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Amadou Koïta, membre de la Coalition pour le Mali : « Je demande au gouvernement de prendre à bras le corps les propositions de la coalition…»
Publié le jeudi 30 aout 2012  |  Le Républicain




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Vous venez de suivre la restitution de la mission de la Coalition pour le Mali, dans le nord du pays. Quelles sont vos impressions ?

Je voudrais tout d’abord, féliciter la Coalition pour le Mali qui a pris cette heureuse initiative pour aller parler à nos populations du nord, à nos élus du nord. Aller même parler à ceux qui occupent le nord du Mali. Puisqu’aujourd’hui, après cinq mois d’occupation, aucune initiative n’avait été entreprise, pour une sortie de crise. Les tenants du pouvoir ont tergiversé pendant cinq mois, il appartient, aujourd’hui, à la société civile, aux acteurs politiques, élus et aux populations du nord qui résident en dehors des zones occupées de se retrouver pour parler du Mali. De se retrouver pour dire, qu’à partir du moment où un problème est posé, il faut trouver des solutions.

Je demande tout simplement au gouvernement de prendre à bras le corps les propositions de la coalition, les recommandations et les résolutions qui ont été faites par les populations du nord, par les élus du nord, par les occupants du nord. Pour qu’ensemble nous puissions nous mettre autour de la table pour sauver le Mali. Et je suis persuadé que nous pouvons sauver le Mali, nous pouvons ériger le Mali. Nous pouvons faire en sorte de que les Maliens vivent en paix, dans la concorde et en communion.


Est-ce que vous êtes persuadé que le dialogue seulement peut suffire à ramener la paix au nord du Mali ?

C’est un début. Hier, personne ne pouvait imaginer qu’une délégation pouvait quitter Bamako pour aller parler avec les occupants. Cela a été fait. Je pense que plus les négociations vont continuer, plus on trouvera des points d’entente. On trouvera des solutions par rapport aux problèmes qui sont posés. Nous allons dire, nous ne sommes pas l’Etat, nous sommes la société civile. Il appartient à l’Etat d’imaginer les différents scénarios de sortie de crise. S’il s’agit de faire le dialogue, la coalition apportera son appui. S’il s’agit de se préparer, pour aller en position de force, la coalition sera là encore. Parce que nous, nous parlons du Mali, nous ne parlons pas des individus. Mais nous saluons quand même ce premier pas qui est d’aller vers l’autre, de l’écouter. A partir du moment où on l’a fait, ça veut dire que l’espoir est permis.


Est-ce que, selon vous, une rentrée scolaire, aujourd’hui, au sud sans le nord ne constitue pas une victoire pour les occupants ?

Nous sommes dans une situation extrêmement difficile où la sécurité de nos populations est menacée. Le gouvernement, à travers le ministère de l’éducation, est en train d’entreprendre des initiatives pour que cette rentrée soit effective et que les élèves du nord déplacés à Bamako puissent s’insérer dans le système éducatif. L’idéal serait qu’on fasse cette rentrée au nord. Si d’ici là, les solutions sont trouvées, les négociations aboutissent, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, nous souhaitons que ces enfants qui vivent dans les zones occupées puissent se déplacer en dehors du Mali. Par exemple, au Niger et au Burkina et qu’on crée les conditions afin qu’ils puissent redémarrer l’année scolaire.


Après la formation du nouveau gouvernement, il y a eu beaucoup de polémiques autour de la création du Ministère des affaires religieuses et du culte. Que pensez-vous de ce ministère ? Est-ce que vous pensez que ledit ministère peut avoir un rôle important à jouer dans la résolution de la crise actuelle ?

La coalition est apolitique. Mais aujourd’hui, nous pensons que le Mali a besoin de tous les enfants de ce pays pour sauver ce qui est à sauver. Pour ramener la paix, l’entente et l’accalmie. Si la création de ce département du culte et des affaires religieuses peut nous conduire à cette paix, à la libération des régions occupées du nord, à réconcilier les Maliens entre eux, à réconcilier les cœurs et les esprits des Maliens, nous ne voyons aucun inconvénient. Mais nous osons espérer que ce département contribuera à amener l’accalmie, à faire comprendre à ceux qui ont occupé le nord que pour prétendre imposer la charia, que le Mali est un pays musulman.


Bien que vous occupez un poste clé au sein du FDR, on a constaté votre absence dans le nouveau gouvernent. Qu’est ce ça vous fait de ne pas être dans le gouvernement aujourd’hui ?

Ça ne me fait ni chaud, ni froid. Le combat que nous avons mené est un combat pour le Mali, pour la République et pour la démocratie. Ce n’est pas un combat personnel. Le FDR est aujourd’hui représenté dans le gouvernement par des hommes de qualité. Des hommes qui ont une expérience et une expertise avérée. Qui tenteront d’apporter leur savoir faire dans cette équipe gouvernementale. Pour que les maux dont souffre le pays puissent être résorbés. Quand à moi, mon combat continue, il s’amplifiera pour la démocratie et la République.

Propos recueillis par Abdoulaye OUATTARA

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