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Le Républicain N° 4895 du 8/7/2014

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Daniel Téssougué, Procureur Général près la Cour d’appel de Bamako : ‘’Malgré les promesses d’examens propres, le Def et le Baccalauréat ont été frelatés par la fraude’’
Publié le mardi 8 juillet 2014  |  Le Républicain


© aBamako.com par A.S
Première Session d’assises 2014 de la Cour d’Appel de Bamako
Bamako, le 07 juillet 2014. la première session d’assises de la Cour d’Appel de Bamako pour l’année 2014 s’est ouverte hier à la Cour d’Appel de Bamako. Comme à l’accoutumée, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs personnalités de la famille judicaire dont le président de la Cour Suprême du Mali, Nouhoum Tapily.


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La salle d’audience de la Cour d’Appel de Bamako a servi de cadre, le lundi 7 juillet 2014, à la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de la cour d’Assises de Bamako au titre de l’année de 2014. Cette cérémonie d’ouverture était présidée par le premier président de ladite cour, Moussa Sara Diallo en présence du procureur, Daniel Téssougué, du bâtonnier, Seydou S Coulibaly, du représentant du ministre de la Justice, garde des sceaux et de nombreuses autres personnalités. Au total 150 affaires seront jugées dont 285 accusés. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le procureur, Daniel Téssougué a fait savoir que la justice est au cœur de l’Etat de droit.

Après la prestation de serment des assesseurs devant la cours, le procureur général auprès de la cour d’appel de Bamako, Daniel Téssougué a indiqué que l’injustice conduit à l’orgueil et trace la voie à la défaillance. « L’injustice est muette, mais la justice, elle crie », a-t-il dit. Selon lui, l’Etat a l’obligation de mettre la justice en situation d’être indépendante, compétente afin de dire le bon droit. « La vie, la liberté, le bonheur, la justice et la dignité, ce sont là des balises, qu’une nation qui veut se sortir de la médiocrité, de la misère et du désordre, se doit de graver en tous ses actes. Ce matin, il s’agit de justice, de liberté, de dignité et de respect de l’homme. Cette exigence, Monsieur le président, illustres membres de la cour, vous en assumerez les grandeurs et les contraintes. C’est un droit qui appartient exclusivement au peuple souverain. Fiers d’être les humbles serviteurs, fidèles, loyaux et digne de la justice. Vous serez pendant plus d’un mois sur la brèche, pour que la vérité éclate au grand jour dans ces 150 dossiers soumis à votre censure et qui concernent 285 accusés, tous présumés innocents », a-t-il dit.

Avant de signaler que les affaires concernent les atteintes aux biens publics, infanticide, viol, pédophilie, assassinat, coups mortels, trafic international de stupéfiant, vol qualifié, l’espionnage, la destruction d’édifice, la violation de tombeau etc. « Cette année encore,malgré les promesses d’examen propres, le Diplôme de fin d’étude et le Baccalauréat ont été frelatés par la fraude. Je mesure mes propos en disant que c’est un crime contre l’avenir du Mali et c’est pour cela que j’ai instruit l’ouverture d’une enquête pour que toutes les responsabilités au plan pénal soient situées. Déjà les premiers résultats montrent l’implication d’agents publics et de parents sans scrupules, généralement des gens instruits ce qui laisse encore à désespérer. Le parquet a requis que les parents d’élèves complices soient traités avec la même rigueur que les agents publics », a-t-il martelé.

Pour le Procureur, la justice doit être rétablie partout, dans chaque palais, dans chaque chaumière, dans chaque bureau, sur chaque chantier, dans les champs, sur l’eau, dans les pâturages etc. Mais la justice à elle seule n’y parviendra jamais. Il faut que chacun dans sa sphère de compétence fasse que seule triomphe le règne de la loi, a-t-il souhaité. Et de poursuivre querien de durable ne se construit dans la violation des droits élémentaires. A l’en croire, la justice est au cœur de l’Etat de droit, d’où l’exigence de justice du citoyen. A cet effet, Téssougué a souligné que les reformes de la justice ne doivent pas être des camisoles de force, mais des projets muris, réfléchis, qui au bout du compte lui assurera aux termes de la constitution, l’indépendance véritable. Pour le bâtonnier, Seydou Sidiki Coulibaly, la loi est dure. A cet effet, il a invité les assesseurs à poser des questions pertinentes au nom du peuple malien. Vu la persistance des faits graves, il s’est interroger sur le fait que si la famille encadre-t-elle encore.

Quantau premier président de la cour d’appel de Bamako, Moussa Sara Diallo, la cour d’assise a pour vocation à juger les crimes et les délits connexes. « En tout état de cause la cour saura jouer sa partition en appliquant correctement les textes dans le principe du contradictoire. Elle veillera au respect du principe sacré de la présomption d’innocence. Pour accomplir cette tâche, la cour sait compter sur les avocats pour éclairer sa religion dans la recherche de la légalité et de la vérité », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo

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