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Saccage du site de la societé AGG de Khobada : Les dégâts estimés à 1 milliards 500 millions de Fcfa
Publié le mardi 15 juillet 2014  |  Le Pouce




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Suite aux violents heurts entre gendarmes et orpailleurs le jeudi 03 Juillet dernier, la société minière AGG a subi de lourdes pertes matériels. La perte estimée à plus d’1 milliards à été constatée par une équipe de journaliste conduite sur le site par les responsables de la société hier mardi.

Les dégâts sont énormes. En pénétrant sur le site de la société AGG, on est frappé par l’ampleur du saccage. Ils n’y sont pas allés de mains mortes. Tout est sens dessus dessous. Ça sent le brûlé un peu partout. Des bureaux aux installations de l’unité pilote de la société tout a été saccagé.

Au magasin de stockage, ce sont les groupes compresseurs, des climatiseurs ; des régulateurs et des matelas qui ont été brûlés et emportés selon les responsables. Même constat au container servant de magasin de stockage. Là aussi, on égrène les pertes. Il s’agit de 12 climatiseurs split de 1 cheval et demi chacun, 20 climatiseurs, plus de 200 matelas et des motos qui sont calcinés regrette Sissoko Issa, l’un des responsables du site.

Dans leur furie, les orpailleurs conduits selon des témoins par des chasseurs traditionnels n’ont pas épargnés les logements des travailleurs du site. Des dizaines de cases détruites, qui valent chacune plus d’1 millions

Impuissant devant sa case calcinée, Hamidou Sissoko et des travailleurs du site regarde le cœur lourd ce qui reste de sa case c’est-à-dire des débris « Nous dormons actuellement sous les hangars. Quand ils sont venus nous attaquer nous pouvions résister compte tenu de leur nombre et des armes qu’ils portaient. » dit- il au bord des larmes.

Implantée au Mali depuis 10 ans, l’entreprise a déjà investi plus de 20 milliards selon Pierre Lalande, directeur et actionnaire de la société. La société qui entendait commencer ses activités d’extraction à la fin 2015 va accuser un retard certain. Mais Pierre Lalande rassure que cet incident n’entamera en rien la volonté de la société de rester et de travailler au Mali. Mais la difficulté aujourd’hui réside dans le fait de convaincre les bailleurs de fonds qu’investir au Mali est sûre et garantie.

Sur le site les cartouches vident jonchent le sol. Les 8000 litres de gasoil semblent avoir été mélangés à de l’eau, ce qui le rendrait inutilisable. « Nous avions appris qu’ils ont mis de l’eau dans le gasoil. Pour le moment on vérifie pour voir si la présence de l’eau dans le carburant est réelle. » dit un responsable.

A quelques centaines de mètres du site, stationne la sondeuse, son garage et ses pièces de rechanges. Cette machine d’une valeur de 425 millions selon Pierre Lalande, est irrécupérable du fait des flammes. Même constat à l’usine pilote. Là, le travail consistait à connaitre la teneur en Or d’un échantillon d’une tonne. Après seulement 3 mois de service, l’installation qui a coûté 250 millions est partie en fumée.
L’Etat à joué son rôle

Est-ce que l’Etat a une part de responsabilité dans ce qui est arrivée ? A la question, Pierre Lalande dit non. Selon lui l’Etat a joué son rôle de préserver leur investissement. Déjà en 2013 l’Etat avait fait déguerpir les orpailleurs de leur titre. Mais récemment des Guinéens, burkinabés et Nigériens ont envahi le site. Ils sont aujourd’hui au nombre de 20 à 30000 orpailleurs estime Pierre Lalande. En sécurisant leur vie, l’Etat à joué un grand rôle.

S’agissant d’un probable procès contre l’Etat, il dira que cela revient aux juristes de la société d’en décider.
Une note de satisfaction tout de même, c’est que les 90% des résultats des travaux effectués depuis dix ans sont sauvegardés au Canada, seuls les résultats des deux derniers mois ont été perdus.

Mohamed DAGNOKO envoyé spécial

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