L’Agence malienne de radioprotection (AMARAP) a organisé à la fin de la semaine dernière à l’ex-CRES de Badalabougou, un séminaire de sensibilisation sur l’étendue de l’application des techniques nucléaires au Mali ; la sûreté/sécurité radiologique et nucléaire au Mali, l’étendue et l’importance de leurs rôles dans l’application de la réglementation en matière de radioprotection, l’étendue et l’importance des missions et attributions de l’agence. Organisée à l’intention des agents de la sécurité et de la douane, la session visait aussi à amener ceux-ci à faire respecter la réglementation en matière de radioprotection.
Crée en 2002, l’AMARAP est chargée d’élaborer et de veiller au strict respect du cadre législatif et règlementaire de la radioprotection au Mali. Sa création est, en fait, une réponse aux attentes des populations à un mieux-être grâce aux applications des rayonnements ionisants dans l’agriculture, l’industrie, la santé, la protection de l’environnement. L’AMARAP rencontre cependant de grandes difficultés dans l’accomplissement de ses missions. De nombreuses sources de rayonnements ionisants sont utilisées sans autorisation préalable par l’AMARAP, comme exigé dans le décret n° 06-488 ; beaucoup de sources sont introduites dans le pays sans autorisation délivrée par l’AMARAP ; beaucoup de travailleurs du domaine ne sont pas couverts par le système de suivi dosimétrique ; de nombreuses installations ne sont pas conformes aux exigences de sûreté /sécurité radiologique et nucléaire.
Pour Mamadou Frankaly Kéïta, le ministre de l’Energie, qui présidait la cérémonie d’ouverture des travaux, les applications pacifiques des techniques nucléaires doivent se faire à la fois dans un cadre sécurisé et dans une perspective de développement durable. Ce qui requiert de chaque pays, le renforcement de son organisme de règlement et de contrôle en matière de sûreté et de sécurité radiologique et nucléaire. D’où la nécessité de mettre sous contrôle toutes les sources pratiques mettant en œuvre les rayonnements ionisants et de renforcer la collaboration de l’AMARAP avec les structures et institutions partenaires, notamment celles chargées de la protection civile, de l’environnement, de la santé publique, de la sécurité des aliments et de la sécurité aux frontières.
Grâce à l’appui de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’utilisation des sources radioactives et des techniques nucléaires ou dérivées s’est généralisée, dans notre pays, dans des domaines aussi variés que la santé humaine et animale, la production agricole et animale, les ressources en eau, les mines, les travaux publics, l’industrie et la recherche scientifique.
Cette agence, a indiqué le ministre Kéïta, à travers plusieurs projets, a fourni une assistance substantielle à notre pays, en particulier dans la mise en place d’une infrastructure appropriée de protection radiologique. C’est pourquoi, il l’a remerciée pour son appui multiforme.
