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L’Indépendant N° 3538 du 8/7/2014

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Réhabilitation des infrastructures dans les régions de Gao et de Kidal : Des entreprises dénoncent l’exigence des pots-de-vin et interpellent les autorités
Publié le mardi 8 juillet 2014  |  L’Indépendant




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Si du côté de l’AGETIER, la passation des marchés pour la réhabilitation des infrastructures dans les régions de Tombouctou et de Mopti se passe dans les règles de l’art. On n’en dira pas autant à l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public pour l’emploi (AGETIPE). En effet, au sein de cette agence chargée des travaux à Gao et à Kidal, des entrepreneurs dénoncent les conditions » peu catholiques » d’attributions des marchés pour la rénovation des infrastructures et la fourniture des matériels informatiques.


Durant l’occupation des trois régions du nord du Mali par les narco-jihadistes, plusieurs infrastructures administratives ont été saccagées à l’époque par les maîtres des lieux. Ainsi pour la réhabilitation de ces bâtiments, ce sont deux entités qui ont été chargées par l’Etat pour la maitrise d’ouvrage. Il s’agit de l’AGETIER et l’AGETIPE.

La première intervient dans les régions de Mopti et de Tombouctou alors que la seconde s’occupe des régions de Gao et de Kidal.Cependant, certains postulants à ces marchés dénoncent avec véhémence l’exigence des pots-de-vin dont les soumissionnaires sont souvent sollicités.

» Ce sont les premiers responsables de ladite agence qui font ces propositions. Il s’agit du Directeur général, Boubacar Sow, du directeur administratif et financier, Adama Bengaly, du directeur technique, Ali Koné, du directeur juridique et le responsable des passations des marchés.

Ils vont souvent jusqu’à demander 30% du montant du marché. Si vous ne parvenez pas à remplir ces formalités, vous êtes disqualifiés au profit de ceux qui acceptent leurs propositions » a précisé un chef d’entreprise qui a voulu garder l’anonymat.

A le croire, de tels comportements sont de nature à mettre en cause la bonne exécution du marché et sont contraire à l’article 118 du décret N°008-485 / P-RM du11 aout 2008 portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public en République du Mali.

Ce texte stipule que : » toute personne intervenant, à quelque titre que ce soit, dans la chaîne de passation des marchés publics et des délégations de service public est passible de sanctions notamment dans les cas suivants: a) procurer ou tenter de procurer un avantage anormal à un candidat; d’intervenir à un stade quelconque dans l’attribution d’un marché, d’une délégation de service public ou d’un contrat de partenariat à une entreprise dans laquelle ils ont pris ou conservé un intérêt… « .

En tout cas, ces entrepreneurs mettent en cause les premiers responsables de l’AGETIPE qui seraient à la base de ce grand fléau.

« Il faut que les plus hautes autorités du pays s’investissent réellement afin que les marchés soient attribués selon les règles de l’art surtout au niveau de l’AGETIPE. Et ce, pour ne pas saper leurs efforts dans la lutte contre la corruption » a ajouté notre interlocuteur.

K.THERA

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