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Tiébilé Dramé face à la presse : «Je conseille à IBK la vente des deux avions présidentiels»
Publié le mercredi 16 juillet 2014  |  Le Reporter Heddomadaire


© aBamako.com par as
Cloture des assises de la Coalition pour le Mali
Vendredi 5 octobre 2012. Bamako. Hotel Laico Amitie. Tiebile Drame, vice-president de la Coalition pour le Mali.


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La situation politique nationale : comment sortir de l’impasse ? C’est le thème d’une conférence-débats organisée par la jeunesse du Parti africain pour la renaissance (Paréna). Le conférencier, Tiébilé Dramé, a égrené des pistes exploratoires pour sortir le pays de l’impasse. C’était le samedi 12 juillet 2014 au Centre international de conférence de Bamako.

D’entrée de jeu, le conférencier Tiébilé Dramé a dressé un tableau sombre de la situation de notre pays, après dix mois de gestion du président IBK. Selon lui, la situation du Mali en ce mois de juillet est plus grave qu’elle ne l’était au moment de la parution du document du Paréna à la mi-avril. Il a expliqué que le Mali a perdu la quasi-totalité du Nord à la suite de graves et douloureux événements du 21 mai 2014, provoqués par la visite aventureuse du Premier ministre à Kidal.

Aux dires de Tiébilé Dramé, le drapeau des séparatistes flotte sur Djebock à 45 km de Gao et sur Ber à 53 km de Tombouctou. Le 9 juillet 2014, le chef de l’Etat a avoué aux Maliens de Ghana que les groupes armés du Nord se promenaient désormais dans le Gourma au Sud du fleuve Niger. «Le communiqué du gouvernement sur les mouvements et les concentrations de troupes des groupes armés ainsi que les combats sanglants entre Tabankort et Anefis sont révélateurs de la réalité du Nord», a-t-il ajouté.

À en croire le président du Paréna, le triste constat est que, par leurs errements, le président de la République et le Premier ministre ont, en quelques mois, fait plus pour le projet séparatiste que le Mnla en quatre années d’existence. L’autre signe de l’aggravation de la situation, selon toujours lui, est l’isolement du Mali et la détérioration des relations avec les partenaires techniques et financiers qui ont suspendu le versement de 2 à 300 millions d’euros d’aide budgétaire à cause de la mauvaise gestion des finances publiques et des malversations. «Au fil des mois, nous avons assisté à la dilapidation de toutes nos cartes, faute de vision, faute d’avoir tiré les leçons des causes profondes de l’effondrement du pays en 2012. De toute évidence, le président de la République s’est trompé de pays et d’époque. Il s’est aussi et surtout trompé sur les attentes et les aspirations du peuple malien. Il a manqué de sens des réalités et des priorités», a déclaré le conférencier.

Comment sortir le Mali de l’impasse ?

Selon le conférencier, pour ne pas gâcher toutes les chances du pays, il est urgent de se ressaisir. Il dira que pour sortir de l’impasse en préservant le cadre démocratique et républicain et éviter que le pays ne sombre, les pistes suivantes pourraient être explorées. D’abord, que le président de la République s’adresse à la Nation. «Son silence depuis les graves événements du 21 mai 2014 est inexplicable et inacceptable. Le pays doit savoir ce qui s’est réellement passé entre le 17 et le 21 mai 2014 à Kidal. Quel est le bilan exact ? À ce jour, aucune information officielle sur le nombre de soldats et de civils morts, le nombre de disparus, le nombre de prisonniers et sur les véhicules et l’armement saisis sur l'armée», martèle le président du parti du bélier blanc.

En outre, le conférencier a fait savoir que le chef de l’Etat doit réunir une Table-ronde majorité-opposition élargie aux autres forces vives du pays pour élaborer une Plate-forme et une vision malienne qui seront défendues par les négociateurs du gouvernement. Il a préconisé l’élection des gouverneurs de toutes les régions du Mali par des Assemblées régionales élues à la proportionnelle et disposant de réelles compétences dans le cadre du principe démocratique de la libre administration des collectivités territoriales.

Aussi, Tiébilé Dramé a-t-il recommandé que l’audit en cours des marchés ayant suscité des soupçons de malversations, soit conduit de manière professionnelle et rigoureuse dans une intégrité sans faille. Il a également recommandé au gouvernement de répondre de manière sérieuse et précise aux questions posées par le Fmi, afin de préparer dans les meilleures conditions la prochaine visite de l’institution financière. «Et pour satisfaire les exigences du Fmi, je conseille au président de la République la vente des deux avions présidentiels». Le conférencier a en outre recommandé que l’étau de la famille du président soit desserré autour des institutions de la République, notamment le gouvernement et l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, le conférencier préconise d’envisager des politiques de coopération en matière de défense et de sécurité avec les principaux partenaires et voisins. Sur ce point, il dit être d’accord avec la signature de l’accord de coopération en matière de défense et de sécurité avec la France, mais aussi avec d’autres partenaires voisins.
Au regard de l’impasse dans laquelle le pays se trouve, de l’aggravation de la situation, Tiébilé Dramé a souhaité que le président de la République convoque des assisses nationales pour permettre aux forces politiques, économiques, sociales et culturelles du pays (de l’intérieur comme de l’extérieur) de réfléchir sur la gouvernance du pays, sur d’indispensables réformes institutionnelles afin de dessiner les contours du Mali post-crise.

Dans le cadre de la rationalisation et la modernisation des institutions et de la lutte contre la personnalisation du pouvoir, il préconise la suppression de l’élection présidentielle au suffrage universel et propose l’élection du président de la République par un parlement monocaméral élu à la proportionnelle, l’élection des gouverneurs de région par des Assemblées régionales dotées de pouvoirs réels.
Diango COULIBALY

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