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Boycott des produits français et suisse : Le CDR persiste
Publié le vendredi 4 juillet 2014  |  L’Indicateur Renouveau


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Le collectif pour la défense de la république a animé lundi 30 juin 2014 , une conférence populaire au carrefour des jeunes de Bamako


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Le boycott des produits des entreprises françaises et suisses au Mali n’est pas encore gagné, reconnait le porte-parole du Collectif pour la défense de la république, Mohamed Youssouf Bathily. Mais en un mois, dit-il, de grandes batailles ont été remportées.

Un mois après le lancement de la campagne nationale de boycott des produits des entreprises françaises et suisses au Mali, le Collectif pour la défense de la République a rencontré la presse pour faire le point des acquis et perspectives.
Le porte-parole du CDR, Mohamed Youssouf Bathily, a indiqué que cette campagne est une manière pour le Collectif de manifester son soutien au gouvernement et à l’armée malienne.

L’action appelant à boycotter les produits français est inscrite dans la durée et vise à changer la mentalité des Maliens à se manifester contre tout pays qui serait soupçonné de ne pas défendre les intérêts du Mali. « Nous ne sommes pas là en train de faire la politique, mais défendre le gouvernement contre les ennemis du pays. Il s’agit tout simplement dénoncer le soutien de la France aux apatrides du MNLA, MAA et HCUA. Il faut que les Maliens qui travaillent dans les entreprises concernées comprennent que cette action n’est pas contre leurs intérêts, mais une question de patrie », a déclaré le porte-parole, M. Bathily.

Aussi a-t-il appelé les Maliens à ne pas se décourager, car, dira-t-il, la campagne a commencé à faire effet néfaste sur l’économie des entreprises françaises au Mali. « Nous savons que ce combat ne peut être gagné en un seul jour, mais des sociétés ont déjà senti le mal. Il faut inscrire l’engagement sur le long terme », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que les affiches ont été bien accueillies par les populations qui ont manifesté leur adhésion à l’action par des mots d’encouragement et de félicitation.

Le CDR à l’école de Martin Luther King

Cette stratégie de boycott adoptée par le Collectif pour la défense de la République s’inspire de celle initiée par Mahatma Ghandi et Martin Luther King. Mahatma Ghandi, après l’évaluation des rapports de force entre son pays et son ancien colonisateur, l’Angleterre, prônait la tactique du boycott des produits anglais comme réplique et moyen de pression. Au bout de deux mois, l’Angleterre a renoncé à sa prétention de mainmise sur les richesses indiennes et accordait l’indépendance à l’Inde.

A la suite de l’inculpation et de la condamnation de la dame noire Rosa Park pour avoir refusé de céder sa place dans le bus à un jeune Blanc, comme l’exigeait la loi ségrégationniste du Sud des Etats-Unis, Martin Luther King poussait la communauté noire américaine à boycotter les bus en guise de réaction à la décision de justice et en signe de protestation contre la loi ségrégationniste dans les transports, restaurants, cinémas et autres lieux publics. Ce boycott a provoqué un séisme économique et obligea Washington à octroyer les droits civiques aux Noirs dont le droit de vote.

Conscient de ne disposer ni d’armes, ni moyens économiques, ni moyens politico-économiques, le Collectif pour la défense de la République a décidé donc d’aller à l’école de Mahatma Ghandi et de Martin Luther King, en lançant un appel au boycott des produits français et suisses au Mali, pour protester contre ce qu’il appelle le soutien de ces pays aux agresseurs de la nation malienne.

« La souveraineté appartient au peuple. L’unité du pays et sa cohésion ne pourront être réalisées tant que la population n’est pas engagée. Tant qu’un groupe d’hommes, constitué en bandes armées continuera à bénéficier d’un laisser-faire d’une grande puissance et de négocier d’égal à égal avec un Etat, de tels actes horribles seront monnaie courante », a souligné le porte-parole. Et de conclure que des grandes batailles restent à remporter.
Bréhima Sogoba

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