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Négociations- ma famille- gestion du pouvoir : Tiébilé tire à boulets rouges sur le pouvoir
Publié le lundi 14 juillet 2014  |  L’aube




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Samedi dernier, les dérives de la gouvernance du président IBK étaient une fois de plus sur toutes les lèvres lors de la conférence-débat organisée par le Parena. Pour le conférencier, Tiébilé Dramé, président du parti, IBK et son Premier ministre ont fait plus pour les indépendantistes en quelques mois que pour le Mnla en quatre ans. Jamais un président n’avait autant de cartes en mains pour juguler la crise, mais jamais les Maliens n’ont été autant déroutés.

Alors que le Mali s’engage dans des pourparlers de paix à Alger après-demain 16 juillet, la situation sécuritaire du pays est jugée dramatique par le président du Parena, surtout que les autorités se montrent impuissantes à juguler l’occupation des localités du nord par les groupes armés. La situation est d’autant plus inquiétante que le gouvernement a fait un communiqué le 09 juillet dernier sur les mouvements de troupes ayant occupé des localités comme Aguelhoc, Ménaka, Djebock et tout récemment certaines parties du Gourma.
Pour Tiébilé Dramé, cette dégradation de la situation sécuritaire découle des dérives de la gouvernance qui avaient déjà été évoquées dans un mémorandum rédigé par le directoire de son parti le 07 avril dernier.

Selon le conférencier, il est temps que l’étau de la famille du président sur la gouvernance soit desserré, notamment au niveau du gouvernement et de l’Assemblée nationale. Le poids de la famille du président, ainsi que l’amateurisme qui caractérise les négociations, avaient été dénoncées dans le mémorandum du Parena.

Ce parti d’opposition invitait le gouvernement au débat à travers son mémorandum, mais il n’avait reçu comme réponse qu’une «abjecte campagne de dénigrement orchestrée à Koulouba». Selon Dramé, cette politique de l’autruche n’a fait qu’accentuer l’opacité entourant la gestion des affaires publiques et le mépris pour le peuple malien, qui se trouve finalement déçu par les nouvelles autorités du pays.

Pourtant, Tiébilé Dramé pense qu’IBK avait toutes les chances pour gagner le pari de la relance du Mali parce que les citoyens lui ont fait confiance à plus de 70 pour cent à l’élection présidentielle de 2013. Une des chances du nouveau chef d’Etat était que son challenger n’a même pas attendu la proclamation officielle des résultats pour aller le féliciter à domicile. La générosité des partenaires du Mali aussi était un atout pour le nouveau président. Mais, à en croire Tiébilé Dramé, on a assisté à la dilapidation de tous ces atouts au fil des mois à cause des errements du pouvoir.


Népotisme et dépenses de prestige : Ces priorités d’IBK
Au lieu de capitaliser ces avantages, le népotisme, les dépenses de prestige, l’amateurisme dans la gestion de la crise au nord et les nombreux voyages sans résultats à l’étranger ont été les priorités des autorités.

Le président du Parena a laissé entendre que «le président s’est trompé de pays et d’époque», et qu’en juillet 2014, la situation du pays est plus grave qu’il y a une année. «Par leurs errements, ils ont fait plus pour les indépendantistes que le Mnla en 4 ans. Jamais les Maliens n’ont été autant déroutés. Jamais un président n’avait eu autant de cartes en mains. Il est urgent de se ressaisir et le président doit s’adresser à la nation après ce qui s’est passé le 21 mai», réclamait le président du Parena.

Mais il n’y avait pas que des critiques contre le gouvernement, l’objectif du Parena étant de savoir comment sortir de l’impasse. Ainsi, le conférencier a proposé au gouvernement l’élection de tous les gouverneurs de région, un avis partagé par certains proches de la mouvance présidentielle comme Younouss Hamèye Dicko. Ce dernier a estimé que les gouverneurs actuels sont des gens ne comprenant pas le pus souvent la langue des populations locales sous leur autorité.

Le Parena invite également le pouvoir à éteindre l’incendie qu’il a allumé entre le Mali et le FMI depuis quelques mois à cause des pratiques de mauvaise gouvernance, notamment l’achat d’un avion présidentiel et des contrats d’armement. Tiébilé Dramé estime à 200 millions ou 300 millions d’euros l’aide budgétaire que le Mali perd à cause des rapports tendus que les autorités doivent corriger en acceptant un audit fiable des dépenses dénoncées par le FMI.

En ce qui concerne la gouvernance, le Parena préconise la signature d’accords de défense et de coopération militaire avec nos voisins et partenaires. Un accord de défense avec la France est vivement souhaité par le président du Parena qui a rappelle que ce pays est venu nous tirer des griffes de la terreur lorsqu’on avait besoin de soutien militaire.
S’agissant des dérives de la gouvernance, il a été question de l’indispensable lutte contre la personnalisation du pouvoir qui est la mère de tous les dangers.

Soumaïla T. Diarra

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