits et devoirs. Il est aussi de leur devoir d’amener l’Etat à respecter et faire respecter leurs droits.

Outre les mécanismes de protection des droits humains (Constitution, Code pénal), le capitaine Mamadou Sangaré a demandé aux responsables d’Amnesty International Mali de transcrire leurs doléances en actes concrets et en mécanismes de lutte contre la torture.

155 Etats ont déjà ratifié la convention contre la torture. Parmi ceux-ci, la torture n’est pénalisée que dans 10 pays : Algérie, Burundi, Cameroun, Egypte, Guinée-Equatoriale, Madagascar, Ile Maurice, République démocratique du Congo, Sénégal et Tunisie.

S. Y. WAGUE

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