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Le Républicain N° 4898 du 11/7/2014

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Conférence débat « la situation politique nationale : Comment sortir de l’impasse ? » : Quelques réactions lors de la conférence-débat
Publié le lundi 14 juillet 2014  |  Le Républicain




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Allocution des différents intervenants au cours de la conférence débat intitulé
Conférence débat « la situation politique nationale : Comment sortir de l’impasse ? » organisé par la jeunesse du parti pour la Renaissance nationale (Parena) le samedi 12 juillet 2014 au Cicb
Quelques réactions lors de la conférence-débat

Dr Assadeck : ‘’ Je trouve aberrant que le président Tièbilé Dramé ne puisse pas figurer sur la liste des négociateurs’’
Le Mali ressemble à une vielle voiture qui tombe toujours en panne tous les 5 kilomètres et qui a les même mécaniciens. Il faut un changement de leadership pour résoudre la crise. Si le peuple maliens est bien formé et informé, il n’allait pas voter ni Soumaïla Cissé ni IBK. Est-ce que le Mali est près pour les négociations du 16 juillet ? Nous sommes sous tutelle. On ne peut rien décider. Il faut que les négociateurs soient à la hauteur. Je trouve aberrant que le président Tièbilé Dramé ne puisse pas figurer sur la liste des négociateurs parce que c’est lui qui avait conduit les négociations de l’accord de Ouagadougou.
Dr Simaga : ‘’ Il faut qu’on se parle dans un langage de vérité.’’
Depuis l’indépendance à nos jours la jeunesse malienne et même africaine a été une jeunesse pensée et non pensante. Il faut qu’on se parle dans un langage de vérité. Tout notre consensus est basé sur le social.
Mamadou Dicko : ‘’ Je félicite le Parena dans la constance des débats démocratiques’’
Le Parena nous a habitués à ces genres de débat. Cela ne nous surprend pas. Je félicite le Parena dans la constance des débats démocratiques. Le président du Parena a égrené un certain nombre de proposition de sortie de crise, celle qui m’a particulièrement retenue l’attention c’est les assises. Je pense que ce pays n’a pas besoin d’assises. Aujourd’hui ce dont notre pays a besoin c’est d’avoir des leaders consciencieux. On a dit à Felou qu’on ne négocie pas avec les groupes armés malheureusement en présence des chefs de l’Etat qui sont finalement venus au secours, je parle du président de la Mauritanie qui a été à Kidal pour obtenir l’accord de cessez-le-feu. Tièbilé Dramé devrait participer aux négociations prochaines pour nous faire partager de son expertise.
Ibrahim Touré, enseignant à Gao : ‘’ On n’a besoin que de la vérité’’
Je suis arrivé de Gao il y’a juste deux jours. Il y a eu assez de discours, assez de propositions de solutions, mais en effet il y a rien de concret. La solution, c’est la vérité, mais le vrai prisonnier aujourd’hui, c’est celui qui dit la vérité. Je suis un exemple. J’ai trop souffert, je continue de souffrir et je vais craquer. On dirait que si on ne prend pas d’arme, on n’est pas écouté. S’il s’agit de propositions, il n’y en a pas mieux que celles issues de la réunion de la coalition pour le Mali, organisé à l’Hôtel de l’Amitié.
Lassine Bagayoko : ‘’ J’ai bien compris le retrait de candidature de Tièbilé Dramé lors des présidentielles’’
Je félicite la jeunesse du Parena pour cette initiative. Je félicite Tièbilé Dramé pour sa brillante introduction et les négociations qu’il a conduites à Ouaga. J’ai bien compris le retrait de candidature de Tièbilé Dramé lors des présidentielles. Parce que si tous les candidats avaient compris que le pays n’était pas prêt pour aller aux élections, peut être qu’on allait réfléchir deux fois et corriger les insuffisances et les incohérences avant d’aller aux élections. Quand vous avez évoqué ce jour, le cantonnement et le déploiement de l’armée malienne à Kidal, on voit bien aujourd’hui que ce sont les raisons principales qui font que le pays se trouve dans une impasse totale par rapport au nord. Et les candidats plus précisément le président actuel a fermé les yeux sur toutes les réalités. Il ne voyait que son fauteuil. Aujourd’hui on voit où en est le pays.
Pr Younouss Hamey Dicko, président du Rds ; ‘’ La sortie de crise doit partir de l’accord de Ouaga’’
C’est toujours un plaisir pour moi de venir à la conférence du Parena. Je félicite la jeunesse du Parena, et le conférencier pour sa brillante intervention. La sortie de crise doit partir de l’accord de Ouaga. Il faut exploiter l’accord de Ouaga qui nous a permis d’obtenir un président et l’assemblée nationale. Il faut revoir notre gouvernance. Il faut refonder l’armée et qu’elle soit populaire. Que l’armée soit une affaire du peuple malien. Le gouvernement doit s’excuser auprès du peuple car il a abandonné le peuple. Le Mnla et la classe politique doivent s’excuser aussi. Je voudrais remercier le Parena en parlant de la décentralisation. Depuis 2003, le Rds n’a jamais cessé d’exiger l’élection des gouverneurs. Par rapport aux propositions, je pense qu’il faut un accord stratégique de coopération militaire et de défense. Aujourd’hui avec un pays occupé à 80%, je suis d’accord qu’on négocie, qu’on exploite l’accord de Ouaga. Je suis d’accord avec la retrouvaille, majorité et opposition pour trouver des solutions. Mon parti a voté IBK en 2013 et conserve sa confiance à Ibk parce que nous pensons que si tout le peuple parle d’une seule voix, le président va retrouver ses compétences pour agir. Parce que nous sommes parti en rangs dispersés et nous sommes venus nous installer comme si de rien n’était, comme si le pays n’était pas en guerre. Aujourd’hui je ne peux plus parler de majorité ou d’opposition, je parle de patriotes qui doivent sauver le pays. Ce ne sont pas les étrangers qui nous ont mis à genou c’est nous mêmes et c’est à nous de nous relever.

Pr Hamidou Ongoïba, professeur de Math
‘’ Le problème du nord est lié à la gouvernance’’
Le problème du nord est lié à la gouvernance. Sans résoudre le problème du nord on ne peut rien faire. L’Etat doit rétablir les services sociaux de base au Nord, d’encourager le dialogue inter tribut, recenser les cadres qui connaissent le nord pour les valoriser, enfin de recruter les volontaires de la paix.
Mr Wangara du Coren
‘’ Tout commence et finit par la culture’’
Je remercie la jeunesse Parena et celui que j’appelle dorénavant le Tièbilé national. Je le dis à plus d’un titre parce que cet homme que vous voyez, il est transversal, c’est l’homme du sud qui s’est marié à Gao qui a fait la prison à Kidal et il a fait les meilleurs relations à Tombouctou, c’est pour cela que je dis qu’il est national. Cela dit, je pense qu’un Etat qui perd sa culture est voué à l’échec dans ce qu’il entreprend. Tout commence et finit par la culture.

Amadou Koïta, président du PS Yéelen Coura
‘’ En 10 mois, ils ont fait ce qui n’a pas été fait en 20 ans’’
Oui il y a trois mois, le Mali était dans l’impasse mais aujourd’hui le Mali est dans le KO. Parce qu’au mois d’avril Kidal était au Mali. Aujourd’hui c’est un KO sécuritaire, économique. Au mois d’avril, il n’y avait pas la suspension de la coopération du FMI. Aujourd’hui c’est une première dans l’histoire du Mali, un pays qui avait même accéder au fond PPTE (fond des pays pauvres très endettés) qui après avoir obtenu l’accompagnement de la communauté internationale, est taclé par le Fmi et la Banque mondiale pour mauvaise gouvernance. Pourtant le mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta était placé sous le signe du changement et de la lutte contre la corruption. En 10 mois, ils ont fait ce qui n’a pas été fait en 20 ans. Le KO social. Nous avons vu comment le Def et le Bac ont été faits cette année. Dans les autres années, la fraude était une exception mais ça été la régle et malheureusement à ce niveau c’est un déni de réalité. Le chef du gouvernement est allé jusqu’à dire devant l’assemblée nationale qu’il n’y a pas eu de fuite. Un pays en KO avec des dirigeants sans vision et sans conviction politique, avec un président élu comme porteur d’espoir pour résoudre la question du nord et la réconciliation nationale, pour la restauration de l’autorité de l’Etat pour la lutte contre la corruption. Malheureusement le slogan le Mali d’abord, le bonheur des Maliens s’est transformé en famille d’abord. Ce n’est qu’après le 17et le 21 mai qu’ils se sont rendus compte que l’accord de Ouaga était un bon accord. Ils n’ont fait que tiré sur l’accord de Ouaga et sur Tièbilé Dramé. J’ai des inquiétudes. Qu’est-ce qu’on peut obtenir de ces futures négociations ? En cas d’échec, quelle autre alternative ?

Oumou Sidibé, actrice de développement
‘’ On a tous déploré le manque de vérité’’
On a tous déploré le manque de vérité. Et j’aimerai qu’on mette à la disposition des gens les différends accords signés pour les analyser et tirer des conclusions. Et il est aussi important de créer une plateforme pour le dialogue. J’ai été dans beaucoup de région du Mali mais quand on analyse la situation de la région de Kayes ça fait honte. Qu’est ce que l’Etat a fait pour cette région ? Aujourd’hui chacun d’entre nous doit prendre sa responsabilité.
Mr Doumbia
‘’ Si IBK ne change pas, on va sortir pour manifester notre ras-le-bol’’
Est-ce que nos gouvernants sont conscients que le pays est dans l’impasse ? Si IBK ne change pas, on va sortir pour manifester notre ras-le-bol.
Abdoulaye Albadia Dicko, secrétaire général du Coren
‘’ La majorité et l’opposition doivent se donner la main pour sortir le Mali de cette impasse’’
Il est important de décortiquer certains concepts tel que le régionalisme, la décentralisation poussée. La majorité et l’opposition doivent se donner la main pour sortir le Mali de cette impasse.
Propos recueillis par Aguibou Sogodogo

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