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Le Républicain N° 4002 du 17/7/2014

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Charnier de Diago : les tests ADN confirment l’identité des bérets rouges
Publié le jeudi 17 juillet 2014  |  Le Républicain


© AFP par Habibou Kouyaté
Découverte d`un charnier près du camp de Kati
Bamako, le 4 décembre 2013. Un charnier de 21 cadavres de bérets rouges a été découvert dans les environs du camp militaire Soundjata Keita de Kati


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Le mardi 15 juillet 2014, le Cabinet du juge Yaya Karembé a été le théâtre d’intenses émotions: 17 parents des bérets rouges disparus ont reçu des mains du juge d’instruction, les résultats de tests ADN effectués par le laboratoire FBI en Amérique, pour identifier les 21 corps du charnier de Diago. Ces résultats confirment les soupçons. Il s’agit bel et bien des corps de bérets rouges froidement abattus par les putschistes du 22 mars 2012.

Ces tests ont porté sur des prélèvements effectués, il y a quelques mois sur les sœurs, frères et mères des bérets rouges disparus. « Les résultats confirment qu’il s’agit bel et bien des corps de nos enfants, qui ont été exhumés du charnier de Diago », nous dit la présidente du Collectif des femmes et parents de bérets rouges disparus, Madame Sagara Bintou Maïga, que Le Républicain a rencontré hier (lire notre interview).

Il y a donc une énorme évolution dans le dossier des bérets rouges, et qui marque un tournant important dans jugement des putschistes du 22 mars 2012. Avec ces résultats probants, ce qui paraissait comme des soupçons est désormais une réalité scientifique. Il n’y a plus aucun doute, sur le fait que des éléments de bérets rouges ont été nuitamment transportés à Diago et froidement abattus, les yeux bandés, les mains menottés, les pieds enchainés, des actes relevant d’une bassesse déconcertante, dont certains Maliens se sont rendus coupables contre leurs compatriotes. La junte de Kati, constitués en CNRDRE, avec à sa tête, le capitaine Amadou Haya Sanogo est passée par là.

Aujourd’hui aux arrêts, les présumés auteurs de ces actes odieux sont dans l’attente d’une décision justice, que le juge Karembé et la justice malienne doivent leur réserver. Avec la remise des résultats, c’est certainement un nouveau tournant que la justice malienne doit saisir, si le Mali ne veut pas voir ses enfants égarés, trainer devant la Cour pénale internationale.

Après la découverte du charnier de Diago, à quelques kilomètres de Kati, le juge d’instruction en charge du dossier, Yaya Karembé en a ordonné l’exhumation des corps, qui a eu lieu dans la nuit du 3 au 4 décembre. Poursuivant son enquête il avait demandé le test ADN pour chacun des 21 corps qui s’y trouvaient. C’est donc l’épilogue d’une phase, pour les mères, pères, épouses, frères et sœurs des bérets rouges, qui ont commencé leur deuil depuis le Cabinet du juge, inondé de pleurs et de larmes, ce mardi 15 juillet.

Même si ces femmes d’une témérité inouïe savaient déjà que leurs enfants étaient bien morts, la preuve vient de leur être faite. Quel courage et quelle détermination pour le juge d’instruction Yaya Karembé, dont l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a demandé la protection !

Les corps des bérets rouges depuis leur exhumation séjournent toujours à l’hôpital Gabriel Touré. En entendant cette sortie des résultats de tests ADN, les épouses, mères et sœurs des bérets rouges sont restés mobilisées sans désemparer. Elles se sont constituées en Collectif des femmes et parents de bérets rouge disparus, présidé par Madame Sagara Bintou Maïga. Aujourd’hui, sans désemparer, elle demande « une cérémonie nationale de funérailles, digne de ce nom avec tous les honneurs pour les enfants qui ont été sauvagement assassinés».
B. Daou

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